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 Beer
|  Posté : 12-07-2011 15:13
Je pensais pouvoir réitérer mon exploit de mars, à savoir passer sous les 50mn, sur ce 10km, mais il s'est avéré dès la semaine dernière que ce serait mission impossible...
A peine mon cartable déposé pour presque 2 mois de vacances que tout mon organisme a lâché. Double infection ORL, plus de voix, plus d'énergie. Mon médecin me prescrit un traitement de cheval (le 2ème en 3 semaines) et je passe mon temps à dormir entre 2 crampes d'estomac... J'ai tenté de courir à 2 reprises, mais l'air passait trop difficilement, alors dimanche, je n'avais aucune illusion sur la réalisation d'un chrono magnifique!
Restait la perspective de passer un bon dimanche avec des amis du club, sur les belles plages de notre "côte de Beauté"; nous étions une vingtaine (grands et petits réunis) sur les diverses courses proposées, à avoir prévu de pique-niquer sur place puis de profiter des joies de la mer!
A 9h30, le départ est donné et nous sommes presque 300 à nous élancer. On joue des coudes pour se placer sans trop forcer. Je suis vite à 13km/h, donc je ralentis de façon à passer le 1er km en 4'55''; pile le rythme qu'il me faudrait conserver. Des coups d'œil réguliers sur mon GPS me permettent de maintenir une vitesse de 12km/h et je passe le 3ème km sans problème en 14'50''. Cependant, le circuit est fait de 4 boucles de 2,5km, où à chaque bout, on doit effectuer un virage à 180°. Et je sens que j'ai un peu "cassé" mon rythme au demi-tour. Le 4ème km n'arrive pas et j'arrive au 5ème km avec un point de côté et du mal à gérer ma respiration... 
25'25''!!! J'ai perdu du temps!!! Je sais d'emblée que les 50mn s'éloignent...
Le second aller-retour devient cauchemardesque. Le 6ème km est difficile à atteindre, avec ce vent marin venant de face. Je ralentis à 11km/h, voire moins, ça m'est égal, tout ce qui compte, c'est de ne pas lâcher.
Une vilaine petite voix me susurre "abandonne, tu vas faire un temps minable", mais je la fais taire et me recentre sur ma respiration. Je ne regarde plus mon chrono; je m'en fiche. Je regarde mes pieds, attention aux gros trottoirs du rond-point Ă traverser, dernier demi-tour, ne pas s'effondrer.
Le parcours a tout de même l'avantage de se faire croiser les coureurs, et les encouragements de mes coéquipiers, leurs sourires, font que je pose un voile sur ma gorge qui brûle et mon point de côté et avance, jusqu'à cette interminable ligne droite de l'arrivée où j'entends tous les coureurs déjà arrivés me pousser.
Chrono final: 52'44''. Je suis forcément un peu déçue, mais il n'y a pas de miracle...
Le reste de la journée va se passer dans la bonne humeur, sous le soleil. 
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Une journée sans foulées est une journée gâchée
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