Valessa
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 gniaqueur
|  Posté : 08-10-2009 14:33
Voici enfin ma course fétiche. Je l’aime vraiment pour la beauté du parcours, l’ambiance qui règne tout au long de la distance à parcourir. Elle me procure à chaque fois beaucoup de bonheur et d’émotions.
C’est donc avec joie que je me prépare à cette compétition. Et pour la première fois, je me fixe un chrono. Jusqu’à maintenant, toutes mes courses étaient pour le plaisir. Même si je participe au MBO depuis quelques temps, ma règle d’or était avant tout de me faire plaisir. Là , je me rajoute une vraie pression.
Notre mascotte ne courra pas avec nous. Ce sont ses grands parents qui s’en occuperont. Ils passeront ainsi le week end avec nous, pour le plus grand plaisir d’Enzo évidemment !
La veille de la course, je suis assez sereine, relativement satisfaite de mes entraînements (beaucoup de côtes et beaucoup de kms aussi !). Malheureusement dans la nuit qui précède je fais une belle crise d’asthme suite à une allergie. La nuit fut courte et dès le matin, je ne me sens pas au mieux de ma forme. Tant pis, il faudra faire avec.
Sam quant à lui à la pêche. Je sais d’ores et déjà qu’il fera un super chrono et que par conséquent, nos chemins se sépareront vite.
Nous voici sur la ligne de départ. Après un petit coup de téléphone, nous retrouvons Nath (Minipouce) avec qui nous échangeons quelques mots. Oui juste quelques mots car l’heure a déjà bien tourné et le départ est imminent. Pour nous, il sera 40 mns après le 1er coup de feu. Le départ par vagues me parait interminable.
Pan, c’est parti. Je sais que j’ai un chrono en tête, alors une fois n’est pas coutume, je prends déjà un bon petit rythme (soit à peine 5mns au km). Mais c’est trop pour moi. Mes points de côté sont déjà là ! Il me faut réduire la vitesse. Je me sens pas bien du tout. En plus des points, des crampes intestinales apparaissent. Je laisse Sam filer au 2ème km. Au 3ème, j’ai une véritable envie d’arrêter… J’ai pas la forme que je voulais, j’ai pas la motiv’. Et à la fois, je continue, ma tête en a décidé autrement, comme si elle ne voulait pas mettre à mal tous les efforts que j’avais fourni pour progresser sur ce parcours.
Alors je continue ma route. Les points apparaissent puis disparaissent en fonction du souffle que j’arrive à trouver. Car ma crise d’asthme de la nuit a laissé des traces. Bref, comme pour le trail des gendarmes et les voleurs, il me faudra composer avec et surtout gérer la côte des Gardes.
Je passerai cette difficulté majeure, non sans mal mais assez rapidement tout de même, comme quoi mes jambes avaient bien digéré et intégré le travail spécifique en côte !
Puis, au 10 ème km je me sens mieux, je vais même m’éclater lors des descentes !! Je vais beaucoup doubler et je suis fière de cela car j’ai beaucoup progressé aussi en descente ,moi qui avait une peur terrible de dévaler les pentes !
J’apprécie enfin le parcours, les personnes qui nous encouragent tout le long, la gentillesse des bénévoles et les divers groupes de musique. Le plaisir est enfin là . Quant je parviens à trouver mon souffle j’accélère et ne boit que quelques gorgées au passage de chaque ravitaillement.
Ma montre reste inexistante pour moi jusqu’au 15ème kms. Je me suis refusée de la regarder pour ne pas me mettre une pression supplémentaire. Et compte tenu de ma petite forme, je pensais que mon objectif d’1h25 était déjà loin…
Et ce 15ème kms arrive, et là mes yeux se dirigent sur ma montre. Elle m’indique 1h21… Je me dis « il te reste un peu plus de 4mns pour finir … Impossible pour moi… Je n’ai jamais fais ça… Jamais de vitesse… Je n’y arriverai pas… »
Et là c’est le corps qui a pris le relais au mental qui n’y croyait plus du tout. Et je me mets à accélerer de toutes mes forces. J’ai juste le temps de mettre sur mon MP3 la musique préférée de notre petite mascotte pour me donner du courage et je fonce. Je cours comme jamais, je vais au bout du bout du bout… Je vois enfin la ligne d’arrivée, que je franchis 4mns30 plus tard ! Un exploit vient de se produire pour moi… J’ai vécu quelque chose d’extrêmement intense dans cette accélération effrénée… Ce fut en tout cas une vraie révélation : je sais désormais que je peux aussi gagner en vitesse et que je ne suis plus seulement une coureuse « de fond ». Je me suis découvert de nouvelles sensations et de nouvelles capacités que je n’imaginais vraiment pas.
J’ai lâché quelques larmes, ce fut plus fort que moi… Et j’en ai versé encore plus lorsque sur la ligne d’arrivée, je vis mon petit bonhomme qui m’attendait… Quelle magnifique surprise . Quel beau cadeau qui venait combler cette très belle course que je venais de vivre.
Sam me sert fort dans ses bras et me félicite. Mais c’est à moi de lui dire bravo puisqu’il a conclu le parcours en 1h19 ! Bravo bravo !!
Voilà une course qui me laissera un incroyable souvenir et qui m’aura apporté beaucoup dans ma vie de coureuse. Je pense qu’elle est à l’aube de nouveaux objectifs…
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