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6 h de Belle Isle à Châteauroux (36) - Edition du 12/09/2009
dracir

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 gniaqueur

  Posté : 13-09-2009 12:59

Au lever ce samedi, ce n’est pas la forme optimale, il fait gris et froid. Après le petit dej, je vais récupérer le dossard à pied, le départ de la course étant très proche de chez moi.
Il fait vraiment frais !
Le temps va aller en s’améliorant heureusement et à l’heure du départ, il y a un petit soleil voilé et le vent a disparu. Les conditions sont donc excellentes.

Il y a quatre courses en une : 6h individuel et en relais, 3h individuel et en relais. Les 6h partent d’abord, les 3h après 3h de course.
Le peloton des 6h est modeste, en individuel nous sommes une vingtaine maximum.
Le parcours est une boucle de 2.58km de bitume sans relief mais avec un petit piège. Un pont qui enjambe un petit canal. Ce pont est très court (franchi en 5-6 foulées), mais c’est un mur !

Le départ est donné à 12h pétantes, je pars très sagement car je sais déjà que je ne vais survoler la course. Il y a beaucoup d’habitués de la course et de ce type d’épreuve, donc ça part assez vite. Je suis donc immédiatement derrière, mais ça ne me pose pas problème, je ne cours que contre moi-même…
La première heure passe très vite, j’ai fait 3.5 tours soit 9km environ. C’était ce que je prévoyais, ça va. Après 1h30 de course, je ressens une petite raideur au niveau de la cheville gauche. Depuis plusieurs semaines, cette douleur qui m’a perturbé plusieurs mois m’avait abandonnée… J’essaie d’y penser un minimum.

2h de course, 7 tours, ça va. Pas pour longtemps ! Après 2h30, la douleur se fait plus prenante, je ne sais pas trop comment placer ma foulée pour soulager la cheville. Bon, il n’y a pas grand-chose à faire, va falloir serrer les dents. Concentré sur ma cheville, j’oublie mon compte de tours, peu importe, je n’ai jamais eu d’objectif mais plus que jamais, le seul but est de terminer !

3h. Les cuisses s’alourdissent légèrement aussi. Depuis le début, je me ravitaille à chaque tour. Je supporte assez mal de m’alimenter en course, j’ai donc décidé de m’alimenter à dose homéopathique à chaque tour. Cela a bien fonctionné, c’est le point positif du jour, zéro problèmes d’estomac. Je fais quelques étirements très doux de temps en temps.
J’ai la cheville très raide, j’ai du mal à poser une foulée normale.
Les 3h partent. Franchement, voir une armée de gars tout frais passer n’aide pas, surtout les 3h en relais ! Chaque coureur prend des relais d’un tour, donc ce sont des fusées !
Je passe en mode « dans ma bulle ».

4h. Ce sera l’heure la plus difficile ! J’ai maintenant très mal à la cheville… et aux cuisses. Je marche entre 500 et 700 mètres par tour. L’heure précédente je courais tour par tour, là je cours jusqu’au prochain arbre, 10 foulées de plus, 5 de plus, 1 de plus…
Ce foutu pont est une torture à monter mais surtout à descendre. Sur 4 foulées de descente, j’ai l’impression que mes cuisses vont exploser !
Je suis de plus en plus dans ma bulle, je ne vois personne, je ne pense à rien…

5h. Je suis réveillé par « Eh 429 ! ». C’est une collègue et néanmoins amie qui passe par là avec deux amies. Je m’arrête les saluer. Elle me dit que ça fait 3 fois qu’elle m’appelle par mon prénom. Rien entendu j’étais sur ma planète !
Cette rencontre fait du bien, je jette un œil sur la montre, il reste moins d’une heure. Etonnamment, cette dernière heure sera plus facile que la précédente. Je n’ai plus besoin de marcher. J’avance très lentement, certes, mais j’avance régulièrement. Je sais aussi que je vais finir et ça me fait du bien. Je commence à repenser à la distance, impossible de retrouver le compte. J’espère seulement que j’ai dépassé le marathon, moins de 42 bornes en 6h, j’ai pas d’objectif mais faut pas déconner non plus hein !
Je termine en discutant avec un autre concurrent qui faisait ce 6h en marche athlétique. Le signal de fin nous interrompt. Nous nous arrêtons juste à côté d’un releveur, coup de chance. Il nous pointe immédiatement.

Direction le gymnase pour rendre le dossard et récupérer en échange le t-shirt souvenir (très beau d’ailleurs). Je tombe à pic, les classements sont en cours d’affichage.
J’ai parcouru 45.360km. Ouf ! Le marathon est dépassé !

Franchement, même si dans l’absolu, la perf est tout à fait quelconque, je suis satisfait. J’arrivais la fleur au fusil, sans préparation spécifique, pour finir, c’est fait.
Je vais récidiver, c’est sûr, mieux préparé c’est sûr aussi, parce qu’aujourd’hui j’ai les cuisses en bois et je peux à peine poser le pied gauche par terre !

Je mettrai quelques photos dès qu’elles seront en ligne sur le site…


La modestie est au mérite ce que les ombres sont aux figures dans un tableau: elle lui donne de la force et du relief



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