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10 km Prom'classic à Nice - Edition du 06/01/2013 (version soleia)
soleia

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 Ã©claireur

  Posté : 06-01-2013 18:26

Pas de photo dans l'immédiat, je ne pourrai pas m'en occuper avant demain après-midi...

En vérité, le10 km n’est pas (plus) ma distance préférée.
Prenant plus de plaisir sur marathon, j’ai au fil des ans délaissé cette distance. Peut-être à tort, je le concède.

Néanmoins, si je remonte jusqu’en 2007, j’ai en moyenne couru chaque année deux à trois 10 km, la Prom’classic étant une incontournable. En plus, il fait TOUJOURS beau sur la Promenade des Anglais à Nice le premier week-end de janvier. 2013 n’a pas dérogé à la tradition : il faisait chaud (17°) ce matin et les manches courtes étaient de rigueur

En 2012, je n’ai couru aucun 10 km à mon allure, ayant servi d’accompagnatrice à Petitrenardbleu trois fois sur la distance. Et puis à partir de juin, l’entraînement a été en dents de scies pour cause de blessure.

Le 10 km de ce matin va servir à faire le point… Loin de moi l’idée de vouloir égaler les 50’46 de 2007. Ah c’était la belle époque, ça !!!

Egaler alors mon dernier 10 km ? c’était en 2011, à Cannes (février) et à Draguignan (juin), j’avais fait les deux fois 55’30.
Là aussi, c’était le bon temps

Non, pour être honnête, ce matin je n’ai aucun chiffre en tête sauf un : 9,53 km/h sur 11 km réalisés la semaine dernière… c’est mon repère.

J’ai aussi, et ça c’est pas en tête mais dans la cuisse : mal ! sans courir, en marchant simplement, tout le temps, dans les ischios . La seule bonne nouvelle (mouais tu parles !) c’est que la douleur n’évolue pas quand je cours : je démarre à un seuil de douleur et le conserve jusqu’au bout. Et évidemment, je ne peux pas aller très vite.

Cette année, on a retiré nos dossards vendredi après-midi. Ce matin, nous avons rv à 9 h 15 avec mon frère et titpus devant LE mac’do de la Prom’, là tous les coureurs se donnent forcément rv.

Bien que partie avec de l’avance, je me retrouve dans les bouchons du centre-ville et me trompe d’embranchement qui m’amène trop loin du départ. + de 15’ de retard, mon frère est allé garer son vélo et rentrer dans son sas, et moi je fais la queue au café pour les toilettes… nous rentrons in extremis dans un sas… pas vraiment celui qui correspond à notre niveau : -51’ (n’importe quoi ! )

Je dis à titpus que je ne sais plus quel est mon niveau, donc de ne pas m’attendre. Cette année, le départ est donné par vagues, finalement, ça avance assez vite, malgré le nombre de participants classés (6252).

On démarre donc chacune à son allure et dans le 2e kilomètre, je me retrouve aux côtés de titpus. Elle comme moi sommes parties beaucoup trop vite : 5’45 au 1er km et 5’56 sur le 2e. On a un peu ralenti mais c’est encore trop rapide.

Passage du 3e km en 5’53. Je vois du coin de l’œil que titpus a un peu baissé la cadence, alors je continue seule. Dans l’autre sens, les plus rapides reviennent déjà ( le 1er mettra 28’49), moi je boucle le 4e en 6’03, impossible d’avancer plus vite… je me fixe comme nouvel objectif de boucler la première moitié en maxi’ 30’, après je ne suis plus sûre du tout de tenir la cadence Finalement, aux 5 km je passe en 29’40, voilà au moins une chose réussie ce jour.

Au 5 km, c’est aussi le point où l’on fait demi-tour et le ravitaillement est positionné quelques centaines de mètres après.

Tout à coup, les 5 km restant à courir me paraissent insurmontables. J’encourage titpus qui n’est qu’à quelques secondes derrière moi et puis je décroche complètement mentalement. Je suis ailleurs et plus envie de me battre pour maintenir cette allure.

Du coup, je m’arrête boire un demi-gobelet d’eau (plutôt froide) et je marque bien 15’’ de pause. Allez, marche et repars !

Quel est le déclic qui me fait revenir dans la course ? en tout cas je me réveille et retrouve un peu l’envie de me battre pour essayer de conserver cette moyenne de 10 Km/h.

Un petit encouragement à Petitrenardbleu qui ne me verra pas, très concentrée sur son effort. Bip au 6e km (6’24, hum) et 36’04 enregistré, allez, je peux encore y croire.

Alors je prends la méthode neptune, et me fixe sur une coureuse (ben oui, à ce moment-là, y’a que des filles devant moi ) pour essayer de la rattraper. Zut c’était une ‘’proie’’ trop facile et je l’ai déjà dépassée. Bip au 7e (5’53) et 41’57, tiens, c’est efficace la méthode neptune

Il reste 3 km, surtout ne pas faiblir, il y a 2 orchestres, il y a ces enfants qui sont massés derrière les vitres de l’hôpital Lenval et qui hurlent et tapent contre les vitres pour nous encourager : les enfants malades sont formidables !!!

Bip au 8e km (6’06) et 48’04 et c’est à cet instant où je réalise que ma cuisse n’est PLUS DU TOUT douloureuse !!!! Je me dis qu’elle est complètement anesthésiée, alors autant en profiter… ah mais oui, mais non : plus de jus du tout dans les jambes hélas

Bip au 9e (5’57) et 54’01 au chrono, il reste donc 5’59 pour couvrir le dernier km, allez il faut tenir ! D’habitude, j’ai toujours un fond de ressources que je vais puiser au fond de moi sur les derniers 200 mètres pour sprinter. Là, vraiment, je n’ai plus rien, j’ai tout utilisé mais… à bon escient puisque je franchis la ligne en 59’57 (59’56 retenus par les organisateurs).

Les jambes ne sont pas trop fatiguées sur le moment, mais côté cardiaque, c’est limite : l’effort inhabituel et puis une légère arythmie cardiaque récente, consécutive à mon état d’hyperthyroïdie. Bref, je m’assieds un moment, heureusement, le cœur se calme assez vite et je m’en vais grimper sur une borne pour voir arriver les filles.

Toutes les 3 nous terminerons dans une pizzeria, devant un plat de pâtes. Un très bon moment partagé qui en appelle un autre, le 17 février, puisque nous participerons toutes les 3 aux 10 miles Rock’n Roll, course déguisée !

Epilogue :

- très mal à la cuisse juste après la course, c’est un peu moins sensible ce soir.

- Un chrono sur 10 km que je n’avais pas fait depuis… 1998 (si l’on excepte un 10 km en 2008, deux mois après ma double opération).

Mais… ma course la plus rapide depuis mars 2012 (5 km ekiden de Toulon en 26’45).

Par conséquent, il y a du travail à fournir… parce que, dans un mois (03 février), j’ai un semi : Nice-Monaco et il y a un peu de dénivelé

PS : s’il faut que je m’échauffe à chaque fois 45’ à 10 km/h pour ne plus avoir mal à la cuisse… ça va être dur dur pour tenir le rythme !!!



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Un héros, c'est celui qui fait ce qu'il peut. Les autres ne le font pas.
(Romain Rolland)



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