Un "Aqueduc" bleu ciel, blanc ivoire, jaune d'or et vert espérance

Date : Mercredi 14 avril 2010 @ 11:30:07 :: Sujet : Tribune des Membres PCAP... Racontez... Publiez vos articles...

Le domaine de Fondespierre, propriété du département

   

Je suis parti seul vers Castries (banlieue est de Montpellier) ce dimanche matin, pour cette 7e édition des 10 km des Foulées de l’Aqueduc. C’est une course que, malgré tous les handicaps accumulés dans la semaine, je voulais faire pour de bon, l’ayant faite en 2005 en randonneur, après des problèmes d’engagement.
 

Pas d’entraînement en semaine, un genou se rappelant à moi après le Trail des Sangliers du dimanche précédent. Je ne sais pas non plus pourquoi j’ai mis mes chaussures de route alors que finalement, le parcours de l’aqueduc ressemble plus à un trail léger, avec des chemins de terre et pierreux un peu tourmentés.



 



 

Vu la couleur du ciel ?!!!

 

Un peu d’agacement aussi en voyant la queue s’allonger derrière moi aux engagements « par téléphone », en principe les plus rapides car les dossards sont prêts et il n’y a plus qu’à payer. Mais non, comme dans le sketch de la caisse au supermarché, il y avait devant moi un « problème » avec des grandes discussions et tractations ! Enfin, une petite jeune de l'organisation, pourtant bien fournie en bénévoles, est venue seconder son homologue en T-shirt vert fluo.
 

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Il est vrai que les 210 partants de 2009 ont été largement dépassés, avec près de 300 coureurs, du fait sans doute du temps extraordinairement ensoleillé, du début des vacances de Pâques et de la bonne presse de l’épreuve, qui se déroule dans un cadre typiquement « qu’elle- était- verte- ma- vallée ».
 

Nouvel agacement en sortant, avec mon petit appareil photo que je voulais utiliser en course et pour lequel le glas a sonné, je crois, la pile ne prenant plus la charge. Alors, une photo, puis plus rien de possible. Bon, tant pis encore !
 

Et alors, l’aire de départ s’est considérablement remplie de coureurs venus parfois de loin ( Paris, Marseille, Carcassonne, Château-Thierry, Millau, Mazamet, Beaujolais, Narbonne, Gard…) et de clubs aux nombreux participants comme St Jean-de-Védas, Saussine, Vergèze… Jean-Pierre Galtier, revenu au micro du départ a alors eu le temps, après une sacrée pub « sur le fûts de bière qui allaient être percés pour la paella d’après course » ( !) de faire parler certains coureurs, le départ étant repoussé de quelque 5 mn pour permettre aux derniers inscrits d’arriver ! Dernière mise en garde de Didier Serres, l’organisateur : ou l’on refusait 50 personnes, ou alors il faudra aller chercher le T-shirt à Montpellier s’il en manque ! La rançon du succès, quoi....

 

Un petit tour de cet espace, bien paisible, puisque planté d'oliviers, et puis s'en vont...

 

Après 10 h donc, départ, avec un petit tour de l’espace vert attenant au domaine de Fondespierre, avant de s’enfoncer dans la forêt par des chemins de terre à la surface inégale et de saluer au passage ce magnifique aqueduc d’un blanc rutilant au soleil. Et là, je commence à me faire passer par des paquets entiers de coureurs, le genou droit  se révélant fragile, le souffle court et les jambes plus du tout aussi solides « qu’avant »…
 

Et avec ce parcours, toujours en légers faux plats montant, j’ai continué à peiner, sans jamais pouvoir « repartir » avec un deuxième souffle. A peiner jusqu’à penser prendre la tangente, pour abandonner, en entendant l’animation de l’aire d’arrivée. Et puis une voix m’a dit : « Allez, continue, essaie de suivre, advienne que pourra... » ! Deux ravitaillements en eau bienvenus car le soleil, de face, était presque brûlant, et ma foi, j’ai continué à ramer dans cette merveilleuse nature verte, odorante, illuminée, diverse et tranquille… quand on se retrouve seul… ! Ou presque, quelques compagnon(ne)s d’infortune faisant l’élastique avec moi dans les fins fonds du classement.
 

Le genou a quand même tenu jusqu’à l’arrivée. Curieux. Le sac avec le T-shirt (technique, avec pub pour la bière !!!) et « bravo pour votre course » de la part du donneur. Le souffle ? Pas spécialement marqué, j’ai traîné un peu au ravitaillement pour deux verres d’eau et quelques fruits. Je me serais contenté d’un 50 mn. J’en suis à pratiquement 1 h ! Et encore une quarantaine de coureurs derrière moi (281 classés). Pas étonnant mais vraiment décevant. Une satisfaction quand même : 0,95 g de glycémie, juste avant de reprendre le volant. On ne peut quand même pas tout rater…. !








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