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Jacky V2, sur le marathon de Decize - Edition de 28/09/2008... c'est long !
jackyt71

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 gniaqueur

  Posté : 01-10-2008 09:11

Voici le récit du marathon que j’ai fait à Decize le dimanche 28 septembre 2008

Préparation de l’épreuve :
A la suite du marathon d’Avermes, en juin 2008, j’ai embrayé directement sur la préparation de ce marathon. J’ai pendant cette préparation, enchaîné quelques courses, 3 épreuves de côtes de 11 à 12.5 km, un 20 km et un semi.
L’entrainement de 5 séances par semaine a été respecté, pas de blessure, pas de maladie (ça tombe bien, mon médecin, ostéopathe et généraliste référent, a pris sa retraite….)

La veille de la course :
Je suis marié (tant pis pour les groupies) pour le meilleur et pour le PIRE. Le pire c’était la veille du marathon. En effet, mon épouse préférée a décidé que nous irions au cinéma dans l’après-midi….moi, dès que suis assis devant un écran (sauf celui de l’ordinateur)…..je dors.

Enfin bref, nous voila parti au cinéma (20km aller), arrivé sur place pas de séance, toutes les salles fermées !! Tiens le ciel est avec moi …..Nous rentrons à la maison.
Je fais ma dernière séance de footing 15mn dont 1 km vitesse marathon.

Pas du tout, ma dernière séance je l’ai faite au cinéma. Nous sommes retournés le soir. Contre mauvaise fortune bon cœur, je me dis…comme je ne dors pratiquement pas la nuit précédent un marathon, au moins j’aurai dormi 1h30mn devant le film.
Pas du tout, le film était très bien (Titre : comme les autres), je n’ai pas fermé l’œil. Nous retournons à la maison, et là, en conduisant, une douleur dans le genou gauche….Qu’est-ce…que se passe-t-il !?!?!?

Bon, vers 23 h00 direction la chambre à coucher, toutes les 5mn j’avais des douleurs vives dans le genou gauche, j’ai été obligé de me lever deux fois. J’ai réussi à dormir 2 h00, ce n’est pas si mal car pour mon précédent marathon, c’était nuit blanche.

Jour de la course

4h20mn, je me lève, plat de pâtes, gruyère râpé, pain.. Puis dans la foulée, grand bol de café au lait, pain.
4h50mn repas terminé, toilette, scotch sur les tétons, biafine dans le SIF (important) et préparation des bouteilles de ravitaillement.

 Préparation bouteilles pour marathon Decize sept 2008


Il y a deux options prévues pour la tenue : été short + débardeur et hiver short + maillot cycliste.
Je charge le véhicule « HA », 2° sur le capteur de la voiture…..Du brouillard partout !
Je pars direction Decize, 87 km. Je fais 5 km…température O° au capteur, HA HA, je déteste le froid (sauf le Magnum chocolat blanc).

5h20mn, départ pour Decize…87km.

6h45mn, arrivée sur le site du marathon, récupération du dossard 33, des divers lots offerts.

7h30mn, la température passe à 4°, mais la météo prévoit du soleil et de la chaleur pour la fin de matinée. D’un coup la température grimpe de 25% …. il fait donc …..5°.
Vu cette chaleur intensive..je décide en accord avec moi-même de me mettre en tenue d’été (conseil avisé de Lacrime vive la Bretagne…même pas froid).
Tenue été :
 Les bretonnes ont choisi ma tenue…merci=


Je dépose mes boissons, je démarre avec 50cl d’eau glucidée, au second tour je prends une seconde bouteille de 50cl, pour le troisième tour, j’ai prévu 75 cl car l’année dernière je n’avais pas eu assez et par prudence je fait déposer une bouteille d’eau plate au km 37.

Je vais dans les vestiaires et je m’équipe pour le départ, talc dans les chaussures, bandeau pour éponger la sueur, casquette pour le froid et pour le soleil éventuel.

7h45mn je suis prĂŞt, je suis dans la voiture chauffage en action.

Je prends la décision de ne pas m’échauffer du tout….ça ne sert pas à grand-chose de s’échauffer en short alors qu’il fait 5° et que ne supporte pas le froid. Je ferai un échauffement dans la voiture…pas facile d’allonger la foulée dans une Mégane.

8h15mn, quelques coureurs s’échauffent pour l’Ekiden ça m’occupe un peu ! Quelques gazelles, ça émoustillent un peu et fait travailler le cœur.

8h55mn, je sors du véhicule, dernier pipi et là…j’ai l’impression d’avoir la maladie de parkinson…je pisse on dirai que je dessine un Z de la pointe de mon épée !!! HEUREUSEMENT que le tremblement de froid va de gauche à droite….Pfffffffffff

Je vais sur la ligne, je rejoins le peloton déjà en place. Le brouillard est présent…toujours 5°.
Un officiel fait reculer tout le groupe d’un mètre, nous ne sommes que 72 au départ, à vos marques, prêt, partez.

Les chronos sont déclenchés, j’ai toujours deux montres, je suis prudent. Vu le nombre de partants je risque d’avoir de grands moments de solitude…..Je fais 750m, un gars me rattrape Patrice, on discute, je lui demande son chrono visé, il me répond 3h05mn car il voudrait la qualif pour les championnats de France V1.
Pile le temps que je vise alors là …ce n’est pas mal ! Mais pris dans la discussion nous passons le premier km en 4’02’’ soit 20 secondes trop vite ?

Ce n’est pas bon du tout…il faut nous concentrer et ralentir. J’ai tous les temps de passage inscrits sur ma bouteille, car j’ai du mal à tenir l’allure surtout que ce marathon est assez tortueux, un pont à passer 6 fois, avec des trottoirs à descendre et monter, des endroits ou il y des travaux non terminés, des grosses pierres, quelques passages étroits. Il faut souvent relancer….pas évident.

Il fait frais et avec le brouillard…..C’est limite le débardeur. Tiens nous rattrapons un coureur il est perturbant car il a une foulée bizarre, comme s’il avait une jambe un peu plus courte que l’autre…c’est stressant, je le passe, Fabrice suit.
Le deuxième km est fait en 4’15’’…c’est mieux mais il faut encore réduire la vitesse.

3ième km fait en 4’17’’. Arrivé au 4ième c’est fait nous sommes à la bonne cadence..mais nous risquons de payer les quelques écarts déjà fait. Ensuite, les km suivants sont courus exactement à l’allure prévue. Arrivé au 8ième km nous sommes rattrapés et doublés. On s’en fout c’est notre vitesse qui est importante, lui, soit il est plus fort, soit il va trop vite. Dans les deux cas il ne faut pas suivre.

9ième km, Ha ! Un autre coureur nous rattrape et reste avec nous, j’ai omis de vous dire que nous ne sommes pas très concentrés sur la course…nous discutons beaucoup (trop). Des vraies pipelettes surtout moi !
Heureusement que les temps sur la bouteille nous confirment l’allure. Je demande au nouveau venu son objectif, il répond je n’en ai pas, je veux faire deux tours rapides et le troisième gérer la crise..houla…pas bien. Bruno, tu n’es pas sérieux, il faut les trois tours le plus régulièrement possible.

Nous sommes trois, ce n’est pas mal..moi qui suis habitué à m’entrainer toujours seul, je trouve que les km passent relativement vite, c’est même très surprenant.

Le premier tour est bouclé 14km en 1h00’35’’ soit 35s trop vite. Ce n’est pas mal.

Maintenant, il ne faut pas oublier de prendre la seconde bouteille où sont marqués les km.
Le trio infernal poursuit sa route….jusqu’où !!!!! jusqu’au bout serait l’idéal mais….Nous repassons dans la zone en sous-bois, sur la place des halles, le brouillard pénètre, il fait froid.

Le rythme est toujours le même, nous parlons toujours autant (comme des gonzesses), mais de temps en temps il nous faut refixer l’allure ce n’est pas aussi régulier qu’au premier tour, le fait de descendre des trottoirs grimper sur le pont…tout cela modifie la foulée et l’allure est perturbée…mais là encore nous avons tendance à aller plus vite que la musique….Je suis vigilant, tout écart est rectifié au km suivant, tout rentre dans l’ordre.

Il y a tout de même un problème perturbant, j’ai mon ravitaillement sur moi, mais Fabrice s’arrête à chaque fois pour prendre ses ravitaillements. Donc il perd quelque dizaines de mètres, au début je ne m’occupais pas de lui, je continuais au même rythme, mais dans le second tour, je ralenti légèrement la cadence pour qu’il revienne sur le groupe plus facilement, mais ce n’est pas bien, ni pour moi, ni pour lui.

Les km s’égrènent nous arrivons au second tour, 27 km sont faits en 2h01’24’’ nous avons légèrement accéléré mais, nous arrêtons de parler car là…la course va bientôt réellement commencer…pas de connerie. C’est à ce moment que Bruno décroche..Merde ! Bon c’est ce qu’il avait prévu..il respecte son plan !

C’est fait deux tours, nous sommes bien, Bruno 50 m derrière. Je prends ma dernière bouteille glucidée, il reste 14.195 km. J’aurai besoin de soutien, mais je suis en liaison directe (ondes positives) avec quelques personnes très importantes pour moi, parmi les « forumeurs » du site Pacp ! (http://www.passioncourseapied.com/)

Il fait encore frais sous les arbres, le brouillard est parti, le soleil ne va pas tarder de réchauffer l’atmosphère. 29 km, puis 30…

Fabrice et moi sommes encore bien, toujours dans les temps, avec quelques secondes d’avance sur le plan. Maintenant tout change, le soleil chauffe trop, nous rattrapons le gars qui nous a doublé au 8ième km.

31ième km, tout « baigne, 32ième…il est où le mur ??? 33ième les mollets annoncent comme un début de crampe dans les deux jambes mais pas fort..C’est une alerte..je bois une grande gorgée. Fabrice aussi ressent comme des petites crampes, nous parlons encore…. !!! Pfffff

34ième…je sens que quelque chose se dégrade…le rythme est toujours parfait mais d’un coup…putain de mur..il est la le « con »…. Je soleil ne réchauffe pas il SURCHAUFFE, quelle connerie.
Je dis à Fabrice : « Si tu veux faire 3h05mn il faut que continuer sur ce le bon rythme. Il lui reste à ce moment là, 1mn seulement de rabiot pour réussir son temps et nous venons de perdre 15s.

Ca va être juste pour lui. Moi je m’en moque mon minima est à 3h20mn en V2 mais ce n’est pas gagné pour tout ca.

36ième km, Fabrice n’est pas loin de moi, j’ai repris un peu de rythme mais ce n’est plus le fringant Jacky et sa foulée formidable (délire), mais un vieux V2 de 57 ans, qui est à bout de muscle…..Je viens de rattraper mon âge et là, ça fait drôle ! Vieux d’un coup…sans transition !
Je déclenche ma balise « Argos » (ceux ou celles qui m’aiment un peu….j’ai besoin de vous) Ca marche…merci les filles, une belge et une bretonne !!!! Ca fait chaud au cœur.

J’attends avec impatience le 37 ième km, j’ai placé 50 cl d’eau, je pourrai prendre un demi-morceau de sucre par km.

En effet, j’ai sur moi dans une toute petite sacoche, fixée par des pressions sur mon short (pour éviter quelle ne tourne autour du ventre durant la course). C’est un nécessaire de survie spécial Jacky, à l’intérieur, 6 morceaux de sucre coupés en deux, ils sont maintenant usés par les frottements et ont réduit d’un tiers, 1.2m de pq (on ne sais jamais) et un gel (que je ne prends pas non plus.

Je bois, je prends un morceau de sucre, j’en profite pour doubler un concurrent qui est à la dérive. Et Paf…première fois que ça m’arrive sur un marathon !!!!!

Envie de pisser incontrôlable, je vais devoir m’arrêter….j’hésite personne devant, celui que je viens de doublé est à l’arrêt, je vais tenter d’uriner en courant. Aussitôt je me ravise, je vais peut être vexé monsieur Mizuno, si je pisse sur mes godasses et j’aurai les pieds mouillés de surcroît.
Je m’arrête donc, peut être 30 s perdues…et il faut retrouver un rythme pour terminer et si possible pas trop mal. Le moteur répond bien.

Fabrice est maintenant 300 m devant moi, il vient de franchir pour la sixième et dernière fois le pont. Je n’ai plus mes repères km, puisque j’ai fini ma bouteille glucidée un peu trop tôt, et je l’ai jetée.

Je viens de penser à l’instant, soit deux jours après, que j’avais mes repères km sur un autre papier dans une poche !!! Parkinson + Alzheimer….il ne faut pas vieillir.
Bon anniversaire Yaël !!!

Là, je ne compte plus sur personne, je j’essaie de me calquer sur les coureurs visibles, ils ne sont pas mieux que moi…c’est désolant. Au même moment, Haïlé Gébresselassié pulvérise son record à Berlin (Extra-terrestre).

Il faut rester concentré, je ne suis pas aussi mal que l’an passé, je suis même pas mal du tout, quand on réfléchi à postériori. Une dernière toute petite côte, au km 41, qui était vraiment insignifiante sur les deux premiers tours, parait un mur infranchissable. Je vais remédier à cela dans un avenir proche je prépare mon tractopelle, l’an prochain….tout plat l’merdier !

Jacky sur son tractopelle :
 Après marathon Decize sept 2008 (58) Fabrice et Jacky
Je n'ai pas l'habitude de me laisser emmerder, faut pas déconner !

Petite descente, la ligne d’arrivée est là………..Je double le dernier du marathon, il a encore un tour à faire, le pauvre.
Je franchis la ligne en 3h08mn et 43 secondes.
Je suis 9ième sur 72…6 abandons, 2ième V2.

Fabrice et Jacky

 Après marathon Decize sept 2008 (58) Fabrice et Jacky


Bruno et Jacky

 Après marathon Decize sept 2008 (58) Bruno et Jacky

Content de moi et je remercie ceux et CELLES qui m’ont boosté sur le final, qui sommes toute était très dur. Donc, si au départ tu n’es pas à 100% ce n’est pas la peine de prendre le départ.

Fabrice a terminé en 3h06mn53s et Bruno en 3h17mn32s. Nous avons tous les trois sauvé les meubles…mais pas tout à fait atteint l’objectif.
Mais je suis super content quand mĂŞme.
Je dis un petit coucou à MAXIMUS qui, j’espère nous reviendra rapidement.

L’après course….le lendemain…..mal nulle part, j’ai donc fait un décrassage, le mardi pas mal non plus, j’ai fait une séries de fractionnés 2 séries de 4 fois 200m et le soir je suis retourné faire 30mn avec ma femme.
Aujourd’hui, mercredi REPOS car peut être course de côte ce dimanche selon programme familial. Pour le meilleur et pour le pire, ça continue.

Pour ma douleur au genou je l'ai eue, à nouveau sur le trajet retour...dans la voiture mais pas du tout pendant la course. Ca doit être le syndrome du siège de Mégane !!!

J’ai mis plus de temps à faire le compte-rendu que le marathon….mais là, j’ai mal au derrière. LOL…MDR

Jacky



Message édité par : jackyt71 / 13-10-2008 21:22




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