Petitrenardbleu
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 gniaqueur
|  Posté : 22-02-2013 15:01
reprise de la discussion par ddkikour :
Pourquoi je cours ?
La question est fondamentale, pourtant il est vrai que je ne me la pose pas, du moins jamais quand je cours Ă pied.
Se la poser revient à se demander qu’est ce que courir pour soi ?
Suivre un chemin, un tracé, partir à l’aventure, chercher quelque chose : un espoir perdu, une reconnaissance ? Un peu de tout ça ou peut-être le plaisir de laisser mon esprit s’évader ? Dans ce geste, dans cette technique simple, dans cette mise en action mon esprit s’éclaircie. Il est là , présent, maintenant, avec mon corps. Il n’est plus dans le passé, dans la douleur. Mes maux reviennent certes parfois dans mes pensées, mais je sais dans ces instants que ce que je fais, j’ai fais, j’ai eu raison de le faire et qu’aujourd’hui c’est passé. Quand je cours, je ne doute plus. Le doute, le propre de l’homme. Je doute donc je suis. Je cours donc je suis. Je cours car je suis.
Une sortie en course à pied, surtout les sorties longues, est une vie en soi. Les moments tristes reviennent, même ceux qui n’ont pas existé, les gais aussi. On a les larmes aux yeux de tristesse et de joie, le sourire ou l’envie de rire. La violence de l’effort, le plaisir de faire, la joie d’accomplir. Une traversée est une œuvre d’art, une vie qui dure de 1 h à 12 h, dans laquelle on a fait, ressenti, senti, touché, imaginé, on a aimé et pleuré. On a été. Mais sans conséquence, il n’y a pas de passé à ce que tu as vécu dans le geste de courir, il n’y a pas non plus d’avenir. Si vivre c’est ressentir, c’est être dans son imaginaire, alors cette vie est morte au moment où la course est finie. Il n’y a donc pas de conséquence à ce que tu as ressenti, aimé et pleuré dans cette courte vie d’une heure. Ce qui reste c’est le plaisir d’avoir fait et d’avoir vécu ce que tu as fait. Ce qui reste c’est cette œuvre, le résultat de tes efforts, de ton dépassement.
J’aime courir pour être. Etre maintenant, au présent.
Et vous ?
Paix des sables... |
