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Marathon de Cheverny - Edition du 03/04/2011
Pascal75

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 gniaqueur

  Posté : 05-04-2011 21:10

Dimanche 3 avril : 10ème Marathon de Cheverny

Une course sans histoire. J'ai suivi le meneur d'allure des 3h30 sur les 42,2 km. Je suis à peine essoufflé… Une gestion au poil. Si j'avais accéléré dans la dernière ligne droite, je serais même passé sous les 3h30… Mais au fait, comment ai-je terminé ?
Je suis dans mon lit. Les premières gouttes d'eau commencent à résonner sur les taules du hangar… Le rythme s'accélère… J'émerge de mon rêve, et je me rends à l'évidence. Tout reste à faire : Dans quelques heures je vais m'aligner au départ de mon 5ème marathon, et à ce que j'entends tomber sur le toit, ça ne va pas être une partie de plaisir.



Je me lève vers 6h30… Je file manger deux grosses parts du gâteau de riz avec un café, puis je vais me mettre en tenue. Je suis soulagé de voir qu'il ne pleut plus.
Le trajet pour Cheverny est plus long que la veille lorsque je suis allé récupérer mon dossard. Ce matin les routes sont déjà fermées à la circulation en raison de l'épreuve. Néanmoins, c'est avec une bonne heure d'avance que, mes parents et moi, arrivons au pied du château.
Je vais faire un tour au village marathon, pour voir si je trouve quelques connaissances. Puis j'envoie un sms à marino qui doit effectuer la randonnée. Nous nous retrouvons sous le parvis de l'église, bien à l'abris de la pluie qui tombe de nouveau.
Nous discutons de course à pied, de Pcap, de la région, et enfin, je laisse la compagnie pour me rendre devant le célèbre château.
Sous une pluie fine, a lieu le départ d'un non voyant, puis le compte à rebours est entamé pour les 1200 inscrits. Une différence, par rapport à l'année dernière, les meneurs d'allure sont tous placés en première ligne, et c'est en effectuant la petite boucle qu'il faudra s'intercaler et rattraper le lièvre choisi.
Le départ est donné par un corps de chasse… la meute s'élance ! et la pluie cesse de tomber. Comme tous les ans, un bouchon se créé à la sortie du château. Derrière les grilles une foule immense nous applaudit et nous encourage.



Dans le peloton, il faut jouer des coudes et des mains pour se frayer un chemin. Chacun y va de son petit sprint pour rattraper les hommes aux drapeaux.
J'aperçois le fanion jaune des 3h30 à une bonne centaine mètres. Au contraire de beaucoup, je garde la même allure et n'angoisse pas d'être si loin… La course est encore longue !
Je vais intégrer mon groupe, au bout de 2 kilomètres. Je reconnais le meneur d'allure. C'est celui que j'avais suivi jusqu'au semi, l'année précédente. Je suis content, car je sais comment il fonctionne.
Fin de la petite boucle, avant entamer les deux grandes. J'aperçois mes parents, Je les entends crier parmi les brouhahas des spectateurs.
Je dis à mon père : "Plus que deux tours !"
Je me place à coté du drapeau jaune.
Je suis surpris par le silence qui règne dans le peloton. L'année dernière ça papotait à tout va, tandis qu'aujourd'hui tout le monde reste concentré. Le premier ravitaillement approche. Je prends 10 mètres au groupe, attrape tranquillement un gobelet d'eau, et repart au coté du meneur d'allure qui s'est à peine arrêté.
Nous allons attaquer la partie en foret. C'est un enchaînement de petits faux plats sur une large allée forestière. A cause de la pluie, il y a beaucoup de flaques d'eau. Je doit rester vigilant pour ne pas trébucher suite à un écart. Au bout de la ligne droite figure le deuxième ravitaillement.


(Le gars en rouge, c’est moi, bien calé au meneur d’allure ! belle photo de marino)
Je suis bien, même si une petite douleur fait son apparition derrière mon genou droit… J'en ai tellement l'habitude que je ne m'inquiète pas plus que ça.
Virage à droite pour la dernière partie sur l'allée forestière. Cette fois-ci le chemin est devenue boueux. Pas autant que le Ice-trail, mais assez pour glisser. De plus ça gicle partout.
Je suis content de retrouver le bon vieux bitume et aussi la partie du parcours que je préfère. Je m'oblige à rester dans le paquet, Je sais que je peux accélérer, mais tant que le semi n'est pas passé je reste bien au chaud. Au détour d'un virage je vois marino et son conjoint, qui m'encouragent… je leur fais signe que tout va bien. C’est bien plaisant d'être supportés par des Pécapiens. Quelques kilomètres plus loin, la tête du peloton, va râler. Nous avons 2 mn d'avance sur l'horaire prévu, et le groupe s'étire jusqu'au deuxième porteur du fanion jaune, 200 mètres derrière. C'est ainsi que nous franchissons le semi en 1h43.



Nous passons une dernière fois dans le parc du château. Le gravier n'est pas agréable, mais heureusement, ça ne dure pas longtemps. Mes parents se trouvent à la sortie. J'annonce à mon père que je ne vais pas m'enflammer, et que je vais rester dans un groupe encore un moment.
Ce n’est pas parce que j’ai de mauvaises jambes… mais il y a encore ces faux plats à passer, et toute la partie dans la forêt qui est bien plus agréable quand il fait beau. Les ravitaillements passent et se succèdent. Je me force à m’alimenter avec des abricots ou des carrés de chocolat, et toujours un verre d’eau.


(Bravo et merci aux bénévoles)

Juste avant la portion gadoueuse, je prends cinq mètres d’avance avec un autre coureur et… Charlotte. Je ne veux pas partir, mais seulement éviter les projections de boue. Une fois revenu sur le bitume, la féminine et le gars s’activent sensiblement. Nous sommes au 30ème kilo. On se regarde ! Charlotte nous demande si c’est maintenant que ça va se jouer au mental…
- « Ben ça dépend si tu as gardé du jus, de mon coté j’aime bien être au 32ème kilomètre et effectuer le décompte à chaque borne ».
Notre compagnon se retourne, et en apercevant le meneur d’allure à une centaine de mètres, il coupe son effort, et nous dit qu’il préfère assurer les 3h30 avec les autres.
De mon coté, je me sens pas trop mal. Une petite douleur au genou gauche cette fois, me fait oublier la jambe droite et je continue sur ma lancée. On verra bien !
Je double sans cesse… un brin euphorisant, mais j’essaye de ne pas m’enflammer. Quelques kilomètres plus loin, je suis surpris de voir arriver à ma hauteur, Charlotte, qui m’a emboité le pas depuis mon accélération.



Tous les deux, nous allons aller jusqu’au 38ème kilomètre et son célèbre repas gastronomique. Bien entendu, on ne s’arrête pas, mais la miss va prendre le large. J’essaye de résister, mais mètre après mètre je la vois s’éloigner… impuissant. Pourtant je continue à doubler, et j’encourage chaque coureur à s’accrocher. Je trouve les 39ème et 40ème kilomètres très longs. Alors je m’encourage, je tire sur les bras. Je pense à Pcap… et enfin je vois la banderole tout au loin. L’arrivée est en haut d’un bon faux plat. Les yeux rivés sur la ligne, j’essaye de ne pas ralentir. Une fois de plus, marino m’encourage.



Je passe un dernier concurrent juste avant la ligne et regarde le chrono : 3h24:03… C’est fait !
Je suis très heureux de ma course. Je retrouve Charlotte qui me remercie de l’avoir emmené après le 30ème kilo. 3h22’48 pour un premier marathon, elle peut être fière !
La pluie recommence à tomber, je retrouve mes parents, fiers de leur gamin. Puis je me mets à la recherche de marino qui me félicite à son tour…
Maintenant c’est à toi de jouer marino … et j’espère que tu seras la Charlotte d’un autre coureur !
Je remercie tous ceux qui m’ont soutenu et encouragé par textos, messages et post sur le site !
D’une certaine manière c’est aussi à vous que je dois cette course.
Alors vive PCaP !
Maintenant, je vais m’octroyer un peu de repos, mais vite remettre le bleu de chauffe, car les 100 kilomètres de Steenwerck m’attendent.

Merci de m’avoir lu



Je termine 243ème sur 1053 arrivants en 3h24’03 ( Temps réel : 3h23’48’’)


Message édité par : Pascal75 / 05-04-2011 21:44




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