Trail de Pignan (34) : Par monts et par vaux

Date : Jeudi 17 février 2011 @ 19:43:50 :: Sujet : Tribune des Membres PCAP... Racontez... Publiez vos articles...

0,66 g de glycémie (au lieu de 1,20 - je réduis donc l’insuline du matin) au lever à 6 h 30 du matin et une toux sèche tenace toute la nuit : ce n’était pas l’idéal ce 6 février pour affronter la première course de la saison, le Trail du Coulazou de 15 km (pour le 26 et 42, merci !!!). De plus, en partant à 8 h, il a fallu gratter les vitres de la voiture, givrées à souhait ! En arrivant à Pignan, j’ai même regretté de ne pas avoir pris de gants légers. Mais le soleil était quand même là, rutilant, avant les courses (le 42 km étant lui parti aux aurores).

 




Des voitures, des voitures et des voitures partout ! C’est du sérieux pour tous ceux qui reprenaient, comme moi ! Un pré derrière la cave de Pignan, recouvert de bouses de vaches. Du porte-bonheur, mais les distributeurs de plaquettes de courses, très affairés, n’en ont pas raté certaines !

Aux engagements dans le vaste parc du château, la queue. Logique et normal. Mais les pré-inscriptions et l’affichage des noms et dossards  diminuait l’attente. Même les certificats affichés non-validés sur le net, l’étaient. Alors l’attente n’est pas longue.

Retour à la voiture, pour la mise en tenue, avec pour la première fois, une paire de « manchons de compression » pour les mollets. A l’entraînement (3 fois par semaine pendant les 2 semaines précédentes, j’ai cru sentir quelques avantages, c’est-à-dire des mollets moins douloureux en rentrant. Le petit bandeau « Sport Diabète » sur le dossard (on ne sait jamais), la banane avec l’appareil photo et pour la première fois, une rondelle de pain avec du Nutella ( !) et voilà une première qui s’ébauche. D’abord avec tous ceux qui tournent dans le parc, au soleil, pour l’échauffement, puis sur la ligne de départ pour le 26 km qui démarre à 9 h 15 et l’interview par Claude Razon, de Marion Lorblanchet, « la vedette du jour », 3e au championnat du monde. J’entends dire que « c’est sa sœur », c’est-à-dire de l’un de nos maîtres Français du Trail, Thomas Lorblanchet. De toute façon, elle a sûrement un lien de parenté !


Après, j’ai la chance parmi cette foule de croiser l’ami Christophe, un frontignanais qui fait son premier trail, et que je prends en photo. 9 h 15, c’est le départ du 26 km. Enfin, 9 h 30, c’est nous, le 15 km du Coulazou ! Je passe devant pour une petite photo -incertaine- du groupe. Tiens, Dominique, le président de St Jean-de-Védas, toujours aussi avenant. Et nous voilà partis sur au moins deux kilomètres de bitume pour sortir du village. C’est là que je me vois remonté par des dizaines et des dizaines de coureurs, qui me semblent partis pour un 10 km route. Puis voilà la garrigue. Chemin de terre. Et à partir de là, nous n’en finirons pas de monter, de descendre, de passer sur des monotraces tellement étroits que l’on se retrouve par deux fois bloqués, au point de rester là, pendant quelques minutes, à discuter, en attendant que ça avance devant ! Après ça va se compliquer. Le parcours se durcit. En brusques montées de buttes ou côtes plus longues et en descentes tout aussi hasardeuses. Et nous voilà dans une sorte de gorge de pierres infernales où il faut bien regarder où l’on met les pieds. Je suis un petit groupe d’une dizaine de coureurs, dont 4 filles en rouge, devant, qui nous crient soudain : « Avez-vous vu des traces ? » Et voilà, dans cet enfer de pierres, nous sommes sans doute passés au large d’une bifurcation sans voir la moindre indication ! C’était fatal ! Cela devait bien arriver ! On temporise. On demande un téléphone. Puis dans le doute, nous rebroussons chemin. On a bien fait un bon km de plus -dans ce chaos de pierres !- avant de retrouver le chemin balisé, une montée, bien sûr !

Sur les hauteurs, ça s’éclaircit. On sent la civilisation proche ! Un ravito bienvenu est là. Et sympa, car « on ne joue pas la gagne, en arrachant tout au passage » comme nous le disent les bénévoles. On discute tranquillement, en buvant et mangeant et j’ose la question : « encore combien de kilomètres ? ». Quatre, nous dit-on. Ce seront les plus longs, bien que plats ou descendants sur chemins de terre et de vignes. Je ne finis pas éprouvé car je peux vaquer au ravitaillement sans l’aide de personne. Ma noisette de Nutella a sûrement fait de l’effet ! Je ne crains rien pour ma glycémie. Je retrouve Christophe, heureux de son 1 h 36 pour son premier trail. Moi, je pense que sans l’erreur de parcours, j’aurais frisé les 2 h, alors qu’il n’y en a que… quatre derrière moi au classement. 2 h 15, ça craint, effectivement, même pour un début de saison. Les mollets, ça va, grâce aux manchons ? Par contre, les cuisses, ouh là là !!!!


Il me faut rentrer. J’ai à faire l’après-midi. Je ne verrai même pas le fameux buffet campagnard, paraît-il au programme d’après course. 2,34 g de glycémie après la douche. Effectivement, il n’y avait pas le feu ! Par contre, c’est la gorge qui est en feu et je confirme depuis dimanche avec cette toux tenace et ce rhume avec lequel j’ai dû courir aussi. Relativisons donc.

(J'avais des photos, mais décidément, je ne trouverai jamais le moyen de les insérer ! Désolé)








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