dracir
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gniaqueur

| Posté : 23-03-2009 18:19
Vendredi
L’effet papillon
Châteauroux, 10h30, un sombre imbécile décide de toucher à un appareil qu’il ne connaît pas pour prendre des photos alors que son travail consiste à l’emballer et à l’expédier.
Châteauroux, 10h35, ce même imbécile, vient de vider l’appareil du programme qui le fait fonctionner.
Châteauroux, 10h45, le chef de l’imbécile m’appelle, nous devisons courtoisement et je me rends compte que j’ai gagné un aller-retour dans l’Indre.
Après 6h de route, 2-3 heures à réparer ces âneries, je me couche très tard.
Samedi
J-1
Je repars à 8h, je fais un détour en passant pour retirer mon dossard, cela me permettra au moins de me lever un peu plus tard le dimanche. Je suis là à 14h et dans les tout premiers à prendre le dossard accompagné de l’inévitable t-shirt et de la plus rare mais néanmoins agréable bouteille de vin. Bien sûr, il y a de fortes chances que ce breuvage ne soit bon qu’à faire des vinaigrettes mais peu importe…
16h, périple terminé, il est temps de se poser un peu ! Bonne surprise, le facteur est parvenu à faire entrer les t-shirt dans ma boîte aux lettres. Apparemment, il n’a pas vu qu’il aurait du me faire signer, tant mieux, j’aurais la tenue Pcap pour le Ventoux !
Dimanche
A l’assaut du géant de Provence (enfin pas jusqu’en haut hein ! Faut pas déconner !)
Je me réveille bien avant le réveil, c’est rare ! Je pars et arrive donc bien en avance et une fois arrivé sur place, sur la route du parking, je croise Parapgab qui se dirige vers le départ. Il a l’air d’avoir froid et quand je sors de la voiture pour le saluer, je comprends sa douleur !
Je vais me garer et je le rejoins en trottinant de temps en temps car il fait vraiment froid.
Nous avons près d’une heure à attendre mais à deux ça passe vite et puis le soleil vient assez vite réchauffer l’atmosphère.
Départ, il y a du monde (1000 inscrits) il faut slalomer et les premiers bouchons arrivent vite ! Gab est devant moi dans un premier temps, je le rejoins, slalome un peu puis commencent les difficultés. Avec tout ça je ne l’aperçois plus, et ne l’apercevrais plus…
Un passage dans une partie sableuse et puis la montée commence. En essayant de me dégager de la masse au départ en espérant pouvoir courir un peu à l’aise dans la montée, je suis parti un peu vite. Je me rends compte bien vite que c’était parfaitement inutile car à mon niveau dépasser suffisamment de monde pour aborder la montée tranquille demanderait un effort suicidaire !
Je suis donc dans la longue file de coureurs, le sentier est très étroit, doubler est très difficile. De toute manière, la pente réduit rapidement les velléités de dépassements. La montée est très éprouvante mais la vue nous rembourse de cet effort. Après un petit passage en crête dont je sors plutôt bien, une montée en forêt va m’entamer.
Au fur et à mesure, je sens mon pied droit s’engourdir, j’ai des fourmis puis de moins en moins de sensations et je finis par ne plus le sentir du tout. Sensation étrange, ça ne m’est jamais arrivé…
Arrivé en haut, je m’arrête car je pense que c’est lié à un laçage trop serré. Je desserre légèrement, le parcours est très accidenté faut pas non plus abuser…
Je repars, l’engourdissement dure encore une vingtaine de minutes puis tout revient à la normale subitement.
Au 12è kilo, je commence à payer mon départ un peu rapide. Je cours encore un kilo environ puis j’alterne course et marche ensuite pour arriver au ravitaillement du 14è qui marque la séparation des parcours 24 et 47km.
L’arrivée à ce ravitaillement est une délivrance, je ne m’attarde pas trop mais cela me regonfle car j’étais franchement dans le dur !
La descente vient très vite après, ce n’est pas du tout ma spécialité. Je me suis beaucoup entraîné ces derniers temps mais je vais me rendre compte rapidement que, si j’ai progressé, j’ai encore du chemin avant de dévaler la pente comme certains coureurs qui me doublent en en ne touchant le sol qu’occasionnellement…
Je fais donc comme je peux en prenant soin de ne pas me tuer une cheville. J’y parviens, ce n’est pas le cas de tout le monde, il y a pas mal de chutes ! Je m’arrête trois fois pour prendre des nouvelles de coureurs cascadeurs. Beaucoup de coups et d’écorchures mais pas de blessures, tant mieux.
Les trois derniers kilomètres sont moins pentus et beaucoup moins accidentés, et les jambes répondent bien, je finis donc sur un bon rythme en 3h02. Je suis content car je m’étais donné 3h30 pour terminer (bon c’était mal estimé mais c’était mon premier trail donc je m’excuse moi-même !). Je regrette simplement mon départ un poil trop rapide car en gérant mieux les premiers kilomètres, j’aurais éviter le coup de pompe du 12è au 14è et pu faire moins de 3h, mais peu importe.
C’était magnifique, je me suis régalé, l’organisation était parfaite et il y avait du monde sur le parcours aux passages accessibles pour encourager, et quand je dis encourager c’est vraiment encourager !!!
Les pieds et chevilles ont souffert, va falloir retaper ça pour attaquer les 32km du Trail des 6 Collines dimanche.
La modestie est au mérite ce que les ombres sont aux figures dans un tableau: elle lui donne de la force et du relief
Message édité par : soleia / 24-03-2009 22:55 |