Pascal75
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 gniaqueur
|  Posté : 23-08-2011 16:49
TRAIL DES MAQUISARDS 2011
Entraîné par mes amis, je me suis inscrit sur mon deuxième trail de l'année, après celui de l'Ice-Trail fin janvier.
Hubert et sa petite famille m'emmènent donc dans leurs bagages en compagnie de mon fils Florian et Isabelle. Merci mon ami.
Cette fois-ci, sans sac à dos, je pars à la découverte de la course nature en plein été, sans trop savoir ou je mets les pieds. Je sais d'avance que la journée sera réussit car j'ai le plaisir de retrouver Marc, Francine, Juan, Didier, Laurent (le Bagnard) et faire la connaissance d'Olivier (Totorunning), Véronique, Thierry, et Patrick… dont Isabelle m'a vanté leur gentillesse. Merci à tous pour cette belle rencontre !
Mes objectifs pour la course sont de continuer Ă me familiariser avec la course nature, et pourquoi pas, finir en moins de 2h sur les 22 km du circuit.
Au carrefour de la Résistance. Après le speech sur les origines de la course, les consignes de course et les difficultés du parcours et enfin un discours à la gloire des "Maquisards" qui ont donné leur vie pour notre liberté, les 180 coureurs sont lâchés sous un soleil de plomb.
Toute la bande part en queue de peloton. Hubert, fidèle à ses principes va fermer le peloton.
Je souhaite une bonne course à Francine et Isabelle qui sont présentes à mes cotés, et je file sur le large sentier.
Je commets déjà ma première erreur ! Je pars beaucoup trop vite !
Nous quittons l'allée forestière pour entrer plus profondément dans la forêt. Sur le petit sentier tout le monde est en file indienne. Comme il n'y a pas la place pour doubler, chacun garde ses distances avec le coureur qui le précède..
Bien qu'en sur-régime, je me sens très bien… trop bien !
Retour sur une large allée. Patrick me passe. Nous nous encourageons mutuellement, et je laisse partir le gaillard, dont la foulée me rend très "envieux".
Je dois stopper une première fois, car mon lacet est défait, puis une deuxième pour la même raison.
En entrant de nouveau dans la forêt, j'aperçois un concurrent tomber, et se relever aussitôt, en arrivant sur le lieu de l'accident, je m'étale, me vautre, me plante en beauté.. Ca y est, j'ai fait une "Francine". Qu'est ce qu'on à l'air bête, quand on prend une gamelle !
Comme le compère tout à l'heure, je me remets sur pied et repars illico presto.
Le premier ravitaillement arrive. Regard sur mon GPS, j'ai couru 5,7 km… et je commets la deuxième erreur, je ne bois qu'un demi gobelet d'eau. Vu la température qui grimpe, je ne me rend pas compte que je vais tout droit au "clash" !
Bon, pour le moment ça va toujours. Descente à pic, à l'aide d'une corde, slalome entre les arbres, et quelques petites montées qui me cassent bien les pattes.. Le passage du gué va me rafraîchir un peu, et retarder ma souffrance. Je passe les 10km en 48'.
A partir de maintenant, je vais payer cash mon départ trop rapide. J'essaye d'emboîter le pas à d'autres coureurs, mais les espaces deviennent de plus en plus conséquents. Je n'attends qu'une chose, le second ravitaillement. Les kilomètres ne défilent plus… Les longues lignes droites sous la chaleur succèdent aux autres. La tête commence à tourner…et toujours pas de second ravitaillement.
Je vais le trouver près du carrefour de la résistance… tien… tout près du départ… Je cherche Florian du regard, en espérant trouver un peu de réconfort, mais je ne vois pas mon fiston.
Question erreur : jamais deux sans trois ! Je prends un verre d'eau et un morceau de sucre.. Je vide mon gobelet puis croque le sucre, avant de replonger dans le maquis. Au bout de quelques mètres, j'ai la désagréable sensation de trop sucré dans la bouche… j'aurai du reprendre un peu d'eau avant de repartir… Vivement le prochain ravitaillement.
Tien, il y a un panneau qui indique ou je me trouve 
Je regarde sans cesse mon GPS. Je n'avance pas !
Mes jambes communiquent avec mon cerveau qui me dicte de marcher. Heureusement, mon mental, va faire encore la différence.. Je pense à mes amis et aux personnes que j'aime… Je ne veux pas les décevoir et pour eux, je continue à courir. Néanmoins beaucoup moins vite que la première heure.
Un bénévole, annonce que le prochain ravitaillement est à 500m. Chouette !
Seulement, il a fallut que je cours pendant 1,2km pour le trouver. J'ai soif ! Je prends un, puis deux et enfin un troisième verre d'eau. Je sais que la déshydratation est là , et que je ne peux plus l'empêcher… Le moral tombe aussi en découvrant un petit panneau qui indique "Arrivée 5 km". D'après mon chrono j'en ai déjà couru 19.
J'ai hâte de découvrir la dernière difficulté du parcours, dont m'avait parlé Marc au départ. Je monte la bute en marchant, comme tous les coureurs qui me précèdent.
Je passe la fontaine St-Hubert…. qui me fait penser à mon pote.. Des gens m'encouragent en me disant que l'arrivée est toute proche… J'ai de plus en plus de mal à faire confiance aux dires des spectateurs. Ils ont tendance à diminuer les distances, mais pourtant j'entends le speaker et la sono…
A 300m de la ligne, je suis encouragé par Patrick, Véronique et Thierry...
Ca y est mon calvaire se termine. Florian et la famille d'Hubert, sont lĂ ! Mon fiston me lance un "Allez Papou !".
Je passe la ligne. Je suis lessivé. Je n'arrive même pas à retirer mon dossard. C'est une bénévole qui s'en charge. Je ne tiens plus debout, je suis obligé de m'asseoir. Il me faudra de longues minutes avant de retrouver mes esprits. Je croise Juan… puis Marco, frais comme un gardon. (Je n'en reviens pas). Comment ai-je pu me mettre aussi minable ?
Je décide d'aller a la rencontre de mes amis toujours en course. Francine arrive. Elle non plus, n'a pas l'air bien… Olivier, lui, semble pas trop mal. Je l'encourage en lui disant que l'arrivée est toute proche.
Hubert et Didier ont le sourire. Je devine qu'ils ont pris beaucoup de plaisir sur cette épreuve. Ils m'annoncent qu'Isabelle, n'est pas très bien. Ainsi, je décide d'aller à la rencontre de la belle…
De retour au parking, je dois encore m'allonger un peu.
Le reste de la journée, ne sera que du bonheur. D'abord Francine et Isabelle sont invitées à monter sur le podium pour une 2ème place dans leur catégorie respective.. Puis un déjeuné, ou nous nous sommes tous réunis pour une grande partie de plaisir…
Pour l'anecdote, je termine 56ème sur 166 arrivants en 2h06'06"
Merci de m'avoir lu… et merci à Francine, Marc, Hubert, Thierry et Océane pour les photos.
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