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Marathon de Paris - Souvenir de l'Ă©dition du 15/04/2007
Pascal17

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 meneur

  Posté : 01-05-2007 16:14

Bonjour Ă  tous,
Ayant du faire face à certains états d’âmes suivis d’une dépression post-marathon et pour finir prendre quelque jours de vacances en Italie, me voici finalement de retour sur PCAP. Comme promis à Soleia, avant toute chose, je me devais de faire mon CR du dernier marathon de Paris pour ne pas déroger à la tradition.
Ceci dit pour cause de rédaction tardive mon CR va être cette fois ci assez court car les souvenirs s’estompent rapidement (hé oui Alzheimer me guette).
(Note de l’auteur : Après écriture et relecture, je dois rectifier : le CR est finalement assez long)

Alors me voilà samedi midi au retrait des dossards Porte de Versailles, pas de foule, une bonne organisation et un marathon expo très intéressant. J’en profite pour m’acheter un tee-shirt blanc pour la course et surtout une paire de chaussette anti-crampe. Etant sujet assez régulièrement au crampe, j’hésitais depuis longtemps à m’équiper de ce genre de chaussette et puis une semaine avant le marathon une nouvelle alerte (crampe violente encore douloureuse la veille de la course) ma convaincu d’investir.

Sortie très sympa le soir pour une pasta party sur les Champs-Elysées avec deux de mes fils puis dodo assez tôt.
Levé à 6h30 pour un petit déjeuner au gâteau vitaminé préparé la veille (dégueulasse mais digeste).
Arrivée en métro sur la place de l’Etoile, et là je dois dire que j’ai particulièrement apprécié. Faire deux petits tours d’échauffement autour de l’Arc de triomphe et finir par quelques étirements devant la flamme du soldat inconnu, voilà qui n’est pas donné à tous le monde, n’est ce pas ? En tout cas j’ai savouré ces quelques moments.
8h30 Entrée dans le sas des 4h30, je me cale derrière les meneurs d’allure afin de ne pas les perdre dès le départ comme ce fut le cas pour le semi.
Un des meneurs nous présente un compétiteur qui fait la course avec lui depuis plusieurs années, ils ne se rencontrent pas en dehors du marathon de Paris mais se retrouvent tous les ans pour passer ensemble 4h30, le ballon étant le signal de ralliement pour se retrouver au milieu des 30000 coureurs.
Le départ est lancé mais nous n’avançons toujours pas, c’est prêt d’un quart d’heure plus tard et en quasi dernière position (une envie pressente de dernière minute m’a en effet un peu retardé) que je franchis la ligne de départ.
La course est lancée et dans la descente des Champs la mise en jambe est tranquille, aucune douleur particulière...que du bonheur. Nous arrivons sur la place de la Concorde. J’essaie d’appeler ma sœur sur le portable mais sans succès. Nous devions nous croiser sur la rue de Rivoli mais je ne les aperçois pas.
Les premiers kilomètres défilent au rythme des animations musicales que je trouve toujours très revigorantes.
Passage des dix kilomètres sans problème en 1h02, toujours dans le rythme des meneurs d’allure et puis aux alentours du onzième kilomètre…douleur au mollet…heureusement ce n’est pas le mollet gauche en cause une semaine plus tôt…la peur de l’abandon sur blessure réapparait. Je décide d’appuyer un peu ma foulée sur le talon droit et de bien tendre la jambe après chaque appui pour éviter la crampe. Au bout d’une centaine de mètres la douleur semble être stabilisée et surtout tolérable, je suis donc rassuré.
Nous atteignons le bois de Vincennes, la chaleur devient vraiment palpable et les ravitaillements d’autant plus attendus. Malheureusement, nous comprenons que nous ne sommes pas les premiers à passer car les points d’épongement sont dépourvus … d’éponges (malgré les milliers d’éponges qui jalonnent le parcours par la suite, jetées par nos prédécesseurs) et les tables de ravitaillement sont de plus en plus vides. Au point qu’un des ravitaillements n’avait plus aucune bouteille d’eau à proposer. Les coureurs étaient réduits à chercher parmi les bouteilles jetées à terre par nos heureux prédécesseurs celles qui n’étaient pas encore vide, ce qui fut mon cas.
Là je dois dire que je n’ai pas béni ASO devant ce manque de prévoyance. Après 30 marathons et un supposé grand professionnalisme dans l’organisation d’épreuves sportives, je ne m’attendais pas à cela.
Je me suis demandé durant la course si nous, concurrents du dernier tiers n’étions pas effectivement la dernière roue du carrosse d’un marathon qui ce veux très fiers du nombre record d’arrivant en dessous des 3 heures et apparemment moins attentifs à ceux qui vont mettre parfois plus du double de temps (et qui ont cependant payés le même droit d’inscription).
Enfin bon, personne ne nous a obligés à nous inscrire, il faut donc assumer et continuer son petit bonhomme de chemin … jusqu’à la sortie du Bois de Vincennes et le passage du semi, rallié en 2h12, toujours dans les temps des 4h30. Les arrosages parfois destinés à remplacer les bouteilles d’eau, sont les bienvenus, et la rue de Charenton cette fois ci en descente (le Semi marathon l’empruntant en sens inverse) me permet de rejoindre l’avenue Daumesnil dans de bonnes conditions. Là je sais qu’aux alentours du 24ème kilomètre, mon beauf devrait me rejoindre et faire un petit bout de chemin avec moi. Effectivement, le voilà apparaitre à mes côtés. Je lui signale rapidement qu’il me faut garder le contact avec Irène (meneuse d’allure que je garde en point de mire depuis le début de la course) et son ballon rose.
Là s’ensuivent les 5-6 kilomètres les plus dures. Le passage à La Bastille se fait en apnée et la descente sur les quais de Seine me casse le moral car je pense uniquement à la remontée qui s’annonce très dure quelques kilomètres plus loin. A partir de ce moment les ballons roses se sont éloignés, je n’ai d’ailleurs plus la force de relever la tête pour les chercher du regard.
Aux alentours du kilomètre trente, la douleur persistante au mollet ainsi qu’une envie pressente me font m’arrêter derrière un arbre et après quelques étirements je repars de plus belle.
Enfin la tour Eiffel est en vue mais c’est au prix de longs et pénibles efforts que nous quittons les bords de Seine. Nous retrouvons mon fils Adrien au 32 ème kilomètre, il nous rejoint pour finir la course à mes côtés. A partir de ce moment, la fatigue est toujours bien présente mais je pense en moi-même réussir à aller jusqu’au bout. Je ne compte plus les kilomètres parcourus mais ceux qu’il reste à courir..10..9..8…etc.
La douleur commence à se généraliser dans les deux jambes et je cours dorénavant comme un automate, mon objectif est d’arriver au bout sans m’arrêter de courir.
J’avoue que le soutien de mes deux compères m’a été précieux notamment au moment des ravitaillements car ils m’ont permis de finir la course avec en permanence une bouteille d’eau à portée de main. Malheureusement cela n’était pas le cas de tout le monde, en effet de nombreuses ambulances ont jalonné le parcours dans les derniers kilomètres et de nombreux concurrents ont du abandonner victimes de l’épuisement et de la chaleur.
Je franchis la ligne d’arrivée , mon fils à mes côtés, en levant les bras en signe de victoire. Le temps 4h43 est loin de représenter une performance en soit mais pour moi c’est l’aboutissement d’un rêve d’enfant et le fruit d’une préparation de 9 mois. Pour un accouchement dans la douleur, certes, mais pas au point de me dégouter de recourir un marathon prochainement. Ma récupération a été étonnement rapide et je recours régulièrement depuis. Mon souhait, recourir un marathon d’ici la fin de l’année, pourquoi pas à La Rochelle, j’y serais le régional de l’étape. Il me reste à retrouver une motivation suffisante pour reprendre d’ici l’automne une préparation sérieuse, en attendant je compte bien continuer à courir régulièrement, faire quelques courses sur 10 kilomètres pour essayer d’améliorer ma vitesse et pourquoi ne pas rejoindre un club de course à pied dans les semaines à venir ?.
En tout cas j’en profite pour remercier PCAP pour les conseils que j’y ai trouvés depuis mes débuts en course à pied et surtout pour le soutien et les encouragements de ses membres certains ne sont plus là et ne pourront pas lire ces mots mais d’autres sont toujours présents comme Soleia, CLO et bien d’autres que je remercie sincèrement .




Message édité par : soleia / 02-05-2007 09:21




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