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6 h du Lauragais à Revel (31) - Edition du 08/05/2015
riri17

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 Beer

  Posté : 12-05-2015 21:24

En ce début d'année 2015, j'avais pour objectif de participer à mon premier 24h.
Dans le cadre de mon entraînement, j'avais en vue une participation au Marathon de Blaye, pile-poil avec mon calendrier de plan d'entrainement. Sauf qu'entre-temps, je n'avais plus tellement envie d'aller dans le Bordelais, où, forcément, il me fallait obligatoirement dormir chez mes beau-parents en Charente et donc me taper 2h à 2h30 de route pour l'aller et autant au retour.
Aussi, quelle joie quand le calendrier Midi-Pyrénées a proposé un 6h à la même date, à Revel (20mn de chez moi)! Ni une ni deux, je m'inscris là!

Le jour J, je stresse un peu car le départ est à 12h et j'ai trop le temps d'y penser depuis mon lever. Le ciel est lourd, menaçant, mais il ne devrait pas y avoir de pluie.

Une fois sur place, j'installe mon petit panier avec mon ravito perso: compote à boire et pâtes de fruits + St Yorre. Sur la ligne de départ, j'ai la surprise de découvrir Jean-Luc, un coureur qui vient régulièrement s'entraîner avec mon club (son épouse en fait partie). C'est sa première expérience sur la distance. Je reconnais aussi quelques têtes habituelles des courses longues dans le coin (semi et +) et dans tout le sud-ouest en fait (le papy barbu avec son bandeau et son attèle; qui connaît??? ). On papote et c'est parti!

Je pars avec une bonne coureuse d'ultra et elle me permet de me freiner aux alentours de 9,5km/h. Le circuit ne se fait pas au centre du stade comme c'est le cas d'habitude pour les courses horaires, mais sur un circuit d'1,2km à côté du gymnase. On court sur un chemin de terre longeant un cours d'eau puis on grimpe une passerelle (un cauchemar au fur et à mesure des tours) pour prendre la route en faux-plat montant, puis redescendre sur une rue sur la gauche vers le point podium - ravitos.
Au bout d'une heure, tous les coureurs s'accordent pour dire que ce parcours est vraiment difficile au vu des relances. Une course horaire sous-entend souvent un rythme régulier à tenir le + longtemps possible; ici, c'est impossible.

Je mène mon train, je discute avec les uns et les autres, ou j'écoute ma musique (j'ai bien fait de prendre mon Ipod car il n'y a pas de musique au podium...). Au bout de 20km, les jambes tirent déjà. Il fait moins lourd car on a reçu une petite pluie d'orage. Je me dis que je m'autoriserais à marcher dans la côte lorsque j'aurais atteint la moitié de mon objectif (50km). Une fois les 25km atteints, j'accepte donc de marcher sur le faux-plat montant, comme le font déjà un grand nombre de coureurs. Cécile Nissen, qui fait partie de l'équipe de France des 24h est venue courir avec un ami sur quelques tours; elle reste à mes côtés pour discuter avec moi sur un tour quasiment; vraiment sympa!
3h30 de course ont passé et je doute d'atteindre mon objectif. J'ai chaud et le parcours est difficile.

D'un coup une surprise m'attend au ravito: mon amie Chantal est venue me voir. Elle avait envie de venir participer à ce 6h mais a eu peur car elle n'a jamais couru + d'un semi. Elle vient courir deux tours avec moi et me dit regretter de ne pas être venue. La prochaine fois, elle s'inscrira avec moi!

Sa visite m'a revigorée! Elle m'a dit que j'avais encore un bon rythme à l'approche des 4h de course. Je m'enferme dans ma bulle. Chaque passage de passerelle me fait grimacer mais je me rends compte que c'est pareil pour tous les coureurs et nous râlons ensemble à chaque passage!!!
Je passe le marathon en 4h50 de course mais je sens que ça devient vraiment dur. Il fait lourd de nouveau car les nuages se sont levés. Je bois à chaque tour. C'est le cas pour la majorité des coureurs. La plupart d'entre eux sont passés en mode "marche". Mais je m'accroche, car finalement, les muscles tirent autant en marchant qu'en courant, même dans la côte. Je ne vais plus marcher que dans la descente de la passerelle, sur un petit passage fait de cailloux avant de rejoindre le bitume.

Mon mari passe me voir, il reste 30mn, j'approche les 47km et je doute de réussir à encore faire 3 tours. Il me répond que je suis maso.
Du coup, j'en mets une couche et ne lâche plus. Je ne descends plus sous les 8km/h et je vais boucler 4 derniers tours pour atteindre et même dépasser un poil mon objectif:
50,9km.
Sur 9 femmes, je finis 5ème; 29ème / 53 coureurs et comme deux V1 figurent dans le top 3, j'hérite de la 1ère place en tant que V1F, mon 1er podium dans cette catégorie!

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Une journée sans foulées est une journée gâchée



Message édité par : riri17 / 12-05-2015 21:29




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