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Marathon de Barcelone - Edition du 07/03/2010
Runner68

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 gniaqueur

  Posté : 09-03-2010 05:42

Vendredi 05 mars, Départ pour Barcelone. Train, RER, Avion, tout se passe sans souci. Arrivée à L’aéroport de Barcelone, prise en charge de la voiture que j’avais réservée en même temps que mon voyage.
Surprise !!! On me propose une Smart…

Première fois que je conduis une Smart… Croyez-moi, c’est marrant comme tout.
Direction l’hôtel où nous prenons possession de notre chambre. Nous partons à la découverte de « Barcelone by night » pour nous restaurer et prendre la température de cette ville que l’on dit si vivante.

Après cette promenade d’environ 6 km, il est temps de se coucher pour être au mieux de la forme. Surtout que je voudrais aller courir samedi matin pour entretenir la machine quoi !!! J’ai du mal à trouver le sommeil… Ca s’est le décalage horaire que j’ai en travaillant de nuit. J’arriverai à m’endormir vers 2h00 du matin.

Samedi matin, réveil en sursaut… 9h20 !!! Put… moi qui voulait courir vers 7h30 – 8h00 car la journée est chargée. On veut profiter au maximum de cette belle ville, aller retirer mon dossard et je veux parcourir en voiture le tracé du marathon pour identifier les quelques côtes et faux plats…
Comme faut faire des choix, je n’irai pas courir… Ca commence bien !!!
Pour commencer, direction le marathon expo.

Retrait du dossard et remise du tee-shirt.


Identification du tracé et de ces difficultés…


Départ en voiture pour le repérage en ville du tracé. On en profite pour découvrir Barcelone.
L’après midi et la soirée seront consacrés à la visite à pied du centre de Barcelone, de son architecture, de son ambiance et de sa météo super agréable.



Dimanche, jour « J ». Lever à 6h45 pour prendre le temps des préparatifs avant course et d’avaler mon « gatosport » pour ne pas être dérangé durant l’épreuve.
8h30, le départ du marathon est donné. Une envolée de confetti au moment du start met de suite l’ambiance de cette fête. C’est parti pour 42,195 km…
Eux, je ne les verrais plus…

Pour le début de la course je me suis fixé de ne pas partir trop vite compte-tenu de l’altitude montante des 1er km.
1er kilo, 4’17’’… ralenti laurent, ralenti, tu risques de le payer plus tard.
2ème kilo, 4’24’’. C’est déjà mieux mais c’est dur de se freiner. Je m’étais fixer de tourner entre 4’25’’ – 4’30’’.
Passage devant le mythique stade de foot de Barcelone, le Nou camp.

Je maintiens le même rythme jusqu’au 5ème km qui signale la fin de la 1ère difficulté.
Le parcours est maintenant sans difficulté jusqu’au 13ème km. Je maintiens toujours le même rythme. Rien à faire, je n’arrive pas à ralentir. L’ambiance est là. Les gens sont dans la rue et t’encourage avec « vinga, vinga laurent… ». Au début, je ne comprenais pas ce qu’ils disaient mais à force d’entendre ces « vinga,vinga… », tu comprends vite. Tu lèves la tête et tu vois des « tite mémé » à leur balcon, en chemise de nuit, une gamelle dans une main, une louche dans l’autre et elles tapent tant qu’elles peuvent pour t’encourager… Ca fait chaud au cœur… Tu en oubli ton chrono…
10ème km. Ma femme Christine doit être là, prête à prendre des photos. Je n’arrive pas à la voir… Tant pis, elle a du me voir.
13ème km, l’université. Arrive la 2ème difficulté. Entre le 13 et 15ème km, ça grimpe !!! Une douleur fait son apparition en dessous du pied. C’est la continuité du tendon d’Achille qui me tiraille. C’est pas possible !!! Pas ça !!! Je me dis que c’est à cause des semelles que je viens de faire refaire… Elles ne sont pas assez cassées… Il faut à tout pris que je me concentre sur ma course pour éviter de penser à la douleur. A ma grande surprise, je réalise au 17ème km que je ne ressens plus le mal… Ca à marcher !!!
Le parcours est redevenu roulant. Je ne sais même plus où j’en suis dans mes repères chronométriques que je m’étais fixé. J’ai perdu le file au fur et à mesure de la course et de l’ambiance que les barcelonais mettent sur le parcours.
« vinga, vinga laurent… ».
Arrive le semi. Je regarde mon temps, 1h31’ 31’’… Houlà !!! Je me souviens que je devais passer vers les 1h33’ – 1h34’… Pourvu que le rythme ne flanche pas.
« vinga, vinga laurent… ».
Je continu ma course dans le même état d’esprit. Oublions les temps de passage programmés à chaque km et courons à la sensation…

22ème km, le pont Calatrava. Christine doit être là pour la 2ème séance photo… Rien vu. Si ça se trouve, elle est encore sous la couette !!!

27ème km, Plaça de les Glories.

30ème km, 2h09’40’’, mon rythme n’a pas baissé. Je me sens bien mais ne nous enflammons pas. Une dernière difficulté arrive au 38ème. Un faux plat à gérer jusqu’à la fin…
Je me dis simplement que finir en 3h07’ – 3h08’ comme je l’espérais est jouable en courant à 12 km/h soit 5’ au kilo.
A partir de ce 30ème km, je n’aurai qu’une seule obsession en tête : « tire sur tes bras, tire sur tes bras… »
35ème km, 2h31’14’’, là je réalise que je peux faire un temps aux alentours des 3h04’. Mieux que ce que j’espérais… A ce moment là, tu as la banane… même s’il reste encore 7 km, je sais que j’ai encore du jus… « Tire sur tes bras laurent, tire sur tes bras… »

Passage sous l’Arc de Triomf.

38ème km, passage au niveau de l’édifice « Colom ».

Le reste de la course sera dans ce même état d’esprit. La motivation est à bloc. Tu doubles un grand nombre de coureurs… Rien ne peut t’arrêter… Les encouragements sont toujours aussi nombreux. « vinga, vinga laurent… ». « vinga, vinga laurent… ».

L’arrivée…

Christine doit être là pour la dernière séance photo… Je puise dans mes dernières forces, je fixe la ligne d’arrivée en m’efforçant de doubler encore quelques coureurs, histoire de gagner 5, 6 places au classement… Je lève la tête en passant la ligne d’arrivée en regardant le chrono, 3h01’30’’…
C’est au-delà de mes espérances… je suis heureux, je lève les bras, j’aime Barcelone et ses habitants…
Au-delà de la performance, c’est la manière dont j’ai pu gérer la course qui me satisfait. Courir à la sensation sans se soucier réellement du chrono… C’est la 2ème fois que je boucle un marathon dans cet état d’esprit, courir en négative split… C’est la le secret…
Pour finir, Christine n’a pas pris de photos, elle n’a jamais réussi à me repérer à temps dans cette foule et ambiance hors du commun. Si j’avais un message à vous faire passer après ce week-end riche en émotion, ce serait… Allez à Barcelone, cette ville est magnifique et son marathon est hors du commun. Une expérience à vivre…
Merci Ă  Soleia et Gezen pour leurs conseils sur ce marathon.


Pour finir, un grand merci également à Hubert75003 et Pascal75 qui m'ont livré leurs conseils pour monter ce CR.





Il faut que le corps ait de la rigueur pour obéir à l’âme…Plus le corps est faible, plus il commande ; plus il est fort, plus il obéit.!



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