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Marathon Nice-Cannes - Edition du 20/11/2011
marino

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 gniaqueur

  Posté : 22-11-2011 17:54

Tout a commencé début septembre par la recherche d’un objectif à fin novembre. Pourquoi faire me direz-vous ? simplement m’occuper l’esprit (et les jambes ) pendant les mois de septembre, octobre et novembre. En regardant le calendrier des courses, je repère le marathon Nice-Cannes le 20 novembre. pourquoi pas, surtout que j’ai repris la cap début septembre et que mon intention n’est pas de faire un chrono . Tiens, un jeu pour gagner un dossard. Avant de jouer, je m’assure que côté transport, ça le fasse et ni une, ni deux, je joue… et je gagne . Et hop, réservations vol, hébergement, plan d’entraînement de 9 semaines pris sur Athlète Endurance. Entre temps, je m’achète une nouvelle paire de runnings que j’inaugure au début du plan. Et puis (j’abrège), arrive encore le TFL (syndrôme de l’essuie glaces) ; petite variante par rapport à l’année dernière, c’est sur le genou gauche et moins prononcé. Kiné (ondes de choc), podologue ; bilan : plan stoppé au bout de 3 semaines . Mon moral en prend un grand coup. Sur 9 semaines, j’ai bouclé les 3 1ères semaines, arrêt 10 jours, reprise progressive, re-arrêt. Malgré les avis défavorables, mais l’accord du kiné, je me présente quand même sur la ligne de départ bien que pas trop rassurée du fait d’un manque d’endurance sévère. Mais je tiens à avoir cette médaille qui est ma béquille du moment et représente encore plus que ça.

Dimanche matin, près de 11 000 coureurs pour le 2ème marathon de France. Je dépose mon sac à la consigne et je file me placer loin derrière. Côté gestion de course, je pars sur une base de 9km/h et je m’y tiens. Je sais que je devrais marcher, je décide donc de courir une heure sans m’arrêter (sauf au ravitaillement du 5ème km) ; ensuite, je marche 5mn. Pour l’instant, tout va bien. Je repars pour 30’ en courant et je marche à nouveau 1 ou 2’. Je pense repartir pour 30mn, mais je sens une légère « lourdeur » au genou . Je cours donc pendant 15’ environ et je marche 1 ou 2’. A partir de ce moment, j’applique ma 2ème partie de gestion de course : 10’ de course et 1’ de marche. Le parcours est magnifique et je n’hésite pas à m’arrêter pour prendre quelques photos. Le public est présent tout le long du parcours et leurs encouragements réchauffent autant que le soleil.
Après le semi-marathon, la « lourdeur » au genou devient une gêne ; c’est largement gérable, mais ça ne va pas s’améliorer. A partir du 25e km, je vais alterner marche-course en fonction de la douleur. Quelquefois, j’arrive à courir 10’ d’affilée, quelquefois non. Je marche donc dès que la douleur est moins supportable. J’écoute donc mon corps et lui obéis quand il donne des alertes. L’avantage, c’est que je n’ai plus mal du tout en marchant . La marche va cependant bien m’abîmer les talons des pieds, car je suis à peu près à 6.5km/h. Je sens des picotements et je découvrirais les 2 talons en sang à l’arrivée (c’est un peu de ma faute, je n’ai pas eu le temps de chouchouter mes petits petons fragiles 3 semaines avant ; le résultat est là).
Je pensais quand même aller un peu loin que le 25e km avant de commencer ma rando-course. Il me reste quand même 17km, je ne suis pas arrivée à ce rythme et je doute. Ok, ce marathon n’a pas de barrière horaire, mais je ne vais quand même pas mettre 6h.

Pour l’instant, je continue et j’aviserai. Je regarde les paysages, je papote, je remercie les bénévoles et pendant ce temps, j’arrive à 30km. Plus que 12, soit 2 heures si je ne fais que marcher. Du coup, je recours un peu et je ne suis pas fatiguée du tout, je suis bien (et étonnée d’être si bien). Je suis contente d’être là, en forme, la vue est belle, le public est sympa, c’est cool. J’arrive au 32e km, puis 33eme, je ne vais pas abandonner maintenant, plus que 9. Je continue donc ma rando-course et au 38em km, me rejoint . C’est marrant, on ne s’est jamais vues et c’est comme si on se connaissait depuis longtemps. Soleia m’accompagnera jusqu’à l’arrivée, toujours en mode rando-course, car je ne peux plus courir 2 km de suite. Pour le dernier km, je me remets à courir, on est sur la Croisette à Cannes quand même ; le tapis rouge est là et je sens les larmes monter. Je franchis la ligne d’arrivée en 5h24’11, en pleurant tellement je suis contente d’y être arrivée. Je reçois la belle médaille qui restera surement la plus belle médaille de tous les marathons à venir.

Après cet instant d’émotion , je retrouve mon conjoint et Soleia et nous allons boire un pot ensemble. Encore merci Soleia pour ce moment partagé et comme je te le disais, à renouveler dès que possible .

Quelques photos et le parcours du Garmin (une dizaine de mn en moins sur mon Garmin)
https://picasaweb.google.com/osiris850/Pcap02?authkey=Gv1sRgCNrjxcPQkrCLQw
http://connect.garmin.com/activity/130162646

Et le TFL dans tout ça ? onde de choc ce jour et d’après le kiné, vu la situation du point de douleur, cela devrait être vite réparé.
Mais repos quand mĂŞme.

Points : 2 + 2 + 42 + 2 = 48





Message édité par : soleia / 22-11-2011 18:32




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