Laurent35
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 gniaqueur
|  Posté : 09-10-2011 22:42
Tout Rennes court est un évènement pour beaucoup de coureurs bretons. J'y participe tous les ans car l'ambiance y est bonne et c'est l'occasion de faire le point sur l'entraînement. Cette année, je suis inscrit au 10 km et au semi, car j'aime bien les deux distances. 
Fin mai, le marathon duo couru avec Marino avait été une réussite. Pourquoi ne pas recommencer ? Rendez-vous pris pour le 10 km CMB de Tout Rennes court. Objectif : 50 minutes. 
Pas besoin de portable pour se retrouver : une fleur fanée agitée au-dessus de la foule fait l'affaire.  C'est bon, je vois Marino ! Arrivé un quart d'heure avant le départ, je réussis malgré tout à me placer à côté d'elle grâce à un coureur aimable. Il y a beaucoup de monde : plus de 6000 coureurs !
Je pense et repense à la stratégie de course et au parcours : il va falloir tenir les 5' par km et ne pas monter au-dessus de 155 pulsations. Rester calmes sur les faux-plats et dans les côtes.  En moi-même, j'espère que tout va bien se passer et que Marino ne souffrira pas sur cette course. Je ne dois pas m'emballer et je vais devoir m'assurer que ma coéquipière ne se grille pas. 
10 h. Pan ! Le départ est donné. Le premier km est trop rapide : 4'51.  Pas mal ! Ce premier km comporte une montée de 200 m et un tournant sur un pont qui enjambe la ligne de chemin de fer (je déteste ce passage !   ).
Km 2 et 3 : nous essayons de baisser l'allure mais nous avons toujours de 10 à 15 secondes d'avance.  Je conseille à Marino de courir au milieu de la chaussée car la surface est vraiment médiocre et irrégulière.  Ce n'est pas le moment d'aggraver sa tendinite du fascia lata. Je fais la conversation mais Marino ne répond pas ou peu. Je discute beaucoup trop et nous accélérons ! Il faut se concentrer sur la course. Km 4 : le parcours est assez sinueux. Il y a beaucoup de relances.
Ravito du 5ème km : Marino semble être en forme. Nous avons toujours 10 s d'avance ! Je suis assez épaté par la régularité de la course (mais je me rappelle que je l'avais constaté au marathon duo).
Marino a vraiment très chaud, elle se rafraîchit avec de l'eau. Elle affiche un sourire inébranlable! Bon à présent, c'est pas tout, mais il va falloir bien gérer la deuxième partie de course.
Le km 6 se trouve en haut d'une côte casse-pattes suivie d'un tournant. Je dois demander à Marino de ralentir car elle accélère fort. Sa foulée un peu lourde et ses pommettes écarlates trahissent un gros effort. Nous montons donc la côte à 11 km/h et nous retrouvons nos forces sur le plat ensuite. Doucement, nous accélérons dans la descente.
Km 7 et 8 : Marino tient bon. Quelle détermination ! On voit bien qu'elle fait un gros effort mais elle semble en avoir encore sous les runnings. Inutile d'accélérer malgré tout, car le secteur pavé autour du marché est assez délicat à négocier. De gros pavés bombés, très glissants quand il pleut. Aujourd'hui, il fait sec mais Marino doit préserver ses tendons. Donc, elle court un peu sur le trottoir. Soudain, je me tords la cheville, aïe, ça repart. Petite frayeur !
Km 9 : 44'50. L'affaire se présente bien !!!
Marino est vraiment très rouge mais elle a le regard tellement volontaire que je l'encourage à accélérer. Elle suit. 
A 300 m de l'arrivée, Marino s'écrie « Je suis à fond » ! On arrive, c'est bon ! 49'30 au chrono, 49'50 temps officiel. Contrat rempli l'un et l'autre ! 
Une belle course en duo ! Nous récupérons notre lot, puis Marino m'aide à mettre mon dossard, car je suis inscrit sur le « s'mi Ouest-France » dont le départ est donné 15 minutes plus tard. Nous discutons. Le temps passe, nous nous donnons rendez-vous après le semi et me voilà en retard, je dois rejoindre le départ à fond de train. 
Merci Marino pour ce bon moment partagé !  
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