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 trotteur
|  Posté : 03-05-2009 07:52
Après une petite visite de la région avec mon épouse, nous arrivons à Maroilles en fin de matinée. Ravito au café-resto du village. Changement de tenue pour moi dépose d’un petit paquet de change et du téléphone portable au vestiaire (merci aux deux bénévoles) et je retrouve madame en train de bronzer au niveau du sas des dossards rouges comme convenu. Elle a tenu à m’accompagner pour en profiter un peu et changer d’air. Là c’est une réussite. Petite balade pour repérer les points de passage et le rendez-vous de l’arrivée.
Tien un débardeur PCaP repéré : c’est Hubert75003 ! En bande avec famille et amis. Très sympa.
Photo ensembles. Merci, nous on a oublié l’appareil !
Bien à ma place dans le dernier sas (plus de 1h51’) je rencontre des coureurs sympas dont le faux kenyan déjà repéré par Hubert et une bande de coureurs du fournisseur officiel de Maroilles. Les fromageux nous promettent un départ canon et nous conseillent de reculer pour ne pas nous retrouver aspirés et donc dans le dur !!! Le faux kenyan commence à se demander si c’était une bonne idée de déguisement car les toutes filles alentour le regardent dégouliner quelque peu effrayée quand un malin propose qu’on se fasse une bise avant le départ….
On rigole, mais on a vraiment chaud, et puis d'un seul coup on avance, puis arrêt, ça repart et après avoir un peu hésité, c’est parti.
Départ est en descente, j’ai promis de gérer la course cool vu le beau temps. C’est ma première dans la journée, d’habitude je prends le départ le matin. Un peu inquiet vu le soleil. J’y vais peinard.
Ca traine pas mal, même moi je crois que je pourrais aller plus vite, j’attends le premier ravito en restant difficilement cool car ça bouscule un peu, alors j’accélère et je double dans les bordures.
Premier ravito : pas de gobelet, l’eau dans les mains. Un peu plus loin une coureuse me passe un fond de bouteille d’1l5. J’en prends quelques gorgées et le reste sur la tête. Vu la température j’aurais préféré une petite bouteille pour les prochains 5 kilomètres !!!
Dès que j’accélère je suis dans le rouge ! Dur dur ! Heureusement il y a des gens qui nous arrosent. Super, mais ça rafraichit à peine. Mais combien il fait ? C’est pas croyable qu’il fasse si chaud !
Heureusement il y a le public qui est partout, qui applaudit et qui nous encourage. Il y en a mĂŞme qui nous ravitaillent en eau ! SUPER.
Retour vers Maroilles en gérant tant bien que mal la surchauffe. Pas beaucoup d’ombre dans ce pays !!! Arrivés vers l’entrée du village on retrouve la sono et on apprend que les premiers viennent d’attaquer la cote au 15ème kils !!! On n’est pas faits du même métal ! J’en suis tout juste au 8ème km.
Vers la sortie du village je cherche du regard si je vois ma femme, et en plus je suis dans le rouge. Je marche un peu pour calmer mon cœur, afin de ne pas être trop à l’agonie en passant devant elle. Coucou ! Je gère, t’inquiètes pas je serais en retard. Elle me confirme que je suis déjà bien en retard sur mon plan de marche (j’avais annoncé 1h53’, je suis parti pour plus de 2h00). Ravito au 10ème km : je récupère ½ bouteille d’1l5. Je vais la faire durer.
On commence à voir plein de coureurs qui abandonnent, j’espère juste être capable de gérer la température. Je vois un coureur au bord du chemin, juste devant moi, qui stoppe et qui se tien le ventre. Je m’arrête et lui demande s’il a froid. Pour toute réponse, il me fait un sourire et se met à vomir. Heureusement ses potes arrivent et je leur parle du coup de chaud. Bien qu’il n’ait pas froid, à surveiller. La pause m’a calmé, je repars plus lentement en me jurant de ne pas accélérer. Faut juste tenir jusqu’à la cote.
KM15 : LA COTE.
Ca monte doucement au début, puis plus raide. Mais paradoxalement ça va mieux ! D’abord çan sent l’écurie et en plus par chez moi ça penche pas mal non plus (voir St leu par exemple). En plus c’est légèrement ombragé. J’en vois qui en bave dans la montée et les spectatuer qui n’hésitent pas à donner de l’eau et à encourager. SUPER !
Arrivé en haut ravito, eau et sucre. Je refais le coup et prends un fond de bouteille pour siroter en route. Promis à l’arrivée Jeanlain ! Et là ça descend un peu. J’avais promis, mais c’est trop tentant : je me lâche ! J’ai l’impression de voler, c’est plus moral que réel, mais ça y est j’ai passé la fameuse cote et je suis sur de terminer ces 20 kils. Tien une coureuse qui me rabat devant sans prévenir. Vu la couleur, je lui passe de l’eau et lui conseille de s’arroser. Elle vient de se faire un claquage ! Je l’escorte un peu plus loin à l’ombre. Ses amis sont derrière et vont l’aider. Conclusion : reste modeste GG, c’est pas fini. Alors je repars doucement. Et puis l’appel de l’arrivé, j’accélère encore pour finir la tête haute, mais ça mont l’arrivée !!! Jusqu’au bout c’est pas facile.
2h09’ environ. C’est pas terrible, mais je suis fier d’avoir su gérer la température. Fatigué mais pas ruiné, je retourne au vestiaire pour récupérer mon portable et appeler mon épouse. Elle m’a vu arriver et est rassurée.
J'en ai bavé. C’était ma première course dans l’après midi, mais c’est pas mon truc. Repas mal calé (trop près de la course), pas de sieste (pas eu le temps), trop chaud…
Faut que je travaille l’organisation de tout ça.
C’était quand même une belle journée que j’ai pu partager avec mon épouse qui n’est pas du tout course à pieds et ne peu plus faire de sport. Et surtout elle a apprécié le bon esprit de tous : commentateurs, coureurs, bénévoles et public.
Dossard pour le tirage au sort. Une envie de Jeanlain mais surtout une crainte pour le fromage : 80 Kilos de maroilles dans la voiture. Madame ne veut pas, c’est sa voiture et elle n’a pas prévu de la faire désinfecter.
Le tirage au sort a commencé quand nous entendons les sirènes des motos qui annoncent l’arrivée du dernier coureur après 3h30 d’efforts : 2 marcheurs et une personne handicapée.
Moment très fort en émotion, tout le monde s’est retourné pour être face à la ligne d’arrivée et leur faire une ovation.
Après ça pas de bière : les cafés sont archi bondés et il commence à se faire tard.
Retour en banlieue avec juste un petit Maroilles souvenir. Toléré dans le coffre !!!
Je reviendrais parce que :
• C’est dur, donc intéressant
• L’ambiance est super
• Le public est vraiment lĂ
• L’esprit de la course était de la partie
Mais je voudrais des petites bouteilles d’eau, alors le prochain coup j’amène un bidon de cycliste !
A recommander.
Je rajouterais la photo faite avec le téléphone portable dès que j'aurais réussi à la récupérer.
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