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Semi-marathon Tour pédestre de Villers les Nancy (54) - Edition du 17/03/2013
luke54

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 gniaqueur

  Posté : 17-03-2013 14:48

Bon tout est dans le titre

Je me lÚve, et je te bouscule, tu ne te réveilles pas, Ah non c'est pas ça!

Donc levé à 6h00, tour à la boulangerie à pied pour le réveil musculaire petit déjeuner ou je prends bien le temps et préparation des affaires. Oui d'habitude je le fais la veille mais avec les conditions météo changeantes j'ai préféré reporter au matin et vu la pluie et les températures ce sera donc en long.

8h30 je me rend sur le site du départ à 10mn de voiture de chez moi, et sur le plateau de Villers ben il ne fait vraiment pas chaud et il y a du vent!

Je me prépare, range mes affaires et pars pour m'échauffer. Je croise quelques amis on discute et vient l'heure du départ.

09h20 GOOOOOOOOOO.

Ca commence par un belle descente, je suis bien au chaud dans la masse des coureurs, ça ne durera pas!

Allez on commence Ă  remonter sur environ 1,5 km jusqu'ici tout va bien allure 5'10" au km tout roule. On bifurque sur la droite et on entame la partie du parcours en forĂȘt. Oui les 3/4 du tracĂ© sont en forĂȘt d'ailleurs ce semi s'apparenterait presque Ă  un trail (prĂšs de 250m de D+)!

Je vois le premier ravitaillement au 5Ăšme km, je bois et prends un gel. Et lĂ  commence ce qui va ĂȘtre une succession de crampes et contractures en tout genre.

Donc au 5Ăšme je ressent un lĂ©ger tiraillement Ă  l'arriĂšre de la cuisse gauche (senestre en latin - sinistre et de mauvais augure) je connais bien cette alerte et lĂ  je me dis que ça ĂȘtre "compliquĂ©" et que je vais devoir courir en "souffrance".......La suite me prouvera que c'est un euphĂ©misme! et c'est bĂȘte parce que malgrĂ© la pluie la forĂȘt est magnifique et que je ne vais pas en profiter.

Bingo au 6Úme la crampe à l'arriÚre cuisse gauche, je lÚve le pied et au bout de 2/3 mn ça se calme. Je me dis raisonnablement que je vais tùcher de gérer.

7Ăšme paf c'est au tour de l'arriĂšre de la cuisse droite qui a du ĂȘtre prĂ©venue par sa consoeur de gauche!!

Idem mĂȘme problĂšme mĂȘme solution je ralentis et ne m'arrĂȘte pas.

Une descente s'ammorce et je me dis que je la faire en douceur. J'applique le précepte. Eh bien non c'est le quadri cuisse gauche qui s'y met!! aussitÎt suivi par son collÚgue droit.

Non non et non je ne peux pas m'arrĂȘter, je prends mon mal en patience au bout de 5mn ça passe mais je sens bien que ce n'est pas "clean"......

Commence alors ce que je vais appeler un dialogue avec mon corps. Je m'adresse Ă  mes jambes, je les encourage, les fĂ©licite, les bichonne et ça va ĂȘtre comme ça jusquĂ  l'arrivĂ©e.

Vient une trĂšs longue ligne droite de 2.5km en montĂ©e. Je la vois elle a un sourire moqueur et narquois elle semble me dire : dĂ©fies moi et tu vas en baver, pas sĂ»r que tu arrives Ă  ma fin! Je la redoute et je prĂ©viens mes jambes : les filles ça va ĂȘtre coton on se serre les coudes et on va y arriver ensemble, et ..................ça marche, la cĂŽte est gravie avec succĂšs (pour donner une idĂ©e allure moyenne Ă  cet endroit 6'30" au km!).

Une descente qui soulage mais pas tant que ça, re crampes le prix à payer sans doute pour la montée précédente!

On tourne à droite pour rejoindre la boucle des 10 km à un peu plus de mi parcours. Les crampes se font discrÚtes. Longue partie de plat là je me refait je déroule et retrouve une foulée fluide et légÚre. Pas pour longtemps.

On aborde ce que j'appelle la partie de grand huit une belle succession de montées et de descentes. On a passé le 15Úme km n'en reste plus 6....

LĂ  les crampes en alternance toutes les 7/8mn mais bon je cause toujours Ă  mes jambes : oh les filles on en voit le bout on lĂąche rien!! Hors de question!

Là ça devient vraiment difficile parce que j'ai l'impression de m'épuiser mentalement pour "gérer" la douleur.

Je connais la fin du parcours qui est une succession de virages et de.......montées arrrrrrrgh!

J'ai les jambes lourdes mais dans l'avant derniÚre partie en descente je ne sais pas si un "truc" s'est débloqué je ne sens plus rien (pas que la souffrance, je ne sens plus mes jambes) l'impression de survoler la route.

Arrive la derniÚre cÎte celle qu'on a descendu au départ, bon sang qu'elle est dure! La pompe est au taquet, je vois l'arche d'arrivée et ça monte moins, et je me jette à fond vers la libération!!!

Je franchis l'arche en me disant que ça va pas ĂȘtre terrible. Je regarde l'affichage chronomĂ©trique et surprise ...................

Sensation de soulagement, fiertĂ© d'avoir terminĂ©, joie d'ĂȘtre dans le temps objectif soit 1h52'21" (je m'Ă©tais fixĂ© entre 1h50 et 1h55) soit ............le mĂȘme que l'annĂ©e derniĂšre alors que j'Ă©tais en pleine prĂ©paration du marathon de Paris et sans douleurs.

Bref bien content!! Satisfait mĂȘme.

PS : maintenant je peux l'avouer, j'aurais pas du faire 66km de vélo hier aprÚs midi............



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