Première édition de cette Marseillaise des Femmes annoncée pour 6,4 km et dont le parcours se situe au Prado.

J’ai voulu participer à cette course après avoir participé aux 7 km de l’Aixoise en compagnie de Petitrenardbleu et zebra. Cette course, je voulais la faire pour moi. Histoire de voir ce que je valais sur une distance très courte.

Mais la semaine a été très difficile. Fatigante (de jury de bac – entretiens - pendant 6 jours plein, 1 000 km roulés en 6 jours) et des tensions sur le site qui m’ont mise à plat. Hier samedi, je craque complètement et n’ai plus envie d’y participer.

Mais comme je suis inscrite avec zebra et Petitrenardbleu, finalement, je maintiens ma participation, en laissant tomber mon objectif de 32 mn (12 km/h).

Parfois rien ne va comme on voudrait. Je me trompe de sortie d’autoroute et le temps de traverser tout Marseille, il ne reste que 10 mn pour trouver une place de parking, retirer nos dossards, nous échauffer. Et le retrait des dossards est annoncé comme clos depuis 20 mn.

Par miracle, je retrouve zebra au milieu de la foule, on accepte sans difficulté de me remettre les deux dossards (heureusement que j’avais envoyé des dossiers complets), tant pis pour la pause toilettes, tant pis pour l’échauffement. Mais Petitrenardbleu ne se sent plus de faire la course

A regret nous la laissons et rejoignons le groupe, en queue de peloton, pas le choix. Il reste 5 minutes avant le départ.

Tiens, on l’aurait cru plus étoffé que ça le peloton. Les inscriptions étaient limitées à 3 000 participantes, mais je ne suis pas sûre que le quota ait été atteint

Bref, plus le temps de se poser de questions, le départ est donné, je piétine et slalome pendant 400 mètres avant d’avoir la vue dégagée devant moi. Je remonte les concurrentes, sans me soucier de ma vitesse.

Le parcours fait un T, parcours très simple. Il était annoncé comme plat sur le site des organisateurs. Ce sera le cas, en dehors d’un très léger faux-plat sur le 4e kilomètre mais qui permettra de récupérer sur le 5e, en sens inverse.

Avantage du parcours, j’aperçois et encourage par deux fois Colomba et zebra . Mais je n’ai pas aperçu Stéphanie.

6,4 km, ça passe vite, il y avait longtemps que je n’avais pas fait monter mes pulsations cardiaques aussi haut, puisque j’ai couru à ma fréquence cardiaque maximale sur les 4 derniers kilomètres.

Sur la dernière ligne droite, ce que je soupçonnais depuis un moment se confirme : les panneaux des kilomètres ne sont pas bien positionnés mais surtout, la distance sera plus longue qu’annoncé

Je n’ai été dépassée que par 3 féminines sur la course et là, sur les derniers 300 m, une concurrente me dépasse. J’hésite, la laisse filer et puis je réalise que l’arrivée est proche et qu’elle semble faiblir. Un sursaut de volonté me pousse à sprinter, je la dépasse dans les derniers 100 mètres, je la sens qui revient sur moi 10 mètres avant la ligne d’arrivée : non, tu ne passeras pas ! J’accélère encore, à 102 % de ma fréquence cardiaque et je franchis la ligne.