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Baronne de Stassard, Pensées morales : Un livre de morale est comme une boutique de friperie : l'auteur y étale souvent les pensées d'autrui, mais il a grand soin de les retourner auparavant.
J'ai abandonné…
Posté par webmaster, le Dimanche 09 mars 2014 @ 19:09:22

(Lu 7531 fois)
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atchoum écrit

"

Nous sommes dimanche soir, fin d'une belle journée ensoleillée qui aura été celle de mon premier abandon en course.


Je vais faire le marathon du Médoc en principe cette année, pour la 2e fois.


Je m'étais pourtant dit que, tant qu'à refaire un marathon, j'en referais un vrai. En novembre dernier j'ai décidé : celui de Paris, objectif 3 h 45, paf. Aujourd'hui c'était le semi que je m'étais fixé à Blagnac, un mois avant.


Tout pour plaire sur le papier ce semi : pas trop loin, deux heures de route, dénivelé quasi nul, une tradition locale avec des bandas et chance je tombe sur une journée radieuse. Alors comment ai-je pu laisser tomber ?




Un bon départ, avec les porte fanions 1 h 45 comme prévu. 


Plein de monde, un peu d'agitation, un chouïa d'agressivité entre certains coureurs "Arrête de slalomer putain" "Ta gueule je fais ce que je veux, bouge toi", quelques coups d'épaule mais globalement tout va bien. 


Au 3e km ça commence à se dégager et je me rends compte que je suis là, par une belle journée, tout seul, à courir dans une zone commerciale entre Carrefour, Flunch, MacDo et Alinea : béton, néons, goudron. Je suis dans l'allure, je suis les fanions, l'un d'entre eux commence d'ailleurs à se décrocher et un des coureurs de son club l'aide à le remettre, je suis, je cours. 


Ralentir, ne pas aller trop vite, boire quelques gorgées, régulièrement. On passe le ravito du 5e km, rien à dire, tout est morne, de rares zones d'ombre et du bitume : moche, hideux. 7e km je vais prendre un gel, je veux en prendre un au 7, au 14 et au 20. Moui : mes gels ! Tous tombés et flûte !! Pas grave il y a les ravitos, on verra dans trois km, je cours, toujours dans l'allure, je ne peine pas mais vraiment c'est très moche ici. 


Je pense aux copains qui font les dix km de St Medard, j'aurais du y aller je crois plutôt que d'être là comme un con, les deux gars du départ se sont retrouvés : T-shirt jaunes tous les deux, Boost marqué dessus, l'un a ajouté "athlète" dessus. C'est le slalomeur fou, c'est vrai qu'il est chiant. 


Dixième kilomètre de bitume, goudron et enseignes, je m'hydrate toujours et je vois le ravitaillement arriver, le slalomeur fou me tape dans le mollet, !! ça fait mal ! Je boitille un peu et reprends, au ravito, que des quartiers d'orange, tant pis, je finirai à l'eau, aie non, mouise mon mollet, non c'est rien, ça va aller. Je repars. "Mais !! tu vas arrêter oui!" dis le grand gars "Boost" jaune en boulant le petit "athlète". 


Stop, je m'arrête : qu'est-ce que je fous là moi ? Du bitume, des cons : chez moi c'est le salon des vignerons et j'ai planté famille et amis en ce beau week-end pour aller là ? Mais quel !! je fais moi aussi. Je m'arrête, je me masse le mollet tout seul et je retourne à la voiture : la course à pied c'est un plaisir, pas ça.


- Je remonte dans le temps -


6 h 30 je me suis levé, 7 h 15 je pars.

2 h 15 d'autoroute pour un départ à 10 h 30, ça devait le faire.

45 minutes de bouchon à Blagnac du fait des travaux du tram en fait et un lieu de course non signalé. Merci l'iphone pour retrouver la bonne adresse. Retrait du dossard facile quand on a trouvé le lieu (à côté de l'arrivée qui n'est pas le lieu de départ). Les toilettes ? Au Flunch, plus loin. Une queue de 30 personnes chez les hommes car il n'y a qu'un seul wc, départ dans dix minutes, waow. Je passe et je sors en courant "où est le départ?" "Là-bas, mais dépêchez vous, ils vont partir là". Effectivement, à peine arrivé, le départ est donné.


-Un peu avant-


Samedi soir, de la famille est en visite à la maison, ça parle vin et je me sers généreusement de cette excellente tartiflette convivialement partagée. "Papa tu fais trop de sport" me dit ma fille, le reproche est devenu régulier ces temps-ci. Et ce marathon de Paris qui tombe le lendemain des 20 ans de mon 2e, alors qu'il y aura encore du monde à la maison, source d'hostilité familiale cette histoire aussi… 


-Encore avant-


Vendredi soir, ma journée de travail est fini, on reçoit à la maison. Saloperie de lentille. Je porte des lentilles et là, je le sens bien, je suis en train de me faire une kérato-conjonctivite. J'enlève mes lentilles mais la nuit est difficile, la douleur me réveille, je le savais bien il y a deux jours que j'avais donné un coup d'ongle à ma cornée. Une nuit à le regretter et samedi matin, pendant que ma fille fera équitation, j'irai me chercher ce qu'il faut pour me soigner.


Et maintenant ?


Et maintenant je me demande, est-ce que je vais au bout : est-ce que cela a un sens d'aller courir à Paris ? Je cours parce que j'en ai besoin, parce que c'est convivial, parce que c'est agréable. J'ai ce soir le sentiment d'être à côté de la plaque : je ne veux pas être comme ceux que j'ai vu se battre, je ne veux pas non plus vivre à côté de ma famille. Comment concilier tout cela ? Courir à Paris ? Oui ? Non ?




"
eric92
12504      
 
 

eric92
  Posté : 10-04-2014 23:31

Question bête est ce que c'est toi que j'ai vu descendre du train à Bordeaux en short et accompagné pour une demoiselle ?
Tu m'as félicité pour le Marathon et je t'ai dis un truc comme : a mon tour car apparemment toi aussi tu l'as fait ?

Est ce que c'est toi ?

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