35e édition du Marseille-Cassis et ma 6e participation avec des chronos situés entre 2 h 02 et 2 h 25.

Ce 20 km est une course en ligne entre deux villes qui impose une certaine organisation lorsqu’on est seule : arriver suffisamment tôt le matin à Cassis pour se garer le plus près possible de l’arrivée, prendre une navette (la dernière est à 8 h) qui amène les coureurs à Marseille, déposer son sac à la consigne (maximum 8 h 20), patienter jusqu’à 9 h 30 le départ de la course… courir !... puis récupérer son sac à la consigne, dans un parking un peu/beaucoup éloigné de l’arrivée, puis prendre une douche (vestiaire de filles excitées par l’eau froide – perso, cela fait 2 semaines que le chauffe-eau est en panne, alors la douche froide, je n’y fais plus attention !), faire un tour au ravitaillement : elles sont sympas ces tentes mais ce sont les ravitaillements des entreprises, alors je me fais réprimander pour une madeleine chipée sur le comptoir par contre, le ravitaillement pour tous, je ne l’ai pas trouvé !!!), récupérer enfin sa voiture et rentrer : 1 h 30 d’autoroute.

Il suffit d’un petit couac et tout se dérègle.

A 7 h 20 quand je sors de l’autoroute pour descendre dans Cassis, la police a déjà fermé les accès. Alors je n’ai pas d’autre choix que me garer près de la sortie d’autoroute, comme tout plein d’autres coureurs. Certes les navettes sont là (d’habitude, elles sont en bas du village, justement). Sur le coup, c’est bien rassurant et tout va s’enchaîner correctement.

Sauf que quand il faudra récupérer ma voiture, après la douche, c’est 4 km de montée (50’) avec les jambes bien fatiguées, par la « route des crêtes », je vous laisse imaginer le dénivelé Bon, ça permet d’éliminer aussi un peu d’acide lactique : on se console comme on peut !

Dans la navette du matin, j’ai bien entendu un certain succès quand on me voit monter ainsi vêtue :

Et aussi la bonne surprise d’y retrouver kristof, un ancien modérateur de PCaP dont certains d’entre vous se souviennent peut-être

Et aussi, voilà qu’après avoir déposé mon sac à la consigne, à Marseille, dans cette foule de coureurs bien dense (15 000 participants), je croise Molihua.

Nous allons rester ensemble quasiment jusqu’au départ, mais dans le sas, Molihua arrive à se faufiler et je la perds de vue. De toute façon, je vais faire ma course seule, parce que l’objectif du jour est bien précis : aller au bout de la course sans me blesser, compte tenu de la particularité du parcours : 9,5 km de montée continue et 10,5 km de descente quasi continue (quelques faux-plats).

Je n’ai pas couru en compétition depuis fin mai, un 10 km plat. Et comme quelques temps après la course, des douleurs étaient revenues me contraignant à nouveau à stopper mes entraînements…. Inutile de préciser l’angoisse que j’ai depuis quelques jours…………..

9 h 30 le départ est donné, on avance avec précaution pour éviter les sacs, bouteilles, chiffons … sur le sol. Ca me rappelle le marathon de Paris, ça...

Que dire... si ce n'est que je pars prudemment : par raison tout d'abord car je sais ce qui m'attend. Par peur non pas de ne pas finir mais de me reblesser. Mais aussi parce que je n'ai pas le choix : j'ai les jambes lourdes, alors que la semaine a vraiment été plus qu'allégée Tant pis... les sensations vont donc être très moyennes dès le départ.

Au km 6, c'est le ravitaillement pris d'assaut : j'attrape un bout de banane et une petite bouteille d'eau, quelques pas le temps d'avaler correctement et c'est reparti. Ce sera l'unique fois où je vais marcher !

La pente devient plus pénible, j'essaie de m'enfermer dans ma bulle de musique et ne pas penser....

Enfin le sommet est atteint : 9,5 km en 1 h 09.

Nouveau ravitaillement (raisins secs) mais je ne m'arrête pas et repars. Hélas les jambes sont toujours aussi lourdes, mais pas tétanisées. Côté douleurs, ça semble tenir : je guette le moindre tiraillement, m'inquiète de la moindre tension, tout n'est pas nickel dans la jambe, je le sens bien

Néanmoins, le plus difficile est fait. Les kilomètres défilent maintenant forcément plus vite, particulièrement après avoir passé le plateau de Carpiagne (km 13) avec ses derniers faux-plats.

On amorce la descente sur Cassis, avec la mer qui apparaît au loin. Le public devient lui aussi de plus en plus important le long de la route et n'est pas avare d'applaudissements et d'encouragements "oh la sorcière d'Halloween"

J'ai décidé de me lâcher au maximum dans les descentes... ça a l'air de tenir...

Vient la dernière difficulté dans laquelle plusieurs coureurs marchent : la fameuse côte des pompiers vers le 17e km : courte mais rude. Emportée par l'élan de la descente, je l'attaque fermement et sans faiblir

A nouveau une belle descente dans laquelle je me lâche... puis c'e sont les dernières centaines de mètres sur le port de Cassis, où le public est vraiment encourageant (surtout qu'il n'a pas plu ni venté cette année )

Je me fixe comme ultime objectif de passer la ligne avant les 2 h 20 à ma montre et accélère encore. Les sensations sont bonnes, la jambe répond favorablement et c'est fini en 2 h 19'37"

1 h 09' pour atteindre le sommet (9,5 km) et 1 h 10 pour les 10,5 km restant.

Les jambes sont fatiguées mais pas de douleur particulière (même si je reste dans le doute pour la suite...).

En remontant, je croise Francky puis retrouve molihua à la consigne, on fait quelques photos avant de se séparer

A froid : rien le soir... Lundi : courbatures dans les quadriceps... Ce mardi : s'il ne pleuvait, j'aurais tenté un footing de récupération. On verra plus tard dans l'après-midi

PS : le chauffe-eau devrait être réparé cette après-midi aussi