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Le Waterloo Pcapien ou la retraite de la Motte - Edition du 04/05/2008
Outlawrunner

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 gniaqueur

  Posté : 09-05-2008 20:56


Nous n'étions pas le 18 Juin 1815, mais presque!

La retraite de la Motte laisse quelques amertumes!

Au départ pourtant, une équipe unie, confiante, et optimiste malgré tout.

Le départ est donné.

Je pars très vite , je me suis même pas rendu compte du premier mur.
Il y avait une montée ici? Ah bon! Même pas rendu compte.
Je me sens des ailes, je connais ce parcours. Je sais que mon temps est excellent.
Ah oui Outlaw? Pauvre rêveur va.
Arrivé au 4e kilomètre, il m'aura pas fallu 300m pour sentir mes jambes s'alourdir comme du plomb, plus d'énergie, plus rien, vertiges, et ma vue se brouille, je regarde le sol, je ne distingue qu'un voile blanc, le bitume est blanc, autrement dit, invisible.
Je lève la tête, et les arbres sont flous, un mélange de vert et de tâches blanches.
Le malaise est pas loin, je sens que je vais m'effondrer sur le bitume.
Je regarde la montre, j'étais content de mon temps, j'avais prévu d'accélérer sur le deuxième tour, et réaliser l'objectif fixé.
Pauvre rêveur... Je suis à même de tomber dans les pommes.
Au bout de mes 300m sur lesquels tout semble m'avoir abandonné, et ce, devant les regards des contrôleurs de course et de la police municipale, je m'arrache de rage le dossard, une épingle me troue la peau, mais si je hurle, c'est de colère, et non pour la piqûre.
Je tenais mon temps, je le tenais!! Et voici que je suis contraint d'arrêter.
J'ai voulu faire cette course alors que la veille encore, je me disais que c'était folie de la tenter, vu que ma tension était à 9, que je n'avais aucune énergie, aucune force.
J'ai voulu passer outre, tant pis pour moi!!
J'ai été puni...
En effet, on ne fait pas une course quand on a un grande fatigue dont d'ailleurs la cause reste à ce jour inconnue.

Resté à un carrefour,e je me dis que je vais encourager Maximus et les autres.
J'attends, mais pas de Maximus. Ni de Soleia..
Personne..

Où sont t'ils?

Puis, je vois Soleia, qui m'apprend que Maximus a été stoppé par sa douleur dans la jambe, qui telle le serpent de Judas, attendait pour frapper.
Maximus stoppé aussi. Il doit venir sans doute en marchant.

Soleia continue..
Elle est pas en forme, nous le savons tous, cependant, elle attaque la deuxième boucle.

Soleia passée, ne voyant pas arriver Maximus, je décide d'aller sur la place du village , j'ai besoin de boire .
Du coup, je n'ai même pas vu passer Chocolatine.


Je suis dans les vaps. Il y a encore 10' j'étouffais, là, j'ai des frissons et je commence à avoir froid, et ma vue se brouille à nouveau..
Je perds toute réception des couleurs. Heureusement, ça a moins duré que d'habitude.

Je reste donc là, et je remonte vers le carrefour.

J'ai l'esprit ailleurs. Je ne suis plus ici.. La Motte c'est fini!
Je ne pense qu'à retrouver les autres, savoir ce qu'il en est, et je n'aspire qu'à une seule chose, quitter le village.;

Pendant un moment, je ne sais où je suis. Je suis comme drogué, plus maître de mes muscles, ni même de mes pensées. Je me sens très fatigué, aucune force, et dans ma tête circulent des évènements vécus la veille, ou sur les quelques jours qui ont précédés la course.
Je réalise pas que je suis sur le bitume, à la Motte, et qu'une course a lieu.

Je passe sur tout le reste.

Je vois enfin Maximus, il souffre, et vient vers moi.
Soleia termine enfin sa 2e boucle et passe la ligne.

Nous allons au parking, déconfits, déçus, et pour ma part, jamais encore je n'avais connu un tel état de fatigue . Sauf en 1996, ou je m'étais affalé sur le trottoir.

Maximus blessé,
Soleia épuisée, mais qui a fini sa course.
Moi même, dans un état que je qualifierais de minable et de pitoyable.
Beau Waterloo que voilà..

Heureusement, ce qui était positif, c'était la présence d'Amis.
Maximus, Soleia..

Puis, la découverte d'une fort bien sympathique coureuse, nommée Chocolatine, qui était accompagnée elle même, d'une petite famille aussi fort sympathique.
Rajoutons la présence de deux coureurs du club, Monique et Noel, qui eux, ont bien terminé la course.
Cela c'était le positif...
Sans compter le pique nique qui a suivi, à part que j'ai rien bouffé, vu que Soleia avait oublié que je ne suis pas au régime!
Passons..

La Motte?

A comparer à un jour de Juin 1815.
La déroute totale..
Du moins, sur le plan sportif..
Mais certainement pas sur le reste...






Message édité par : Outlawrunner / 09-05-2008 20:57



Message édité par : Outlawrunner / 09-05-2008 20:58



Message édité par : soleia / 09-05-2008 21:16




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