Pascal75
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 gniaqueur
|  Posté : 03-05-2011 15:25
20 km de Maroilles, 28ème édition
C'est ma quatrième participation sur la "Classique" du bocage Avesnois.
L'une des épreuves incontournables depuis mes débuts en course à pied.
L'ambiance est extraordinaire.
Dès midi, le village se transforme en une aire de pique-nique géante. C'est la fête ! Les parades Folkloriques se succèdent. Les "Gilles" défilent en jetant des oranges aux spectateurs, la sono hurle… La terrasse de la friterie est pleine, les vendeurs de spécialités (au Maroilles évidemment) ont le sourire.
Pour ma part, je me contente d'un sandwich que j'avale 3h00 avant le départ. La barquette de frites sera pour l'après-course.
En attendant, je passe le temps en compagnie des kikourous, membres également de Pcap, Laurent le Bagnard et Chtigrincheux qui a troqué sa tenue de "meilleure copine" contre des ailes d'ange (déchu ?).
Puis vient ma première rencontre avec Valérie (Valthyluje) qui ne fait que rendre cette journée formidable. Nous papotons, tout en profitant de l'ambiance. Le temps passe (trop) vite et nous devons déjà gagner notre sas de départ.
Je laisse Valérie entre de bonnes mains, celle de ses amies de club, en lui promettant d'aller au devant d'elle après mon arrivée.
Je me place dans la portion "verte", sas des 1h40-45 qui se trouve au milieu du peloton des 4000 inscrits.
La bonne humeur règne dans le long défilé… encouragé par plus de 20.000 spectateurs.
14h45 : départ des handisports.
15 minutes plus tard, nous sommes lâchés par le speaker… Il me faudra tout de même plus d'une minute pour franchir la ligne.
Pour l'instant le rythme est lent, et impossible de doubler jusqu'Ã la sortie du village.
Je suis tout a gauche de la photo (en rouge… Comme d'hab  )
Sur le long faux plat en ligne droite qui mène à Landrecies, je suis surpris d'apercevoir la tête de course tout au loin. Les autres années, en partant en queue de peloton, ce n'était qu'une file ininterrompue de coureurs devant mes yeux.
De temps en temps, j'arrive à doubler sans passer sur les cotés et ainsi laisser trop d'énergie en début de course. Les 3 kilomètres de montés sont vite parcourus. Nous partons sur la droite sur une route assez étroite. Je commence à trouver mon rythme de croisière. Comme je n'ai pas pris mon Chrono/GPS, je ne sais pas à quelle allure je cours. Un concurrent m'annonce que nous sommes dans les temps pour finir dans les 1h35. Ca me convient bien, mais je sais qu'il faudra bien digérer la fameuse cote du 15ème kilomètre.
Contrairement aux dernières éditions, il n'y a pas de bousculade lors du premier ravitaillement. Je chope une bouteille d'eau au passage. La chaleur est bien présente, et je ne prends pas le risque de sauter un ravito.
Retour sur Maroilles, où nous effectuons un petit tour dans le village. Une foule immense de spectateurs nous encourage, crie, applaudit… des frissons me parcourent l'échine, les poils se dressent…
Virage à gauche pour entamer la deuxième boucle et former un "8"… Une fanfare joue un air entraînant, avec encore et toujours davantage de monde le long de la route.
Je sais que je suis un poil trop vite, et que je dois garder des forces pour la grimpette qui m'attend. Je rattrape continuellement des coureurs, je me colle à eux avec dans l'idée de les suivre et m'économiser, mais a chaque fois je passe devant. L'envie est plus forte que la raison.
Le vent de face rend la course encore plus difficile, mais l'air qu'il nous apporte nous rafraîchit de la chaleur.
On arrive à Grand Fayt. A la sortie du bourg, les choses sérieuses vont commencer. Petite mise en bouche : 100 mètres de faux plat, suivi d'une petite descente. En bas se trouve le panneau 15 kilomètre et c'est le début du cauchemar pour beaucoup de monde. Au début, je gère plutôt bien la situation. L'année dernière je doublais davantage. Mais aujourd'hui, étant mieux placé, j'ai beaucoup moins d'adversaires. La seconde partie sera moins facile. Je monte au train, mais je laisse trop de forces dans l'ascension.
Comme les autres fois, le ravitaillement est au sommet… à la borne 16. Plus que quatre kilomètres et c'est la délivrance. C'est court, mais aussi très long, surtout quand on a plus de jus.
Je cherche le bon rythme, et j'essaye de rester concentré sur mes foulées. Mon mental, une fois de plus, va me permettre d'aller au bout.
Je suis heureux de passer le panneau 19. Qu'il est beau celui-là ! Maintenant, c'est pratiquement que de la descente. Je commence à entendre le speaker : C'est bon signe, ça sent l'écurie. Je me fais doubler par un petit groupe que je ne peux accrocher. Tant pis, je suis déjà content de ma course et trop heureux d'être si près du but. Il ne me reste plus qu'a connaître le temps affiché sur le compteur officiel… Hélas je ne le vois pas… Y en avait-il un ?
On me scanne le dossard, et on m'offre un "Powerade bleu" : Super !
Je retrouve Véro et lui dis que je suis mort. Je dois m'allonger, car la tête commence à tourner.
Mais je tiens à tenir ma promesse. Après un bref passage au ravitaillement d'arrivée, je reprends le parcours en sens contraire, à la rencontre de Valérie.
C'est ainsi que je ferais les 2 derniers kilomètres en sa compagnie. Très encouragée par les spectateurs, elle ira au bout de ces 20kms… Elle qui n'a jamais fait plus de 13 bornes, Il y a de quoi être fière. Bravo Championne !
Après la dégustation d'une barquette de frites, avec Véro nous attendons le tirage au sort des coureurs qui vont gagner leur poids en Maroilles et tartes aux Maroilles. Comme les 3 dernière fois, je ne suis pas du lot. Il va falloir que je revienne l'année prochaine !
Je connaîtrai mon résultat le lendemain, en fin de matinée : 1h31'16" et 362ème sur 3500 arrivants.
Merci d'avoir lu… mon fromage
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