Laurent35
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 gniaqueur
|  Posté : 09-04-2012 17:42
Je ne poste pas souvent ici car les courses auxquelles je participe se comptent sur les doigts de la main et puis je suis paresseux dès qu’il s’agit de rédiger (j’ai l’impression de travailler). Aujourd'hui, cependant, je ne résiste à l'envie d'écrire un petit CR sur ma course d'hier.
Comme vous le savez, je prépare un 100 km et les séances d'entraînement reviennent 5 ou 6 fois la semaine. Il y a peu de place pour une compétition sur 10 km dans une telle préparation.
Vendredi, mes deux copains d’entraînement, Claude et Denis, me poussent à m'inscrire à la Corrida de St Jouan, un 10 km mesuré à côté de Saint-Malo. "Tu as besoin de te changer les idées, allez viens, pour l'ambiance !". L'argument est imparable. J’ai besoin de décompresser . J'ai beaucoup de travail en ce moment et les séances d’entraînement se ressemblent toutes (de l’endurance), hormis la séance du mardi qui comprend du fractionné long ou du seuil. Quelques clics sur Internet et me voilà inscrit.
Rendez-vous est donné par les deux copains à 8 h dimanche matin. Cette course est planifiée dans leur plan d'entraînement marathon. Moi, j'y vais pour voir ce que je vaux sur la distance. Sans grande conviction et un peu fatigué car je me suis couché à 2 h du matin dans la nuit de samedi à dimanche pour livrer un projet à un client. Après 15 km en voiture, nous arrivons sur les lieux. L’échauffement se passe sans problème pour les copains. Ils trottinent comme des cabris. Petite forme, le dos tout courbaturé, je pense à mon lit. Ce footing à 10 km/h me semble bien laborieux. Au bout d’une demi-heure, je pars me reposer un peu dans la voiture. Je pique un somme et suis réveillé une vingtaine de minutes plus tard par l'odeur du café qu'une amie du club vient de m'apporter. Sympa !
C’est pas tout ça mais il faut s’échauffer… encore ! Après quelques étirements et quelques foulées, je me sens tout ragaillardi !
Il est temps de rejoindre la ligne de départ. 9 h 30. Pan ! 250 coureurs s’élancent sur la première boucle (il y en a quatre). J'ai l'impression de partir très vite. L’un de mes copains s’écrit : « Tu pars comme un boulet de canon mon Lolo, vas-y fonce !"
Effectivement, je passe le premier km en 3'53", ce qui ne m'est jamais arrivé en course. Tout va bien mais si j’explosais ensuite, j’aurais l’air malin. Pire, je pourrais me blesser et alors adieu Chavagnes ! Je décide donc de ralentir et de courir au cardio. Il ne faudra pas franchir 165 pulsations/minute. Nous attaquons un faux-plat en haut duquel on peut admirer les berges verdoyantes de la Rance. Superbe ! Les minutes défilent. Je passe le deuxième kilomètre en 8’01.
On emprunte une route en travaux au troisième km. Toujours 165 pulsations/minute et un peu plus de 12 minutes de course. Je n'en reviens pas. Nous passons dans le centre du bourg. J'accélère, porté par les commentaires du speaker. Km 5 : 20'08" et 172 pulsations ! J'ai mal aux cuisses et quelques douleurs aux tendons d'Achille. Il faut ralentir un peu.
La première féminine que je suivais depuis le début de la course s'éloigne doucement. Elle en a sous les runnings ! Km 8 : ça va mieux. J’ai récupéré ! Il est temps de lâcher les chevaux : ça passe ou ça casse. Plus question de se freiner. Dernier km : une longue ligne droite. Allez, comme à l’entraînement. Je sprinte et franchis la ligne en 40’56".
Record battu ! Je suis un peu hébété, étonné, surpris mais ravi !
Mes copains arrivent peu après. Ils ont atteint leur objectif. Je les félicite. Voilà que je bats mon record sur 10 bornes pendant un plan 100 bornes, alors que je me suis déjà cassé le nez sur la distance après avoir suivi des plans spécifiques. Bizarre, bizarre ! Et si c’était magique ! On me remets un tee-shirt (un de plus !).
C’est alors que je me rappelle mon premier 10 km, il y a 10 ans, quasiment jour pour jour. A l’époque, j’ai bouclé la distance dans la douleur en 51 minutes. C'était sur un parcours vallonné dans un village à 20 km d’Amiens. J'ai vieilli de 10 ans et gagné 10 minutes sur 10 km. Ce qui me fait dire : « + 10 ans -10 minutes = 10 km ». Je n’ai jamais été fort en maths.
Nous regagnons la voiture. Je me change et remplis le camel back. Il me reste 15 km pour rentrer chez moi (le plan indiquait une sortie de 25 km). Encore 1 h 30 Ă trotter dans la campagne. La vie est belle ! 
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