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 Beer
|  Posté : 21-02-2010 17:45
Ce trail était bien tentant: nouveau dans le calendrier puisqu'il s'agissait d'une première édition; et sur le bord de mer (du côté de Royan, sous La Rochelle), entre sable et forêt de pins.
Et bien, je dois dire que je ne suis pas déçue d'y avoir participé. Même s'il a fait bien froid, le ciel bleu et le paysage de bord de mer m'ont comme dépaysée. J'aime la mer, j'ai passé mon enfance tout près de la Mer du Nord, et où que ce soit, je me sens bien dans un environnement marin.
Arrivée sur place à 8h30 avec mes amis, nous partons retirer nos dossards et restons bien au chaud dans la voiture jusqu'à 9h15, histoire de nous échauffer un peu avant un départ à 9h30.
Je suis Marie-Noëlle; j'aimerais tant pouvoir à son rythme un jour. C'est un départ un peu rapide mais ça va, je tiens. Au bout du premier km (sur le bitume), j'assiste à une fuite d'un chien qui tente de nous suivre, et son pauvre maître doit s'élancer à sa poursuite! J'ai forcément ralenti, inquiète pour le chien qui a déboulé d'un coup sur la route, au milieu des voitures. On entre dans un chemin de forêt qui resserre les concurrents, ... et je perds Marie-Noëlle de vue...  Bon, pas grave, parce que ça monte et je ne pourrais pas suivre ce rythme sur 17 km de circuit ensablé. Mon cœur qui s'était emballé retrouve une FC plus proche de l'endurance. Et je découvre avec plaisir les beaux paysages à travers les pins, le chemin est comme fait d'un mélange terre et sable, moelleux et ferme à la fois. On ne s'enfonce pas, quoi! Voilà une belle côte qui force tout le monde à ralentir. Je me trouve un lièvre, une femme de mon âge qui court au même rythme, je vais lui coller au train durant 10 km environ. Une deuxième côte très raide,puis on passe au 10ème km: 1h10. Tiens, pas mal pour un trail! Une troisième côte encore plus raide, et là , le sable est très mou et il faut marcher dans les pas tracés par les coureurs précédents. Je demande si c'est la dernière et un coureur me répond que oui. Ouf! Heureusement, après chacune de ces côtes, il y a une belle descente qui permet de récupérer un peu car les mollets brûlent. 500m + loin, une autre côte raide de chez raide!!! Le coureur rigole: "Je l'ai oubliée celle-là !!". Heureusement elle est courte, et en haut, on entend la mer. 
L'arrivée approche donc. J'en profite pour doubler mon lièvre car je me sens bien. Je m'en trouve un autre et continue mon chemin. Je double ce lièvre-là et m'en fixe un autre encore. On arrive sur la plage: l'arrivée est à 2 km, et on voit les coureurs tout le long de la côte et à chaque fois que je relève la tête, j'ai l'impression que l'arche d'arrivée a reculé!!
Je double mon lièvre, mais mes visions cauchemardesques d'arche toujours plus loin, trop loin, me démoralisent et je lâche la pression. Elle me redouble. Argh! Je baisse la tête et me fixe d'autres points, la maison blanche, celle qui a une barrière, et ne lève la tête qu'à ces étapes. Et là , voilà l'arche qui se rapproche enfin de moi. Je rassemble mes dernières forces. Le sable est très mou et je m'enfonce, c'est encore plus dur. Mais je double la nana, son mec, et passe l'arche en 1h59'34''. Bye-bye les 10 points de l'objectif MBO (1h50), mais psychologiquement, passer sous la barre des 2h, pour moi, c'est ÉNORME!
Mon amie a mis 1h50, donc finalement, j'aurais presque pu la suivre... Peut-être qu'un jour, on pourra courir ensemble, mais je sais qu'il y a encore beaucoup de travail à fournir de mon côté!!!
Message édité par : soleia / 23-02-2010 20:02 |
