Caractéristiques générales d'une chaussure de course à pied... Radioscopie d'une chaussure...
FAIRE LE BON CHOIX POUR L'ACHAT DE SES RUNNINGS
Avant tout, il faut savoir quelle est la nature de sa foulée avant de se lancer dans l'achat de ses chaussures. Êtes vous un coureur pronateur, supinateur, ou universel ?
Tout d'abord, les questions basiques.
Combien de sorties par semaine ?
Sur quelle surface ?
Suis-je un coureur universel - pronateur - supinateur ? (Et oui, on y revient !)
Mes pieds sont-ils plats, creux, normaux ?
Mon poids.
Analysons une chaussure :
L'empeigne :
Elle est le plus souvent faite en nylon Mesh dans un souci de légèreté, de souplesse, ce qui permet une meilleure ventilation de la chaussure.
De nombreux renforts sont positionnés sur les parties avant, arrière et latérales du pied. La partie postérieure est le plus souvent réalisée avec des matériaux plus rigides, des contreforts, afin de stabiliser l'arrière pied et éviter tout conflit avec le talon et la partie basse du tendon d'Achille.
La languette :
Elle doit être de préférence large et haute, afin de protéger efficacement les os et les tendons sous-jacents. Le laçage doit descendre suffisamment bas pour sangler l'avant-pied et monter haut pour stabiliser l'arrière pied.
La semelle extérieure :
A l'avant, elle remonte pour faciliter le déroulé du pied sur le sol, et se compose de reliefs faits en général de stries. A l'arrière, au niveau de la métatarso-phalangienne, on remarquera sur la semelle des reliefs adaptés au sol en fonction du type de terrain sur lequel on évolue ( bitume, chemins de terre, etc.).
La partie arrière de la semelle extérieure est conçue pour que la chaussure obtienne un angle d'attaque efficace lors du contact au sol.
Cette semelle joue un rôle essentiel dans l'amorti, la stabilité, et l'ancrage du pied.
La semelle interne :
Elle est amovible, se doit d'être obligatoirement confortable, absorbante, et de ne provoquer aucun frottement, ni irritation.
La semelle intermédiaire :
Les composés amortissants sont logés sous le talon et au niveau des métatarsiens. Ce sont les zones importantes de l'amortissement du pied.
Des couches de différentes densités sont souvent associées pour répondre aux morphotypes du coureur.
On peut ainsi modifier en particulier la prono-supination de l'arrière pied, améliorer l'amorti de la chaussure et favoriser la propulsion. La semelle intermédiaire est plus épaisse en arrière qu'en avant afin de soulager le système suro-achilléo-calcanéo-plantaire.
L'ACHAT
Pour choisir un modèle de chaussures, l'usage que vous allez en faire est primordial. Le sol, la durée de vos courses, la vitesse, la fréquence de vos sorties et votre type de préparation détermineront vos choix !
Il est grand temps de changer vos chaussures si vous remarquez une usure des colles, une distension des coutures, une usure de semelle importante et aussi le tassement des mousses.
La durée de vie d'une paire de chaussures est d'environ 1 500 à 2 000 km. (Moyenne). Si vous courez environ 50 km/semaine, changez de chaussures tous les six mois. Si vous dépassez les 80 km/semaine, changez tous les trois mois.
Choisissez de préférence un lieu d'achat où vous pouvez essayer vos chaussures et recevoir des conseils. (L'essai est primordial).
Votre pied ne doit ressentir aucune gêne, aucun frottement. Le pied doit être soutenu, vérifiez si l'arche plantaire est bien maintenue. En quelques minutes, vous devez sentir si les appuis sont corrects et si la chaussure vous convient.
Une paire de runnings pour la piste doit présenter un atout de légèreté, l'amorti et la propulsion se situent sur l'avant-pied.
Un marathonien ou cent bornard privilégiera l'amorti afin de limiter le risque de blessures, ainsi que le confort.
Pour ce qui est des courses de 10 km ou semi-marathon, il s'agira de trouver un bon compromis entre l'amorti, la légèreté et la stabilité.
Pour les trails, l'accroche de la semelle, l'aération de la chaussure et les matériaux en gore-tex sont indispensables.
Veillez à ce qu'elles possèdent une tige haute ou moyenne pour une meilleure protection contre les pierres qui se trouvent sur les chemins.
Pour l'entraînement, il faut opter pour des modèles qui offrent un certain confort, amorti, stabilité et durée. Pour un usage en compétition, on optera pour la légèreté et l'aspect dynamique de la chaussure, souvent au détriment de l'amorti et du confort. Ces chaussures seront aussi adaptées pour les séances de fractionné.
Si vous courez régulièrement, pensez à l'amorti et au confort. Si vous courez occasionnellement ou en complément d'une autre activité, privilégiez le confort et la stabilité.
Il est recommandé de prendre une pointure de plus que vos chaussures de ville, mais attention à ce que ce ne soit pas trop grand pour éviter le "flottement" générateur d'ampoules.
Attention !
N'oubliez jamais que le pied enfle au fur et à mesure de la distance. Tous les marathoniens ou centbornards le savent bien.
Il est essentiel de pouvoir tester vos chaussures environ durant un bon mois (voire davantage) avant une épreuve officielle et surtout sur une distance d'au moins deux heures si vous avez l'intention de participer à un marathon par exemple.