Après une belle "carrière" de pongiste (championne régionale, sélection en nationale, championnat de France... ), de danseuse classique, modern jazz, zumba, il a hélas fallu mettre toutes ces activités au second plan, études oblige...

Mais quand on est compétitrice dans l'âme et très structurée, on ne reste pas longtemps sans sport

Quand, en plus, il y a possibilité de joindre l'utile - écrire un article dans le cadre de sa formation universitaire (études de journalisme) - l'agréable - courir en compagnie de sa maman tout en faisant du sport pour se maintenir en forme...

ça donne ça !

Buzzles a couru pour vous les 10 kms de Cannes

Réveil 6 heures. Ciel gris et petite pluie. Mais mon moral n’est pas atteint. Qu’il vente, qu’il pleuve ou qu’il neige, j’enfilerai mes baskets et j’irai courir. Après une heure de route, j’arrive à Cannes. Ensoleillé avec une légère brise, le temps est parfait. 8h20. Allées de la liberté. Noyée dans la foule, je cherche désespérément la file d’attente correspondante à mon numéro de dossard pour le récupérer. J’entends une dizaine de coureurs exaspérés par le manque d’organisation. C’est le cas d’Anne-Marie, participante : « Le retrait des dossards était laborieux, en raison de la difficulté à voir les panneaux indicateurs des numéros de dossard. Il aurait été plus simple que les organisateurs les mettent sur le haut des tentes. » Dossard trouvé et épinglé, je me dirige vers le sas de départ, après quelques foulées d’échauffement. Le stress commence à monter. Coup de feu. 9h02, les 10 km commencent.


Départ de la course


Départ des 10 kms. On distingue Charles Ogari (dossard 3858), vainqueur de la course et Dorian Coninx (dossard 1529), second. (Crédit photo : Didier Sandrini)

Départ rapide, bien plus que lors de mes entraînements. J’ai peur de ne pas tenir le rythme et de ne pas atteindre mon objectif, qui est de finir les 10 kms en-dessous d’une heure. Direction Cannes la Bocca par le bord de mer, sur 2,5 kms. J’ai les jambes lourdes et les chevilles douloureuses. Tandis que je ralentis le pas, je croise le peloton de tête qui revient vers la ligne de départ afin de courir la deuxième partie du parcours. Passé le ravitaillement, à peu près à mi-chemin, l’ambiance devient plus conviviale. Direction Palm Beach, les encouragements fusent parmi les spectateurs mais aussi entre coureurs. Plusieurs orchestres entretiennent la motivation des participants tout au long du parcours. Malgré les musiciens et l’ambiance, je commence à souffrir. La dernière boucle située à 7,5 kms marque la dernière ligne droite. Je suis dans les temps, mais je dois accélérer sur le dernier kilomètre. Désormais, le mental prime sur la force physique. Hors de question d’abandonner. Je décide de donner tout ce que j’ai et de sprinter sur les 50 derniers mètres, au prix d’un incroyable effort. Je franchis la ligne d’arrivée. 58 minutes et 43 secondes. Objectif atteint.

100m avant la fin


100 mètres avant la ligne d’arrivée, la douleur se lit sur le visage de notre rédactrice (à droite). (Crédit photo : Didier Sandrini)

« Vive le sport, vive la course à pied »

Une mauvaise sensation m’envahit. Je crois que je vais vomir… Mais non, la nausée part rapidement et le bonheur prend sa place. L’adrénaline coule dans mes veines, j’ai réussi ma course ! Après une douche rapide, je guette la remise des récompenses. Paul Longoni, président de l’AC Cannes, club organisateur, prend la parole. Il rappelle que l’édition 2015 signe un record de participation avec 3 800 inscrits et 3 277 participants, contre 3 450 inscrits en 2014. Sa fierté est palpable. « C’est une récompense pour nous de voir que vous êtes tous là. » Vient le tour de David Lisnard, maire de la ville. Il a couru le semi-marathon avec un chrono de 1 heure et 28 minutes. Toujours vêtu de son short et de ses baskets, il entame une ode au sport : « Le sport fait partie de la vie. A mon sens, on ne peut pas vivre sans. C’est une compétition saine sur soi-même d’abord puis avec les autres, c’est une vraie leçon de vie. » Il n’oublie pas de remercier les nombreux bénévoles qui ont assuré le retrait des dossards, le ravitaillement, ainsi que les piquets de temps. Il conclut en évoquant les attentats qui ont eu lieu à Paris début janvier : « Ce que l’on fait aujourd’hui c’est exactement ce que l’on faisait il y a trois semaines pour je suis Charlie. C’est montrer le bonheur d’être libre, d’être au soleil, de courir, d’être à visage découvert, et d’être heureux de notre beau pays et de notre ville. Vive le sport, vive la course à pied. »

Podium avec foule


Les sportifs et leurs proches rassemblés devant le kiosque pour la remise des prix. (Crédit photo : Didier Sandrini)

Avant de décerner les prix aux coureurs, le maire de Cannes attribue le diplôme du sport durable à Paul Longoni, qui récompense la démarche éco-responsable des organisateurs. Cela fini, c’est au tour des participants. Charles Ogari, militaire de la légion étrangère d’Aubagne, remporte la première place masculine toutes catégories avec 29 minutes et 31 secondes. Dorian Coninx se place sur la deuxième place du podium, avec seulement neuf secondes de plus. Le troisième enfin, avec 30 minutes et 06 secondes, Jean-Claude Niyonizigiye. Quant aux filles, pour la troisième année consécutive, c’est Sabrina Godard-Monmarteau avec 34 minutes et 40 secondes qui remporte la première place. Margot Garabedian la suit de près avec 36 minutes et 22 secondes. Enfin, Adama Laclaverie se hisse à la troisième place du podium avec sept secondes de plus.
Podium fille

Le podium des filles toutes catégories. (Crédit photo : Lauriane Sandrini)


Un contrôle anti-dopage a été effectué lors du 10kms et du semi-marathon. Le respect du règlement est essentiel. Les deux courses sont en effet qualificatives pour le Championnat de France 2015.

Lauriane Sandrini