Me voilà à Sassegnies, dans mon jardin, dernière course du challenge MBO, je suis inscrite sur le 10 km. Une découverte car je ne connais pas le parcours. Les 2 participations précédentes étaient consacrées à la petite distance. J’aime cette rencontre, c’est un peu comme la rentrée des classes. Tous les clubs avoisinants sont présents, les concurrents tout juste rentrés de vacances et j’apprécie par-dessus tout cette ambiance bon enfant où on est content de se retrouver. L’organisation est à son top, l’animateur plus en forme que jamais, l’équipe de bénévoles éminemment sympathique. On vient à Sassegnies pour la cure de bonne humeur. Même la pluie qui menace serait presque la bienvenue.

Les maïs sont bien hauts, ils n’ont pas connu la sécheresse cet été, j’en profite pour les arroser avant l’échauffement qui sera sommaire. Le départ du 10 km, facile à retenir, est à 10h10 après le lancement du petit parcours. Tout le monde est pressé d’en découdre et les 162 coureurs ne mettent pas longtemps à se rassembler. Je pars sans l’appareil-photo pour éviter les distractions et essayer de descendre sous l’heure, ce que je ne suis jamais parvenu à faire officiellement. Pan ! c’est parti. Le 1er km est un faux-plat montant que d’ordinaire j’aurais plutôt subi. Les fractionnés en côtes et l’entraînement sur terrain valloné aidant, il est passé avec aisance. Jusqu’au ravitaillement du 6ème km, pas de rêverie en solitaire, le 10 à l’heure est quasi tenu, tant pis pour l’objectIf MBO fixé.

Merci à José, Running 59, qui fait toujours de belles photos !

A partir du 6ème km, je suis à la bagarre avec Sir Arthur Peter Molloy, un Anglais en vacances en France, et passionné de course à pied. Il fait Sassegnies pour s’amuser mais il garde son esprit de compétition ! Plus à l’aise dans les petites côtes que lui, je le double facilement mais sur le plat il est incontestablement plus rapide et me remet à ma place sans vergogne. Un jeu de chassé-croisé s’en suit et je trouve ça vraiment rigolo.

Sir Arthur, belle bagarre !

J’ai un espoir ! Mon coup de rein est plus efficace que le sien dans la dernière côte et je le double. J’entends son souffle rapide et ses pieds qui martèlent le macadam derrière moi et je suis morte de rire. Revenus tous les 2 sur le plat, je suis complètement déconcentrée, il me passe devant dans un sprint rageur à l’entrée du village et me cloue le bec. Fin des hostilités. Il m’attend à l’arrivée pour me féliciter , me remercier, et me raconte son périple en France avant son retour à Londres. Et je me dis en moi-même que c’était vraiment une belle course ! Résultat officiel : 1 :00 :51 (46 sur le Polar). Pas sous l’heure, mais je m’y approche ! Et pour fêter ça, j’ai gagné une bouteille de champagne au tirage au sort !

Les récompenses