10 km de Draguignan… ma 6e participation… coïncidence, j’y participe deux années sur trois, sans le vouloir : 2004 – 2005 – 2007 – 2008 -2010 – 2011.

Encore que cette année, j’aurais du être sur une autre course à Marseille avec zebra et Petitrenardbleu, mais celle-ci blessée, la course n’a plus d’intérêt.

Etant sur place, je ne peux pas ne pas y participer… Lolorunning, blessé lui aussi, y sera en tant que bénévole.

Les quatre semaines écoulées ont été trop allégées en entraînement, trop de travail, particulièrement ces deux dernières semaines. Plus une motivation à zéro. Je pense que la balance doit à nouveau accuser un ou deux kilos en trop et ce n’est pas du muscle…

Bref, s’il n’y avait une surprise préparée pour Petitrenardbleu, je crois bien que je serais restée dormir ce matin… Mais tayral m’a annoncé sa venue de Lyon depuis plusieurs jours, j’ai d’ailleurs du convaincre –insister lourdement mais sans rien révéler !!! – Petitrenardbleu de venir, alors que je sais qu’elle sera terriblement frustrée de voir tout le monde courir.

Et peu après 8 h 15, un texto de tayral me confirme son arrivée.
A pied, nous partons de la maison vers le retrait des dossards, c’est à 10 mn de marche.

Tayral a l’air fatigué… il expliquera pourquoi dans son CR
Il hésite à se mettre en tenue pour rester avec Petitrenardbleu, mais celle-ci lui demande de courir pour elle.

Court échauffement avec Monique, ma copine de club pas vue depuis un petit moment. Je ne me sens pas du tout affutée à côté d’elle

9 h et c’est le départ. Monique part devant et je ne l’apercevrai qu’à l’arrivée. Quant à tayral, il est à côté de moi et je lui propose de faire le premier tour avec moi et s’il en a envie de filer ensuite devant pour se faire plaisir sur le 2e tour . J’ai conscience que mon allure n’est pas du tout la sienne

Le peloton est bien maigre (sont-ils tous partis en long week-end ?) donc dès le 2e kilomètre l’écart est bien creusé entre les « rapides » et nous, les plus lents…

Connaissant le trajet par cœur, j’en profite pour présenter la ville à tayral et cette première boucle se fait sur un rythme trop rapide pour moi, je sais pertinemment que je ne tiendrai pas l’allure sur les deux tours, alors tant pis, je vais au moins tenir jusqu’à la moitié et j’aviserai ensuite…

Fin de la première boucle et passage en 27’ pile… cette marque n’a rien de glorieux et en plus, comme prévu, j’ai déjà épuisé mes réserves. Dommage que la course ne s’arrête pas là

Un gobelet d’eau au ravitaillement – car bien sûr, il fait chaud – bien que parfois le soleil soit un peu voilé et tout de suite on récupère 1 ou 2 degrés en moins... et c’est parti pour la deuxième boucle.

J’ai oublié de recharger mon gps, donc je cours sans repère, mais nul besoin de montre pour savoir que mon rythme a très largement baissé. Tayral est très fatigué. Un peu derrière moi, j’espère qu’il va remonter à ma hauteur mais ensuite je ne le vois plus

L’avantage, quand on court à domicile, c’est qu’on croise toujours quelqu’un qui vous connaît et vous encourage : Draguignan n’est qu’un « gros village »… j’ai donc été bien encouragée, ça fait très plaisir

Dernier kilomètre, petit faux plat avant de redescendre vers la sous-préfecture. Devant moi une fille en rose, vendeuse chez D4 de la ville voisine, court. Au départ elle était devant nous, puis nous l’avons doublée, elle m’a rattrapée dans le 8e kilomètre et elle vient de me redoubler dans le 9e kilomètre. Un ami (ou mari ou coach ?) l’attend sur le côté et l’encourage sur ces mots « c’est comme ça que tu lèves les jambes ? »… houla, il n’est pas tendre le copain/coach …

Curieusement, c’est sur moi que cette phrase va avoir de l’effet. Je la prends comme un véritable coup de fouet. Du coup, je modifie ma foulée, remonte sur la coureuse, au bout de l’avenue, je la rattrape, la dépasse. Il ne reste que 200 m environ avant l’arrivée, son copain l’exhorte encore à accélérer mais j’ai décidé qu’elle ne me dépassera pas et j’accélère encore et finit au sprint. Devant elle.

55’30. Chrono pitoyable.
Qu’on ne s’y méprenne pas. J’ai conscience de ma chance de ne pas être blessée ou malade et de pouvoir courir. Mais je ne me compare qu’à moi-même : 55’30, c’est exactement le chrono fait à Cannes le 20 février, ce fameux 10 km qui devait servir à valider ma préparation de 6 semaines et que j’avais couru en étant malade… Aujourd’hui, je n’avais même pas cette excuse.

Un verre de coca en attendant tayral qui arrive peu de temps après moi et ensuite direction la maison pour boire une bière sur la terrasse, au soleil. On a bien discuté et ri des mésaventures de tayral avec sa voiture. Tout de même, j’espère qu’il rentrera sans encombres et sans se perdre, car déjà au bout de ma rue, il n’a pas pris le bon embranchement

Merci à zebra pour son texto d'encouragements

Merci tayral d’être venu de Lyon pour Petitrenardbleu, dans 4 mois, c’est nous qui montons à Lyon

Et bien sûr, de gros bisous pour Petitrenardbleu, qui a gardé le sourire toute cette matinée. Courage ma puce