Pascal17
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 meneur
|  Posté : 01-12-2008 19:51
Bon, difficile de me mettre à la rédaction de ce CR. J’ai bien essayé hier après la course mais je me suis endormi  (véridique) sur ma chaise au bout de 2 minutes. Je reprends donc cet après-midi après une grâce matinée bien méritée. 
Retour en arrière, Samedi 9h30 pour le retrait du dossard à l’espace Encan.
10h00 – Je rejoins les quelques centaines de participants à la dorénavant traditionnelle « Chauffe Gambettes » dans l’espoir de retrouver Kristoff. J’ai beau monter sur le podium avec mon corsaire PCAP  , me positionner au départ en début de peloton pour laisser défiler tous les participants, pas de Kristoff. Tant pis, le parcours de 4 kilomètres dans les rues de La Rochelle était ma fois très sympathique malgré la douleur récurrente à mon tibia toujours présente malgré trois jours de repos complet.
Je vous passe tous les détails des préparatifs qui m’ont bien occupé le reste de la journée avec notamment l’épisode de la préparation du gâteau au chocolat destiné au petit déjeuner du lendemain. Juste une petite erreur de ma part, le four étant réglé à 280° au lieu de 180, vous imaginez le résultat.
Dimanche 7h15 réveil, un café, une part de gâteau brulé … tout va bien.
8h10 me voilĂ parti en voiture.
8h20 Arrivée parking Jean Moulin à quelques centaines de mètres du départ Quai Maubec. Vu la température (5°c), quelques hésitations quant au nombre de couches de vêtements, finalement j’opte pour un tee-shirt et une veste légère mais imperméable car le vent et la pluie sont annoncés.
8h30 Petite foulée jusqu’au départ, arrêt à mi-chemin pour enlever un caillou dans ma chaussure (ça ne m’empêchera pas d’avoir une ampoule au même endroit durant la course). Arrivée Quai Maubec, je me mêle aux autres concurrents. Finalement, dans la foule des coureurs il ne fait pas si froid. Que des hommes autour de moi, en effet un deuxième départ est organisé aux Quai Prunier quelques centaines de mètres plus bas avec les féminines et les V2 à V4.
9h00 Départ, passage de la ligne seulement 2 minutes plus tard suivi d’un petit bouchon devant le vieux port, sans doute pour permettre aux coureurs d’admirer les magnifiques tours. Ensuite tout s’accélère, je suis emporté par le mouvement et m’aperçoit que mon rythme est trop rapide 5’40 au lieu des 6’20 prévu. J’essaie de ralentir mais beaucoup de coureurs me doublent ce qui n’est jamais bon pour le moral. Côté bobo, mon tibia est très douloureux mais la douleur va s’estomper et revenir par intermittence durant le parcours sans pour autant me pénaliser.
5km Réalisés en 30’, c’est trop rapide. Je marche au ravitaillement pour prendre tranquillement mon gel et boire de l’eau (j’ai décidé de le faire systématiquement). Je repars et cette fois ci j’arrive à caler à peu près mon rythme sur mon objectif de 4h30.
12km5 Arrive le faux plat en montée du Boulevard Cognehors, je ralentis naturellement mais continu à courir. C’est la seule (petite) difficulté du parcours, cela me rassure plutôt de l’avoir franchie sans soucis.
15km Mon rythme passe à 6’37, première alerte.
17km Arrêt technique derrière un sapin et me voilà reparti, allégé, sur un bon rythme de 6’21 pour les 3 km suivants.
20km Le rythme baisse à l’approche du ravitaillement et comme prévu j’aperçois ma femme, elle me prend en photo... mais...où est le bidon de boisson énergétique destiné à remplacer celui que j’utilise pour me désaltérer entre chaque ravitaillement ? (en fait je m’apercevrais de retour à ma voiture que ce matin je l’avais mis par erreur dans mon sac) Argh… bon ce n’est pas grave je le remplis au ravito avec de l’eau, je m’arrête un peu plus longtemps mais surtout je mets aussi plus longtemps pour reprendre la course et ma vitesse est sensiblement plus lente.
22km Je me rends compte que je ne suis plus dans les temps (6’30 en moyenne), coup de mou, je marche pendant 200m et décide de courir dorénavant au feeling sans regarder mon GPS. C’est une autre course qui commence, je sais que je ne remplirais pas mon objectif et les kilomètres vont maintenant défiler très lentement.
Heureusement le public et les bénévoles sont bien présents pour dispenser leurs encouragements, chaque fois que j’entends mon prénom cela me booste un peu (ce n’est pas ma popularité sur La Rochelle, mis à part ma femme et mon coiffeur, les autres lisaient mon prénom sur mon dossard).
Entre deux encouragements, je me suis mis à réfléchir aux raisons de cet échec (chronométrique pour le moins) et en pensant à mon IMC qui est passé de 30 à 32 entre mes deux marathons, je me suis dis qu’il devrait y avoir des catégories de poids avec des classements séparés. Avec l’évolution de la technologie on ne sait jamais. Bon en tout cas cela vous donne une idée du niveau de délire que j’avais atteint à ce moment de la course, je vous en passe et des meilleurs.
35km Bien que n’ayant plus d’objectif autre que de terminer, je réalise que les 5 heures ne sont plus très loin et décide de m’arracher un peu dans les derniers kilomètres pour ne pas les dépasser.
40km C’est gagné (pour faire moins de 5 heures), je marche de nouveau afin de me réserver pour le final. Pas question de marcher sur le vieux port, on a sa fierté tout de même. Un concurrent m’adresse la parole en me disant : « C’est mon dernier marathon ! ». Je lui dis « Mais non, il ne faut pas dire çà ». « Si, si » me répond-il « c’est mon 9ème et à chaque fois mon temps est moins bon ». Je lui réplique « Ben moi, c’est mon second et je suis dans la même situation »…Voilà qui est encouragent pour la suite à donner à ma carrière de marathonien.
42km195 Passage enfin de la ligne d’arrivée en 4:55:49, je fais le V de la victoire devant le photographe. Quelle plaisir de se faire passer la médaille autour du cou ! Et quelle fierté d’obtenir mon coupe-vent blanc qui me permettra à l’avenir de frimer durant mes entrainements à La Rochelle et ailleurs. Un sac de ravito et des tables toujours bien pourvues en fruits et boissons en tous genres (sans compter la bourriche d’huitres qui m’attend à la sortie), c’est l’orgie. Des bénévoles toujours souriants et serviables malgré que le premier concurrent soit arrivé depuis bientôt 3 heures. Voilà qui me réconforte et me confirme la bonne réputation de convivialité du marathon de La Rochelle. En sortant, j’ai déjà du mal à marcher (ce qui c’est confirmé ce matin au réveil), mais je pense déjà à la prochaine édition, en espérant pouvoir améliorer ma préparation (3 mois seulement après un arrêt quasi complet les 5mois précédents) et perdre quelques kilos d’ici là . Reste à voir comment va ce passer la récupération et ma blessure au tibia avant de fixer un nouvel objectif. Merci en tout cas à tous les Pcapiens qui m’ont encouragé ces dernières semaines et ont contribué à la réalisation de mon 2ème marathon. Bravo aux organisateurs et aux bénévoles.
Message édité par : Pascal17 / 01-12-2008 20:03 |
