Ice Trail (30 km) : goût amer dans la boue glissante !

Date : Samedi 06 février 2010 @ 14:17:39 :: Sujet : Tribune des Membres PCAP... Racontez... Publiez vos articles...

Avertissement : cela faisait longtemps que je n’avais plus publié de CR. Je vous livre donc le récit de ma première course de l’année 2010 en version intégrale où tout va le moins mal possible, mais bon tout est relatif. Bon, je vous laisse lire « L’Ice trail : goût amer dans la boue glissante… »

Type de l’événement : trail de 30 km avec 800 m D+

Date et heure : dimanche 24 janvier 2010 à 9 h

Lieu : dans la forêt de Carnelle (95) - Saint-Martin-du-Tertre


Hello les ami(e) s de moi !!

Je n’ai pas eu le temps de donner de mes nouvelles, mais je reviens !!!

J’avoue que j’avais commencé à m’endormir en faisant du long jusqu’à oublier la vitesse. Dur le retour, surtout pendant le froid qui m’empêche de reprendre la vitesse qui me permettra de prendre plus de risque. Aie ! N’ayant toujours pas fait le CR pour les 24 h de Paris Téléthon, j’ai donc voulu rattraper le coup avec le 30 km de l’Ice Trail, mais ce n’était pas si facile !!! Là aussi, j’avais oublié que dans le peloton de tête je ne pouvais pas courir sans être dérangé. Cela me perturbe toutes ces ondes négatives.

Cela faisait bien longtemps que je n’avais pas fait du trail. Pour cette 1ère course de l’année 2010, ce fut "une p****n de mauvaise course" avec toute cette boue. L’ambiance de l’Ice Trail ne m’a pas plu parce que je déteste courir dans la boue. A force de me focaliser sur elle, j’ai bien souvent clamé à voix haute : "J’en ai marre. Je marche même si cela ne se fait pas. Je ne sais pas courir !" Heureusement que j’avais pris ce trail pour une bonne séance de sortie longue dans le cadre de l’Eco Trail de Paris. Je suis allé super cool avec toute cette boue en revenant à l’objectif initial qui était de faire travailler les quadriceps sur un circuit vallonné assez long. Déjà que j’allais salir mes jolies chaussures de trail, j’ai donc laissé mes lunettes de soleil dans mon sac pour cette fois. Avec mes yeux, c’est dur de courir sans mes lunettes qui les protègent !!!

Ayant pris l’habitude de faire du long, c’est perturbant de toujours voir du monde sur ces 30 km. A part la boue qui m’a écoeuré, l’Ice Trail est un trail très roulant et sympa ! C’est tout de même une expérience assez sympa parce que je n’avais jamais couru dans la boue avant ce trail. Cela m’a contrarié parce que j’ai fait une superbe grosse c****rie. Je me suis dit en me cognant la tête et en rigolant :

- Tu es trop super bête mon gars. Où avais-je la tête ?  Ha ha ha !

Rien n’est simple quand je cours, mais c’est un soulagement de franchir la ligne d’arrivée parce que c’est le seul objectif d’une course.

Qui aimerait réellement courir dans la boue sachant que ça glisse et te freine ?




D’habitude, je me réveille à 5 h du matin sans problème. Cela m’a agacé de sortir de mon lit à 6 h du matin pour aller prendre le train pour l’Ice Trail. C’est rare qu’il ne m’arrive pas des mésaventures le jour d’une course ! On va dire que c’est la faute du Destin.

Sorti de chez moi à 6 h 40, je suis allé à la Gare du Nord pour me rendre à la gare de Belloy-Saint-Martin–du-Tertre, direction Luzarches. Arrivés à 8 h 17 à la gare, Benj78 (CLM) et moi avons marché pendant environ 800 m pour aller à la mairie de Saint-Martin-du-Tertre pour le retrait des dossards. Un peu la flemme de marcher parce que ça montait un peu ! Il faisait encore nuit et froid.

Saint-Martin-du-Tertre est une commune française de 2 935 habitants, située dans le département du Val d'Oise (95) et la région Ile de France. C'est le village le plus haut d'Ile de France à 200 mètres d'altitude, surnommé "Balcon de l'Ile de France".

Comme j’ai souvent l’esprit ailleurs, j’avais oublié par mégarde ma licence FFA. Le gentil vieil homme qui devait me remettre mon dossard avait refusé de me le donner parce qu’il manquait le certificat médical. Bien sûr, il avait appliqué à la lettre le règlement. Pour débloquer la situation, nous sommes allés voir un de ses collègues pour vérifier dans les bases de la FFA. Comme je n’ai pas de chance, le gentil collègue n’a pas trouvé mon nom.

Contre toute attente, j’ai retrouvé mon dernier Pass Running dont le certificat médical est valable jusqu’en mars 2010. Tout va donc le moins mal possible !!!
Une fois le dossard en main, je devais marcher pendant 10 minutes pour me rendre au stade où se trouvait la consigne afin de laisser mes affaires. Là aussi, cela me paraissait long.

- Sacré b****el ! C’est un peu abusé de devoir faire la queue juste pour un sac !

En retard à cause du manque d’organisation, je me suis dirigé vers le départ à 9 h 05 et la course n’avait toujours pas commencé. J’étais étonné par le comportement de l’un des coureurs (le peloton de tête) qui en avait ras le bol d’attendre le membre de l’organisation qui devait donner le départ. Cela dit, je le comprenais ! Comme je n’étais pas là pour la compétition, j’ai fait un petit footing pour tuer le temps !!!

Bon, j’avoue que le mec qui s’est emporté m’avait croisé au Bois de Vincennes pendant un de mes entraînements. En réalité, il est très gentil, mais il a juste une grande gueule !!! Il avait sans doute pris trop la confiance avec moi dans la place.

- Bah ouais, il fallait bien que je tue le temps. Je n’aime pas quand c'est calme car cela me stresse.

Je lui ai juste dit qu’il avait raison de gueuler parce que ce n’était pas très sérieux un tel retard lors d’une course.

Par contre, je n’ai franchement pas aimé l’attitude de la femme qui devait donner le départ et qui a répondu à un des coureurs juste avant le départ indigne d’une telle course à succès :

"Cela fait 4 jours qu’on se casse la tête pour vous. Je connais des trails où le retard est beaucoup plus important...".

Sans un petit mot gentil de bienvenue et d’explication sur le balisage, elle nous a dit que c’est le départ brusquement. C’était du n’importe quoi et j’ai cru que c’était une blague parce que cela ne se passe comme cela sur un trail long. C’était super débile ce départ !

A 9 h 30, C’est enfin la course...

Pris de vitesse par ce départ foireux et ridicule, j’ai commencé tranquillement cet Ice Trail. Dès que j’ai vu la boue à l'entrée de la forêt de Carnelle, j’avais plus du tout le sourire après 500 m. Bah ouais, ce n’était pas marrant de voir mes jolies chaussures de trail dégueulasses.

- Oh non ! Pas mes jolies chaussures de trail ! Dis-je avec l’envie de faire demi-tour.

La chose qui m’a aussi embêtée, c’est le fait que le 15 et 30 km sont partis ensemble. Je ne me suis donc pas pris la tête. Sans gêner les coureurs qui avaient la volonté de vaincre, j’ai couru à mon rythme en prenant le temps de respirer car il n’y avait pas le feu.

Après 50 minutes, le gros délire...

Le chemin des 15 et celui du 30 km se séparèrent. A vrai dire, je ne sais pas à quel kilomètre c’était. Je suis tout de même supris de voir qu’il y avait déjà le ravitaillement à cet endroit. Pas compris le délire !

- Ce n’est pas possible que ce soit déjà le 12ème kilomètre, mais on s’en fout !

En réalité, les nanas et mecs devant ne traînaient pas et tant mieux !!! Comme maintenant, je n’ai plus besoin de me ravitailler, j’ai tracé ma route sur ces 30 km en me disant :

- Moi aussi, je ne suis pas là pour jouer. Faut pas déc***er !

Pendant les 40 minutes suivantes, j’avais retrouvé le sourire dans les descentes qui étaient un peu trop simples. Dans les montées, j’avais eu l’occasion de tester plusieurs combinaisons super débiles qui sont assez efficaces. Ha ha ha !!!

Plus sérieusement pendant ce trail, j’analysais naturellement le terrain et j’anticipais les obstacles. Je savais où j’allais mettre le mieux et quoi faire.

Tout cela a fini par me gaver avec cette boue qui me retenait dans mon élan. Dommage !

Au bout de 2 h de course, j’en ai marre...

Déjà que mes chaussures de trail et mon Camel bag sont lourds, la boue m’avait tout simplement démoralisé.

- Et puis zut ! Je ne vais pas me prendre la tête.

J’avais du mal à soulever mes chaussures de trail couvertes de boue. Le sol glissait et mes pieds ont en eu marre. Pas facile d’avoir envie de courir en ayant le sourire avec la boue qui colle aux chaussures !

Ma plus grosse c****rie, trop bête !!!

Trop perdu dans mon imagination parce que j’avais le bon rythme, j’avais prévu de laisser les autres mener le bal. Pour moi, l’affaire était réglée alors qu’il ne restait que 6-7 kilomètres. J’avais bien vu au loin qu’il avait une montée, mais les concurrents devant moi avaient pris à droite.

Tout content, j’ai engagé une course poursuite en oubliant de faire attention au balisage. Bref, j’ai super déc***é parce que je n’étais pas dans la bonne direction et il fallait faire demi-tour ! Une très grosse c****rie qui a fini par me saouler avec toute cette boue qui m’avait donné un goût amer ! C’était grisant si bien que j’ai arrêté de courir pour rien.

P****n, j’en ai marre de courir dans la boue ! Pour la peine, je marche et je m’en fiche.

A partir de ce moment, je ne me suis plus fatigué parce que je ne pouvais plus rattraper ceux qui étaient derrière, mais avançaient dans la bonne direction. De toute façon, j’étais censé faire une sortie longue pour la préparation de l’Eco Trail de Paris.

Voilà comment j’ai bêtement laissé filer les autres. Ce n’est pas très malin et tant pis pour ma gueule !!! C’est ce qui explique mon modeste classement. C’est vrai que c’est super bête, mais la prochaine fois je n’oublierai pas de compter que sur moi-même !!!

A 13 minutes de l’arrivée, le sourire...

Ayant un peu la flemme de courir parce que cela ne servait plus à rien, je me suis mis à marcher. Faut dire que j’en ai eu ras le bol de la boue et j’avais décidé de prendre mon temps puisque ce n’était pas loin l’arrivée. C’est pas bien, mais je m’en fiche !!! Puis soudain un gars m’interpelle :

Tu ne vas tout de même pas t’arrêter là alors que c’est bientôt l’arrivée ?

Mais non ! Ce n’est pas mon genre et c’est juste que cela me gave de courir.

Continuant de marcher, il y avait une jeune jolie fille, du moins je suppose puisque je n’ai pas pris le temps de regarder son visage, qui courait gracieusement. Bizarrement, je me suis remis à courir un tout petit peu parce que je n’avais pas envie !!!

Cela avait beau me gaver, mais je me suis remis à courir avec le sourire dès que je savais que l’arrivée était très proche.

A 500 m de l’arrivée, j’avais creusé l’écart avec des gars qui me suivaient pour me retrouver à la hauteur de 2 autres. Franchement, je n’avais nullement l’intention de les doubler. Mais les 2 mecs me sortent en rigolant :

- Tu n’as pas l’intention de nous doubler toi aussi, hein ?

- Pas du tout. De toute façon, c’est bientôt l’arrivée ! Ha ha ha !

Comme ils m’ont proposé gentiment de m’accrocher à eux, je n’ai pas pu refuser !!! Après la dernière petite montée, ils m’ont dit que je pouvais continuer, mais cela ne m’intéressait pas. J’ai juste accéléré pour finir 5 secondes avant eux juste pour le spectacle même s’il n’y avait pas foule.

J’avais le sourire en franchissant la ligne d’arrivée, mais je n’ai pas pu m’empêcher de penser à mes chaussures de trail méconnaissables à cause de la boue super dégoûtante :

- Zut alors ! Va falloir que j’aille nettoyer mes vêtements couverts de boue.

Bilan sportif...

J’avoue que je n’ai rien foutu pendant cet Ice Trail et que j’étais super lent. Disons que cela me gavait et que j’ai essayé de faire le strict minimum 30 km en 3 h, mais je me suis lamentablement planté au final. Je me dis que le Destin a une dent contre moi et cela m’énerve grave !!!

En analysant bien l’évolution de cette aventure et mon « ça me gave et je ne cours pas », il y a des chances que je sois le seul responsable de mon goût amer dans la boue glissante.

Ce n’est pas important le chrono, mais j’ai mis modestement 3 h 02'50 pour terminer ce trail de 30 km avec 800 m D+ avec toute cette boue. J’ai un peu trop traîné vers la fin.

Classement général : 192ème /744 (791 arrivants)

En tout cas, je ne m’en sors pas si mal parce que je ne suis pas tombé et je ne me suis pas blessé. De quoi avoir le sourire malgré tout !!!

Les descentes, c’est de mieux en mieux ! Il me reste à moins traîner les pieds dans les montées parce que c’est abusé. Faut que j’arrête d’en profiter pour me reposer car c’est ce que je fais toujours parce que j’ai la flemme. Je sais ce qui ne va pas, mais je n’ai pas honte pour autant de marcher !

Je me suis trop focalisé sur la boue parce que cela glissait. Comme me l’ont bien fait remarquer 2 gars qui avaient bien compris mon goût amer dans la boue :

- Ce n’est pas la boue en elle-même qui t’a dérangé. C’est en réalité parce que cela glissait et que tu ne pouvais pas courir comme tu le voulais !

Bah ouais, cela a gâché mon plaisir de courir. Tout est relatif et finalement, c’était à la fois une drôle de course et une très bonne sortie longue !!! Ha ha ha

Je ne suis pas pressé de faire l’Eco Trail de Paris (80 km avec 1 500m D+), mais je m’entraîne. Pas de quoi m’enflammer pour si peu. Je reste modeste car c’est juste une course.

Je ne vais pas me déplacer que pour la beauté du paysage parce que je suis encore trop jeune pour cela. Faut pas déc***er !!! Je fais du trail long parce que c’est un sport difficile qui demande un investissement conséquent au même titre que le marathon si on veut être performant et pas juste finir. Courir ne peut donc être que du plaisir parce que cela me fatigue physiquement et mentalement, mais je prends cela avec le sourire car c’est la dure réalité de ce sport.

Ainsi vont les Aventures de Ronald Tintin où les choses vont le moins mal possible, mais bon tout est relatif.
A très bientôt pour la présentation du programme 2010 où je suis devenu très sage...

Ronald Tintin







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