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Le trail, un truc de Barjots ?
Posté par webmaster, le Lundi 27 février 2012 @ 13:53:43

(Lu 4523 fois)
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atchoum écrit

"

La première année, je voulais courir une heure. La deuxième année, je voulais courir dix kilomètres en moins d'une heure. La troisième année, je voulais faire un marathon.

Cette année, c'est la 4e année et j'ai décidé de juste me faire plaisir : les trails, ça avait vraiment l'air sympa…

On m'a dit "Non, fais pas ça, c'est un truc de Bargeots!" et justement le trail des barjots des coteaux se déroulait proche de la maison (Castillon en Gironde). Je m'apprêtais à m'inscrire, en frémissant, au 28 km quand deux amis coureurs très occasionnels ont relevé le défi de venir courir avec moi. Nous étions donc partis pour le 11 km, à trois.

 


 



6 heures du matin, départ de Bordeaux dans un brouillard à couper au couteau pour retrouver Claude & Etienne, chez le Claude, à Bouliac.

Un café pour calmer le petit stress naissant de mes deux compagnons de course tout à la fois surpris d'avoir accepté mon invitation/défi et contents de découvrir la course. Tous deux sont des sportifs réguliers, aguerris, mais bien davantage connaisseurs du mawashi, des étranglements ou du maniement des armes que des sports d'endurance. Pour tout dire et ayant fait cette jonction entre les deux activités sportives : ce sont des activités physiques énergétiquement opposées. L'un fait appel à la répétition d'efforts courts, puissants, anaérobies et l'autre cherche à maintenir une activité de puissance maximale en aérobie. Tout cela pour dire que ces gaillards là, tous deux, prendraient assez facilement le tout venant en combat singulier…

Après 45 minutes de route dans la brume, le soleil perce peu à peu éclairant d'un blanc lumineux les pierres dorées des coteaux de Castillon. Pujols nous accueille et avec lui ses dizaines de bénévoles, souriants, accueillants, sympathiques.

Guidés jusqu'a parking, nous allons valider nos inscriptions, nous mettre en tenue, faire quelques étirements et échauffements.

Sur la grand place, madame le maire jette le micro pour nous accueillir de vive voix, AC/DC crache ses décibels, coup de fusil : les 28 km partent. AC/DC bégaie 5 minutes plus tard et notre petit groupe d'une petite centaine de personnes part à son tour pour les 11 km.

Nous voilà en descente en pleine nature, sur un sol agréable, peu piégeant et pas trop lourd. Le soleil est déjà là et rend cette course tellement sympathique que je me retrouve à chantonner au milieu de mes deux comparses qui m'insultent gentiment en essayant de caler leur rythme de respiration sur leurs foulées. Un départ sur les chapeaux de roue à presque euh, ah oui si peu ?, dix kilomètre heure

Et c'est parti pour une agréable promenade à flanc de coteaux, les sous bois, les champs, les vignes, à nouveau les sous bois, parfois une route à traverser mais aussitôt on se réenfonce dans des bois clairs et lumineux. Les balises placées tous les vingt mètres, le fléchage d'un rose fluo et les bénévoles aux points clefs sont autant de manière de décharger son esprit d'autre chose que de profiter du moment présent. Je gambade comme un cabri, néglige un peu trop les cordes de soutien placées aux points de descente à risque ou de montées trop abruptes ce qui me permet d'apprécier la capacité de tenue au sol de mes cabrakan de Mizuno. Effectivement, il valait mieux qu'elles adhèrent bien car la descente aurait été un peu trop... brutale sinon.

Derrière moi, Etienne commence à se dire que les kilomètres ont dû se dilater avec le soleil. Claude s'inquiète car son cardio lui indique qu'il est dans le rouge, en résistance dure. Je les attends en haut des cotes et il y en a quelques unes quand même…

Huitième kilomètre, Etienne a les pieds qui chauffent : ses chaussures peu adaptées usent sa peau pourtant tannée par des années de tatamis rugueux. Claude est désormais tout le temps dans le rouge, je l'accompagne. "Non, on ne marche pas Claude, on trotte, doucement, là, reprends le rythme, laisse descendre les battements de ton coeur, tranquille, on y va."

Les pentes sont pentues et les muscles tendus. Le soleil commence à faire couler la sueur et les montées font travailler les mollets et les quadriceps. "Aller, on monte les gars, on y est presque."

Une descente, chouette. Une montée, oh non…

Le soleil dore désormais toute la nature de rayons doux et cuivrés. Les vieilles pierres blondes du Libournais renvoient cette chaleur et la vigne dessine les courbes de niveau sur le paysage. 

"On arrive au lavoir Claude, c'est la fin!" Etienne est revigoré par la vue de la ville, objectif de fin. Claude est déçu, il se pensait plus endurant, la limite physique est là. Il fait ce qu'il peut et mes encouragements doivent l'agacer autant que l'aider ; il est beau : il se surpasse. 

La ligne d'arrivée est en vue, Claude veut s'arrêter là. Etienne le prends par un bras, moi par l'autre, nous arrivons ensemble, tous les trois.

La fatigue est là, Claude erre un peu, se pose et lâche "J'ai senti ma limite là", je lui ramène un verre de coca. Etienne le félicite. Nous regardons les derniers arrivés un peu surpris : il y en avait donc derrière nous ? Etienne lâche admiratif devant une personne de soixante dix ans qui arrive "Chapeau, j'aimerais pouvoir en faire autant à son âge. Mon père ne pourrait pas le faire je pense." Et son père était un fichu bon boxeur en son temps pourtant.

La douche est prise, le soleil chauffe, le premier des 28 km arrive en deux heures frais et dispo.

Nous quittons les lieux en nous promettant de refaire "ça".




"
eric92
12504      
 
 

eric92
  Posté : 27-02-2012 21:32

Bravo pour ta course et ton très beau CR !
Visiblement tu as pris beaucoup de plaisir sur ce trail !
Bon il n'y a qu'une chose à retenir c'est que les barjots ils savent bien faire les choses !!!

  Profil  www
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