Index du Forum » » CR de courses sur route

Auteur

Marathon du Finistère - Edition de 22/06/2008
gatco

Warning: Missing argument 4 for member_qualif(), called in /home/users4/s/solisa/www/prntopic.php on line 146 and defined in /home/users4/s/solisa/www/functions.php on line 390
1862     
 gniaqueur

  Posté : 24-06-2008 11:03

Bon, je m'y mets ...
Le CR de mon 1er marathon, 2 ans après mes débuts en CAP.
J'avais prévu cette course depuis longtemps, je cherchais 1 marathon pas trop loin de chez moi. J'avais le choix entre le marathon du bout du monde (début avril : trop tôt), celui de Vannes (fin octobre : WE de l'anniversaire de mon fils) ou celui-ci le 22 juin.
Je me suis inscrit Ă  l'aveugle fin avril.
A l'époque j'envisageais 3h45, après mes dernières courses, je pensais pouvoir faire mieux.

Le topo :
"Septième édition du marathon du Finistère, organisé par l'association "La Transléonarde", qui a réuni 450 participants en 2007 auxquels il faut rajouter les participants du trail des Naufrageurs et les marcheurs toujours très nombreux dans ce beau pays des Abers sous le soleil. Un engagement fort des organisateurs, le même accueil et la même convivialité sera réservée à tous.
La course est qualifiante et classante pour les championnats de France et sera le support des championnat du Finistère et de Bretagne." (source yanoo.net)
470 coureurs au départ : c'est peu, mais il n'y a aucun prix à l'arrivée (en €), les champions seraient-ils vénaux ?

L'avant course :
J'avais entraîné 1 copain et 1 copine dans l'aventure. le premier a commencé la CAP en août 2007, la seconde avait déjà couru Paris en 4h20 il y 8 ans.
On s'est fait une équipée familiale avec enfants et conjoints. On avait réservé 2 mobil-homes pour tout ce petit monde.
arrivée sur place le samedi : il fait beau, mais un vent à décorner les bœufs...
Je ne connaissais pas ce coin du Finistère (en haut à gauche de la bretagne) : c'est super joli !
Balade sur la plage, apéro au camping et resto à Lesneven : trilogie de chèvre chaud, brochette de boeuf et gratin dauphinois, tiramisu. Je sais, ce n'est pas hyper-diététique, mais après 1 semaine de privations ...
En plus 1 autre copain nous a rejoint : plus de 50 courses de + de 42 km, marathon en 3H ... il m'a dit que le repas de la veille ne changeait plus grand chose.
Donc je me suis lâché. J'ai un peu déconné sur le liquide : un peu d'eau et plus de vin.
Problème : le service était hyper long, on sort du resto à minuit, on se perd pour rejoindre le camping : à 1H du matin je ne dormais pas encore.

Le jour J :
Levé à 6h30 pour un départ à 9H : petit dèj normal, café, pain, brioche.
Il fait un temps de M....... !!!!! pluie, vent : la tempête ! misère misère
DĂ©part Ă  7h30 en voiture pour rejoindre les navettes.
Arrivée sur le site de départ vers 8h30. la pluie s'est arrêtée et le vent est tombé ... ouf
Le site est très beau : départ devant le chateau de kerjean, sorte de manoir en granit noirci par les mousses et les lichens, ça fait très écossais (harry potter pour les plus jeunes)
9H, c'est le départ. j'y vais molo : je vais essayer de garder un rythme qui me permette de papoter.
km1 en 5', km 2 en 9'30, km5 en 23'30 : ça va, je suis à l'aise dans un groupe sympa dans lequel on discute tranquillement.
Je reste Ă  l'abri du vent toujours assez fort.
Je fais la connaissance d'1 V2 qui a des dizaines de marathons derrière lui et qui coache 1 p'tit jeune qui veut faire 3h30 aujourd'hui : ça me va, je reste avec eux.
km10 en 47' pile. le vent reste prononcé.
km15 en 1h11
passage du 1er semi en 1h42. 2 pause pipi, je me suis arrêté à tous les ravitos pour prendre de l'eau, 1 sucre et 1 coca ou une boisson isotonique. Je me sens vraiment bien.
Le soleil se pointe ... c'est génial ! même s'il y a toujours beaucoup de vent.
km25 en 2h00 : ça fait du 12.5 km/h ! je suis sur du 4'50 au kilo.
km30 en 2h25, tout va bien, par contre j'ai lâché mon groupe et je rattrape des coureurs 1 par 1 qui ont l'air d'avoir du mal. Le vent se renforce et j'en prends beaucoup de face à courir tout seul.
Je suis à l'aise et je me dis que je vais peut-être accélérer au 32ème.
km32 : il en reste 10, on court sur la côte - magnifique : bretagne de carte postale - il y a des d'énormes blocs granitiques comme posés sur l'eau et sur terre. Les palges sont de sable fin, la mer est bleue turquoise ... paradisiaque.
Par contre soit on a du vent de face, soit on est à l'abri mais sous un soleil qui dessèche énormément.
Je décide d'attendre un peu avant d'accélérer : je vois beaucoup de coureurs à la peine et je n'ai toujours pas vu le "mur".
km33 : je passe sans m'arrêter devant le ravito "coreff", une bière typique du nord finistère.
km35 en 2h50 : les mollets commencent à durcir mais ça va. 4'52 au kilo, ça reste stable.
km36 : c'est le moment ... j'accélère ... et patatras : gros point de coté à droite. Il ne va plus me lâcher ...
Je suis obligé de m'arrêter pour m'étirer les abdos, je repars ... ça va ..... j'accélère : ça revient
ça m'est déjà arrivé sur d'autres courses, je sais qu'il ne passera plus.
Sainte Soleia priez pour moi
je gère ma fin de course tranquillement en alternant course et étirements, mon dos commence à me faire souffrir (trop contracté sans doute)
Je passe d'un 4'50-4'55 au kilo à un 5'40, la ligne approche, je termine avec une féminine que je laisse passer devant moi (Quelle courtoisie, quelle élégance ! ) .
j'arrête le chrono : 3h28, pas mal pour 1 premier, un peu déçu de ne pas avoir pu finir à bloc, mais du coup, je termine frais : l'état de certains me remonte le moral !
Je file au ravito d'arrivée : après de grands verres d'eau et de thé, je me laisse tenter par une bonne bière bien fraîche et je discute avec d'autres coureurs :
1 marathon difficile, un vent fort quasiment de face tout le temps, un circuit casse-pattes ... le vainqueur termine en 2h42, une centaine d'abandons (20%), je commence à apprécier mon résultat
Les quelques marathoniens d'expérience avec qui je discute parlent de 10 à 15 minutes de + que d'habitude pour eux
je vois ensuite que je termine 94eme en 3h29 au chrono officiel, je ne vais pas me plaindre

Au final : très content mais un poil frustré par mon final, et puis je m'en fous puisque je suis désormais un marathonien !
Ma copain termine en 4h05 très frais et notre copine en 4h06

Après la course :
Pas de bobos, pas d'ampoules (juste une petite Ă  la hanche, faut que j'arrĂŞte les strings en cuir quand je cours).
J'ai pu assurer une partie de foot avec les enfants après la course.
Au repas d'après course, je me suis enfiler un kig-a-farz (sorte de pot au feu avec lard, saucisson, jambon et far de blé noir. Spécialité locale du nord-finistère).

Lundi, des courbatures aux mollets, cuisses, bras, épaules, abdos, torse mais pas plus fatigué que ça, je suis d'ailleurs au boulot à 9h et j'assure une réunion de 18h à 21h sans soucis
Mardi, c'est passé pour les courbatures, mais il reste des coups de soleils très importants sur la figure notamment.
Reprise des entrainements dimanche prochain.

"Le cochon offre de nombreux points de comparaison avec un autre mammifère sans poils passé expert dans l’art de semer la merde et de se vautrer dedans. Pierre Desproges"



Cet article provient de passioncourseapied.fr

http://www.passioncourseapied.fr/viewtopic.php?topic=4159&forum=90