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6 heures de Ploeren - Edition du 09/12/2012
marino

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 gniaqueur

  Posté : 10-12-2012 19:59

Début septembre me vient l'idée de participer aux 24h de Ploeren. Je vois qu'il est possible de participer aux 24h par équipe de 6. ça doit être chouette de participer à ce genre de course et en plus, dans le cadre du Téléthon. Ni une, ni deux, je lance un appel à tous mes (petits) réseaux, afin de trouver 4 personnes (une personne est déjà intéressée).

Le temps passe et toujours pas d’équipe A se demander si les coureurs à pied de ma région ne préfèrent pas courir en solo. Et hop, ça me saoule et donc, j'applique le plan B : m'inscrire aux 6h seule 1ère fois que je passerai au-delà du marathon. De toute façon, autant commencer tout de suite, vu l'objectif que je me suis fixée en 2015 ou 2016.

Mais comment s'entraîne-t-on pour un 6h ? et j'ai un marathon 3 semaines avant, est-ce jouable ? suis-je capable de courir 6h ? etc etc . Je pose toutes mes questions existentielles sur Athlète Endurance et tous mes doutes s'envolent.

3 semaines avant les 24h de Ploeren, je cours le marathon du Beaujolais, pratiquement 5h30 de course ; je me dis que 6h, ça fait juste 30' de plus (le Beaujolais en moins ).

Samedi :
Je pars pour Ploeren en fin d'après-midi, après les derniers conseils du coach (j'ai nommé Lorenzo ). Francine et Marc sont inscrits sur le 24h. J'envois un sms à Francine lui disant de partir devant et que les rejoindrai.

Je récupère mon dossard (461) et l'appareil photo en mains, j'attends Francine et Marc. Cela fait déjà plus de 6h qu'ils tournent et tout va bien. Je repère l'organisation, l'espace repos où j'irais dormir, les douches, les toilettes, bref, je fais le tour du propriétaire.

Samedi soir, faute de trouver du monde pour dîner avec moi, je vais manger toute seule. Ensuite, je ne traîne pas trop, car il est plus de 22h et lever à 4h30. Je prends donc mon sac de couchage et je m'installe sur un des lits de camps sans numéro. Il y a pas mal de passages, mais bon, ça ira très bien pour quelques heures. Je reste 10' et un monsieur me dit que la place est déjà prise et que tout l'espace est réservé à la gendarmerie

Je prends mon sac de couchage et je passe dans la grande salle où sont installés les lits de camps réservés aux coureurs du 24H (lit de camp avec le n° de dossard inscrit). J’en choisis un au hasard et je changerais de place si le coureur arrive. J’ai mis mon portable à sonner à 4h30, j’aurais tout le temps de me préparer.
Je m’endors très difficilement à cause des passages, de la musique, du départ du 12h à minuit. Je finis par tomber dans les bras de Morphée et je n’entends pas mon portable sonner, bien évidemment. Je me réveille subitement à 4h45. Damned, je dois être prête dans une heure et aller remettre mon sac de couchage dans la voiture. Pas de temps à perdre donc.

5h50 : les organisateurs nous briefent sur la course. Je l’écoute tout en terminant de me préparer.

6h00 : c’est parti, mais mon Garmin n’était pas allumé, le satellite me cherche donc pendant un tour.

Au début, je rencontre Bernard Deniaud. Mais qui est-il donc ? Mais si, c’est le people de cette édition . Bernard fait partie des candidats de l’émission Kho-Lanta. On papote pendant 4-5 tours (soit 4-5 km, puisque le tour fait 1km). On discute de son parcours, le casting de l’émission et de son projet en 2013 : traverser l’Australie en trotinnette. Why not ? Mais il court trop vite pour moi, nos chemins se séparent à cet instant.

Si la 1ère heure, tout va bien, la 2ème heure, je prends conscience que je vais encore courir pendant 5 heures (ça s’appelle avoir le cerveau lent ). Mais heureusement, l’avantage de ce circuit, c’est qu’on voit souvent les personnes et on papote. C’est ainsi que je croise Marc et Francine régulièrement. Solidarité oblige, quand ils marchent, je marche un peu avec eux (et moi, je me repose un peu également).

A chaque fois que les coureurs passent dans la salle, le nombre de tours s’affiche. C’est super motivant. Et un de plus, et encore un de plus
Et c’est là également que les bénévoles nous bichonnent, sont aux petits soins pour nous.

A partir de 2h30 de course, les cuisses deviennent plus raides (déjà ? ), mais rien de méchant. Côté gestion de course, je m’arrête systématiquement tous les 5 tours pour manger un peu et boire. Je m’arrêterais également un peu plus pour les arrêts toilette et pour beurrer mes pieds de crème Nok.

3h de courses, hourra, déjà la moitié de fait et il fait jour maintenant . Ça caille toujours autant, mais il ne pleut pas. Je suis bien incapable de dire combien de tours j’ai bouclé pendant ces 3h. Et je m’en fiche un peu à vrai dire.

Les tours s’enchaînent et s’affichent, les cuisses se raidissent de plus en plus, le dos aussi. Tutti va bene .

J’arrive au 42ème tour, yes ! Je m’arrête pour fêter ça : un verre d’eau pétillante, un petit morceau de chocolat au lait et en route vers l’autre côté de la force. 1ère fois que je dépasse les 42 bornes, ça me ferait presque chialer, mais non, car j’ai déjà bien pleuré avec le froid et je n’ai plus de larmes. Enfin si, elles sont dans mes paupières gonflées depuis le réveil

Je pense à mon objectif de 50km et il me reste 58’ pour les boucler. Trop facile, j’ai tout mon temps. Du coup, je m’arrête davantage, je m’hydrate plus, je papote.

49km : il me reste 12’ ; chouette me dis-je, je vais peut-être pouvoir aller jusqu’à 51km. Malgré des jambes qui sont devenus des poteaux (genre Roboccop), je démarre le 50ème km très motivée et puis je vois Francine qui marche. Je marche un peu, mais elle m’ordonne de courir (ce n’est pas la 1ère fois d’ailleurs qu’elle et Marc me disent de ne pas marcher), menace de dire au coach que je marche. Sous la pression et la peur des représailles (tu parles ), je me remets à courir. Encore 100m pour entendre le bip de mon 50ème km et là, l’organisation nous arrête . Mais euh, il reste encore plus de 5’, j’avais le temps de faire un autre tour. Que nenni, c’est fini ; regroupement de tout le monde et entrée tous ensemble dans la salle. Tu avais raison Francine : je n’aurais pas dû marcher.

A peine arrivés dans la salle, on passe directement aux podiums (ça traîne pas à Ploeren ). Je ne suis pas concernée, car au général, je suis classée 12e/30 et 5ème féminine

Epilogue :

Malgré des doutes sur mes capacités à tenir 6h (doutes 2 jours avant la course), je suis satisfaite du résultat et surtout, je suis super contente d’avoir rencontré et discuté plus longuement avec Marc et Francine, d’avoir connu Alexia et son compagnon et enfin, d’avoir revu Jacky. Et un grand merci à tous les bénévoles.

Maintenant, je passe en mode hibernation avant de repartir sur de nouvelles aventures en 2013


MBO : 2 + 2 + 50 + 10 + 10 + 2 + 2 = 78

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