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Marathon d'Albi - Edition du 27/04/2014 (version riri17)
riri17

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 Beer

  Posté : 06-05-2014 21:09

Je me suis inscrite sur ce marathon lorsque j'ai su que Soleia y allait. Au début, je pensais ne faire que le semi car j'avais des examens durant 3 semaines, de fin mars à mi-avril et je me doutais bien que je n'allais pas m'entraîner suffisamment. Mais cela s'est révélé trop tentant de passer 42km en compagnie de mon amie Soleia! Alors, hop, inscription sur le marathon, et advienne que pourra!

Je pensais, en plus, réussir mes examens, et je m'imaginais courir le cœur léger, avec un mental de gagnante...

Hélas, le destin décide parfois qu'il en sera autrement. J'ai échoué au concours que j'ai pourtant préparé de façon ardue.. J'ai donc pris le départ pour le Marathon après 3 jours à pleurer non-stop, le moral plus bas que terre, entre colère et dégoût de moi-même...

Le ciel est gris et menaçant ce matin-là; en accord avec mon mental, mais je m'extrait un peu de cette noirceur en retrouvant des coureuses de mon ancien club, et, enfin, Soleia et Petitrenardbleu. Nos retrouvailles sont rapides durant cette avant-course (ah, les filles et leurs envies de pipi!) et du coup, le départ est donné alors que je n'ai pas retrouvé Soleia!

Je démarre tranquillement avec Corinne, en regardant en arrière: "Mais où se cache Soleia?!".
On passe le premier km en 7'30''. On se dit que Soleia doit être devant alors on accélère un chouia, et qui voilà? Soleia!! Je fais les présentations et hop, on prend un bon petit rythme; on rattrape le meneur d'allure des 4h30. Personnellement, je le plains parce que courir avec un drapeau dans le dos tenu par une ficelle de type string... sur 42km... ouille!!!!
On le dépasse, toutes les trois, en papotant, et les km passent. Corinne s'envole, nous on a besoin d'une pause pipi (bah oui) et de notre promontoire, de derrière le buisson, on voit le groupetto des 4h30 passer... Bye-bye!

Je ne sais pas à quelle vitesse on court, où on est, ce que l'on fait, etc. Au niveau du mental, ce n'est pas ça; je n'ai pas les idées claires. Je parle beaucoup de mon échec; et si j'ai été embêtante, Soleia, je m'en excuse.

Les premiers sont déjà sur le retour. Nous les encourageons; certains sont sympas, d'autres moins. Nous, nous avons les encouragements des bénévoles, des personnes courageuses sorties nous acclamer malgré cette météo déplorable.

Le22ème km est passé en 2h22. Je sais depuis longtemps que je vais souffrir car mes quadriceps tirent depuis la première dizaine de km! Au 29ème, je connais pour la première fois le fameux "mur" du marathon: des douleurs difficilement supportables, un gros ras-le-bol, l'envie de tout plaquer là et de me jeter dans le Tarn. Heureusement, Soleia est là et me rassure: on va le finir ce marathon.

Je marche, on marche, on se remet à courir. Il me faut quelques km. Les secours sont là; ils ne peuvent pas me donner de paracétamol car il n'y a pas de médecin... Allez, on y va...

Le vent s'invite, de face, évidemment, et alors que d'habitude, quand il se pointe, la pluie s'en va, et bien en ce jour précis, les deux feront bon ménage pour notre plus grand déplaisir...

Les km défilent. Je sais que j'irai jusqu'au bout car je ne veux pas rentrer à la maison avec un autre échec. Je veux ramener ma médaille à mon mari et à mon fils. Et puis Soleia a roulé 500km, m'a soutenue, comment imaginer ne pas finir avec elle?!!!

On va se soutenir, on court, on lutte contre cette météo pourrie, on évoque Marie croisée plus tôt, qui doit approcher de la fin, on calcule la différence entre les km affichés et ceux de nos GPS, faussés par les tunnels, on se fait doubler et parfois on double. Les bénévoles remballent les stands et on devine que nous sommes parmi les derniers... et puis alors quoi?!

Le 40ème km arrive; je meurs de soif et bonheur: il y a encore de l'eau! Une longue ligne droite, on s'accroche, on double encore deux concurrentes, le stade approche, 300m et voilà l'arche, nos noms sont prononcés dans le micro, des roses sont tendues sous notre nez, main dans la main, le bip de la fin, la médaille... La fin d'un marathon va en accéléré après 42km!

Petitrenardbleu est là, heureuse de voir son amie en finir et si triste de sa mésaventure; son désarroi me fend le cœur; l'injustice est partout... Marie est là aussi avec un grand sourire. Elle est heureuse de son très bon résultat (encore bravooo!).

Un ravitaillement exprès et direction les massages, mais l'attente est trop longe alors direction la douche. Je ramène les filles à l'hôtel et prend la route du retour pour un bain bien chaud.

L'amitié, ça permet d'aller loin!!!

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Une journée sans foulées est une journée gâchée




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