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Modéré par : soleia giamdoc Petitrenardbleu 
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AuteurTraversée du Jura par le biais du GR5
chtigrincheux
74   
 trotteur
 Coureur

chtigrincheux
  Posté : 24-09-2010 14:22

Pcap
-: CR de Course :-
 
Nom de la courseTraversée du Jura par le biais du GR5 
Type de course-: Randonnée 
Objectif -: Atteint 
Déjà courue -: Non 
Parité respectée -: Oui  
Bref résumé de la course.
Taper ici votre bref résumé,

puis valider.

Pour saisir votre CR en entier,

répondre de suite à votre résumé.
Aucune image ne doit être insérée
dans ce bref résumé !!!
On ne fait pas un voyage. Le voyage nous fait et nous défait, il nous invente."(David Le Breton) 
Inclure la signaturetrue 
..::..


Ne prenez pas la vie au sérieux de toute façon vous n'en sortirez pas vivant

Message édité par : soleia / 24-09-2010 21:01


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chtigrincheux
74   
 trotteur
 Coureur

chtigrincheux
  Posté : 24-09-2010 14:33

1er jour :

La pluie tombe toute la nuit sur Strasbourg et laisse place à une accalmie des plus instables. Cette dernière me permettra de me glisser dans le train sans être importuné .Une pluie fine sur Colmar bat la mesure d’un air sarcastique. Les impressionnants parcs à vélo de plusieurs centaines de « clous » sont monnaie courante dans cette région. Pourquoi seule la « n’Alsace » développe ce mode de transport possédant tant de vertus bénéfiques pour la santé et l’environnement ?
A ma droite la chaîne des Vosges et ses fortifications se profilent à l’horizon. Je replonge mentalement une année en arrière pour me délecter de l’avoir « serpenté » en intégralité.
La belle contrôleuse au nez de toucan de 2009 a laissé place au sosie de Garcimore.
11h00 Montbéliard, deux minutes d’arrêt, fifi c’est ton terminus. Tu as choisi la solitude comme maîtresse, à vous de vous harmoniser pour rendre cette « expérience » des plus enrichissante.
Volontairement je ne prends pas de transport en commun pour fuir la ville, je désire m’imprégner peu à peu de ma nouvelle existence. Un coup de boussole au pied d’une église et je trace en direction du gr5. Cible verrouillée aux alentours de 14h00.
5 h00 d’orages sans discontinuer, mes pieds sont tous flétris et je suis persuadé qu’une nageoire dorsale est entrain de naître au creux de mes épaules.
Fort de Lomon trop étroit pour y camper, je zigzague encore une petite heure avant de me trouver une surface plane pour dresser mon campement.
La polaire n’est pas de trop sous les sapins, une carpe miroir est venue me chatouiller les pieds pendant la nuit.

2ème jour :
Je fais ravaler son embout au clairon avant qu’il ne profère quelques notes
Rencontre avec la livreuse de pain, délicieuse cette demi-baguette.
St Hippolyte, un café, 5 piliers de comptoir la clope visée au bec.
Ca « tute » pas mal dans le secteur, il n’est pas 9 heures du mat et ils doivent en être à 2 grammes.
Sympa cette supérette, je charge la mule pour les prochaines 24 heures.
Quelques centaines de mètres dans cinq centimètres de bouse de vaches laissent place à une succession de grimpettes. Gourmois et son saucisson à l’absinthe (un jour un " c*n osera inventer un saucisson à la viande).
Les bords du Doubs sont magnifiques et l’emplacement de mon campement royal. Bain réparateur, soupe succulente, pain et fromage.
Je ne fais pas la randonnée en mode touriste, je choisis volontairement de m’allumer la tête en appuyant un max sur les jambes ainsi que sur le bâton, histoire de pousser le corps dans ses retranchements les plus profonds et de part ce fait, asphyxier le cerveau pour que ce dernier expulse ce qui obstrue et/ou ralentit sa plénitude.
.

3ème jour :

Au programme, 50 km, pas le choix, il me faut absolument trouver un point de ravitaillement conséquent car demain dimanche toutes les chapelles seront fermées.
Une chapelle (une vraie) à la porte ouverte, la corde suspendue à la cloche m’interpelle outrageusement. J’ai énormément de peine à l’ignorer, à la saisir à la secouer, hummmm oh oui ! Secoue la moi.
Les échelles de la mort, conflit entre le guide « la grande traversée du Jura » et la carte Michelin pourtant récente. Le tracé diffère et me basant uniquement sur « Michelin » je me retrouve au-dessus d’une « via ferrata » .Trop peu pour moi, avec le sac à dos je vais faire « chinnnnnnnnnnnnnne tokkkkkkkkkkkkkkkkk ».
Le tracé initial est à cet endroit dangereux, des variantes lui ont été apportées .Mais l’ancien marquage subsiste encore, il faut vraiment peu pour faire une erreur d’aiguillage. Demi-tour, coup de boussole à deux reprises, quatre kilomètres de détour et je suis enfin sur la bonne trace.
J’allume, j’allume, j’ai de bonnes jambes. Repas rapide dans le petit resto « La rasse » super sympa. A cet endroit un pont enjambe le doubs, ce dernier ne figure pas sur la carte ni sur le guide. Stratégie militaire en cas de conflit ? Probablement.
Je chaparde quelques ronds de pain que je dissimule dans mon sac à dos, la cigale laisse place à la fourmi. Les vraies valeurs enfouies remontent en surface. Pas le temps de flâner, j’embraie, je passe direct de la première à la troisième. Il fait très chaud, les différentes points d’eaux sont salvateurs.

Je commence à ramollir du caberlot et il est déjà 16h30 à l’entrée de Villers le lac. Je rencontre un coureur à pinces en pleine séance d’étirements. On blablate et ce dernier se propose de me déposer aux portes d’un magasin, cool royal comme plan. Je vais dévier un peu du gr mais bon, je n’ai pas trop envie que mon estomac se mette en grève et à coup sur l’ingérence s’installerait. Me voilà à Morteau, un brave homme me propose gentiment de remplir mes bouteilles et gourdes d’eau. En prime j’ai droit à une bière rousse, je décline son invitation hospitalière. Il voulait que je plante mon campement dans un terrain attenant mais la circulation intense à cet endroit ne me disait rien qui vaille.
Encore cinq kilomètres et je retrouve les berges d’une rivière .En quelques minutes je dresse ma tente, étale dans l’herbe mon sac de couchage histoire que le soleil le sèche de ses derniers rayons. 21 heures, l’humidité tombe d’un coup d’un seul (expression chtigrincheux) et je me hâte à tout mettre à l ‘abri, grrrrr elle est rustre cette région.
Je m’engouffre en guise de dessert un paquet de 9 tartelettes au chocolat ! Nan aucun remord !!!

Aujourd’hui au moins cinquante bornes et entre 1500 et 2000 mètres de D+


4ème jour

Je claque des dents et je monte le son, seul sur le lit dans mes draps ….. Réveil sous un froid humide, à deux pas d’ici il y a une commune qui a le gentil surnom de « petite Sibérie » 2°C en plein mois d’août, on ne peut trouver mieux comme surnom.
Les scieries sont abondantes et chaque cheminée de maison est prévue pour le fumage de viande. Je rentre dans une boulangerie, « meilleur ouvrier de France » est indiqué sur la vitre. Ben, ce n’est pas avec son pâté lorrain qu’il a eu son trophée l’apôtre, une vraie mignardise ayant plus de pâte feuilletée que de viande, et encore la bidoche doit être conditionnée en tube.
C’est dimanche, le cerveau se met en mode zombi, les différents « sacs » se rangent d’eux-même, ce qui me permet d’avancer mécaniquement pour ne pas dire automatiquement.
Les 230 marches …. Fort du Larmont, je ne prends pas la variante et je mets en boule pour descendre. Lieu-dit « Cluse », je ratisse un peu (faut bien jardiner de temps en temps).
Rencontre avec un scout en retraite mais possédant toujours l’âme du scoutisme. Attablé sur le côté de sa maison, un verre face à lui, un canaris sur le rebord de la fenêtre dans sa minuscule cage. L’homme doit être le seul à entendre le chant du piaf car ici la route est une départementale à forte circulation.
Petit bourg situé au centre d’un croisement routier incontournable. Je fais le plein de mes gourdes chez lui, il m’abreuve (lapsus avec gourdes) d’anecdotes et de conseils que je ne peux mémoriser en intégralité. Mais le veux-je vraiment ?

Château de Joux et sa pouf patientant devant la voiture rouge au cheval cabré, « soixantenaire » liftée à outrance à qui je fais briller la pupille.
C’est sûr qu’avec mon physique à la Chabal, je dois lui changer de son pince sans rire possédant en intégralité la collection de pulls Lacoste.
On échange quelques mots, elle m’encourage la bave au coin des lèvres, je la provoque en lui disant que si elle le désirait elle pourrait en faire tout autant.
Vite vl’a « Charles Edouard », un clin d’œil non dissimulé clos la brève rencontre.
Ce soir elle se fera en solo un concerto en la mineur de mandoline en pensant à moi.
Lac de st Point j’y arrive enfin et non sans mal après de multiple essais sans succès, je trouve enfin un endroit pour « creuser » mon terrier. Je brave l’interdiction de camping et je plonge dans le lac histoire de me rafraîchir les paturons et les neurones qui grésillent .Ultra « bourge » le secteur ! Le mètre carré vaut de l’or. M’en cogne, je suis le dernier à arriver et je serai le premier à partir demain à l’aube.
Au menu, saucisson sec, pain complet, fromage fines herbes à tartiner et je me réserve pour sous la tente un paquet de biscuits.
Ben oui au chocolat, (style petit écolier chocolat noisette) comment as-tu deviné ?
Le poncho me servira une fois de plus de couverture supplémentaire.

5ème jour
Le poncho ne fut pas superflu, j’avais mis sous une barque retournée du petit bois au sec pour ce matin. Une soupe bien épaisse en guise de petit-déjeuner me rebooste quasiment instantanément.
Malbuisson
Une bassine de café au trocson une petite heure plus tard, et j’en profite également pour remettre un peu d’énergie dans la batterie de mon phone.
L’unique guichet postal pour retirer de la fraîche est en rade.
Un ch’ti mot à la préposée d’un air fataliste me répond « comme d’hab » !
Dans deux plombes je serai aux abords des Hospitaux-Neufs, là je pourrai recharger la mule et retirer un peu d’oseille.
Une fois de plus je me fais niquer par une variante qui n’est pas répertoriée sur Michelin. Me laissant conduire par le fléchage, je n’ai rien vu venir et comme le balisage est identique à l’original tu plonges les deux pieds en avant. Mais heureusement, sur une hauteur à la sortie de la ville, je me rends compte que je tourne le dos au Sud depuis un petit moment.Vite recadrage, coups de pompes au derche virtuel.
C’est pratique le fil barbelé pour faire sécher le linge !
Je laisse beaucoup de force dans l’ascension mais je me fais fort de m’éloigner des touristes puants la naphtaline et le parfum à outrance. « Je sens bon », « je sens bon », mon c*l oui ! Je pue et c’est chic (ben vi j’en suis un également de touriste mais bon faut pas le dire). Les animaux sauvages doivent se chôper des migraines carabinées à respirer ces culs blancs à longueur d’année, avides de montagnes, stationnant leurs bolides au pied de ces dernières, voire pour certains à leurs sommets, se frayant un passage dans les hautes herbes tels des rouleaux compresseurs, histoire d’avoir les meules au frais, à l’ombre des arbres protecteurs. Maintenant tu sais pourquoi les oiseaux font systématiquement leur besoins sur le capot des voitures propres.
Depuis hier je trimballe un méchant coup de soleil (le gr 5 descend plein sud) en pleine poire, n’ayant pas de crème spécifique je m’hydrate la peau avec celle prévue pour les pieds .C’est mieux que rien voire même efficace. Le premier qui balance une vanne je lui ferais respirer mes dessous de bras à notre prochaine rencontre ! Je traverse cet après midi une grande zone sans eau potable sous un soleil de plombs.
Je dégotte une ferme auberge au milieu de nulle part. Il est 15 heures, heure creuse après le service du midi. Pas d’eau potable. Comment font-ils pour laver les légumes, la vaisselle ? etc…. 3,80 euros la bouteille d’eau à emporter.
Elle est consignée pour ce prix ? Grrrrrr ferme-la et casse toi (nan pas pov c*n)
Une heure plus tard deux adolescents me sauvent la mise en me remplissant mes « litrons ». Chapeau et respect à eux deux d’avoir parcouru plusieurs kilomètres à vélo pour moi . Ils refuseront le pourliche …

Pas moyen de trouver un terrain plat pour la nuit dans cette forêt.
N’ayant plus de jus dans les cannes et un cerveau liquéfié voire semi gazeux, je me contenterai pour ce soir d’une travée faite sous forme de coupe feu. Les sillons creusés par les roues de l’engin forestier délimiteront mon emplacement de babord à tribord et de surcroît de haut en bas, j’ai une différence de niveau de quinze centimètres. Salade niçoise, soupe et pain complet pour ce soir (ben non pas de chocolat). Toute la nuit je n’aurai de cesse à remonter pour ne pas trop glisser. Mais c’était hélas sans compter sur les vaches et leurs cloches .Oh punaise ! Ca mâchouille toute la nuit ces bêtes là, un estomac sur pattes.

6ème jour

A plus de 1000 mètres je suis au-dessus des nuages. Ma tente est totalement sèche pour la première et unique fois. Toujours les cloches des vaches, ce ne seraient pas les cigales du grand Est ?
Aujourd’hui relâche, « no speeed », j’ai à peine trente bornes à parcourir pour être à quelques encâblées des Rousses. Je rencontre plusieurs femmes seules qui osent s’aventurer dans cette immensité sur plusieurs jours. La région est couverte à 40 % de forêt, c’est ce qui fait son charme et sa force. Le midi je bullerai royalement sous les grands sapins, dans un semi-sommeil je referai le monde à ma manière.
15h00 je suis à la Chapelle des bois, une terrasse d’un bar me propose un banc à l’ombre. La fée électrique propagera ses ondes à la batterie de mon portable. Une épicerie à deux pas aux tarifs ultra abordables. Oups ! Malencontreusement un paquet de biscuits choco s’est glissé dans mes victuailles.
Discutions enrichissantes avec un couple d’anciens randonneurs au dos fracassé. Avant de nous dire au revoir, ils me glissent deux morceaux de sucre emballé et une poignée de dattes que je m’empresse de ranger religieusement dans l’une des nombreuses pochettes de mon sac à dos. C’est de l’or ce genre de geste, la valeur du cœur n’a pas de limite quantitative et qualitative. Je me dirige vers le plan d’eau de Bellefontaine histoire de buller et savourer le présent .17 heures j’ai les pieds dans la baille, je n’irai pas plus loin, demain il ne me restera qu’à gravir ce que je vois derrière moi et ensuite je dévalerai sur les Rousses. Petit repas rapide, pas de feu ici c’est préférable. Mon linge sèche sur une clôture que je découvre électrifiée. Le lundi au soleil c’est une chose que l’on n’aura jamais…
C’est le pied de voir le jour décliner quand tu es niché au fond de ta tente située au bord d’un plan d’eau des plus accueillant. Pas l’ombre d’un moustique, c’est inné chez les « tousmiques », seule la femelle suce et pompe le sang. Une estimation rapide via la carte Michelin me fait revoir à la hausse la distance que j’ai à parcourir demain. Bon, mettons opérationnel le clairon. Plus de son, plus d’image une fois la frontale positionnée en mode « off » .


Dernier jour
Réveil à 5 plombes, une poignet de minutes avant l’heure programmée. Pas de détails c’est la dernière, je replis le matos rapidos et à ce moment là je me rends compte qu’un silence total m’enveloppe. Mais quand je dis aucun bruit, c’est aucun bruit. Singulièrement je m’immobilise et j’écoute ce rien. C’est probablement la première fois de ma vie qu’une telle situation se produit, c’est limite flippant. On se croirait dans l’œil d’un cyclone, pas un piaf , pas un insecte ni même la moindre bestiole ne se gratte le fion. Le plan d’eau est immense, pas le moindre clapotis ni même le plouf d’un poisson pané ne viens interrompre le charme.Une dizaine de minutes après je me résouds à rompre le charme, non pas en lâchant une perlouse, mais en me déplaçant.
Le gr une fois de plus est dévié de son parcours initial par une variante qui me fait traverser la commune de Bellefontaine endormie.Qu’il y ait des variantes pour « x » raisons (sécurité ou mise en valeur d’un site ou d’une commune voire commerce) ok ! Mais qu’elles soient clairement spécifiées sur les panneaux indicateurs. T’as vite dix bornes en plus sur ta demie journée sans t’en apercevoir.
L’ascension est du genre féroce et asphyxiante pour les guibolles, à mi-chemin je m’octroie la pause petit-déjeuner. Mes genoux jouant des castagnettes, c’est par les dattes et les deux morceaux de sucre que je commence …
Ensuite place à l’une de mes mixture énergétique fait maison.
Crêt des sauvages comme son nom sonne bien de par trois fois j’ai eu l’illusion d’être à son sommet, punaise c’te connerie calmerait un poney en pleine érection.
Rencontre d’un vieux chien de chasse clochette autour du cou, égaré, suivant une improbable trace de gibier en aboyant régulièrement histoire de signaler sa position à un maître qui, à cette heure-ci, doit être sous la couette. J’absorbe un max de plénitude, mes turbines nasales s’en donnent à cœur joie ainsi que les rétines de mes yeux.
Voilà qu’au détour du chemin la commune des Rousses me dévoile ses toitures.
Ultime rencontre de campeurs le long du gr, un couple qui fuit la capitale. Alors là, y’a matière à développer la dérision.
Pour faire compact, au bas mot 25 kilos par personne, toile de tente avec salon, salle à manger tennis et golf attenants. Un sachet de nourriture en poudre de trois kilos (et ce n’est que le petit « dej »).
Des bouteilles en verre (oui, oui en verre) de limonade, ils sont étonnés du temps que j’ai mis pour parcourir cette distance car l’année dernière ils avaient mis le double pour en faire moins.

Je glisse jusqu’au centre des Rousses et je m’enquille une blonde…

FIN




"Un bon voyageur ne doit pas se produire, s'affirmer, s'expliquer, mais se taire, écouter et comprendre."(Paul Morand)



PS : L’expérience fut enrichissante en bien des points, j’ai volontairement passé sous silence mes doutes, mes craintes, mes souffrance, la connerie humaine.
Une semaine seul, sans boîte à lettres, sans info de charognards, sans Nicolas. Le pied ! Mais pour ce faire, il faut s’oser.

Une rolls sans embrayage t’apportera tout ce dont tu rêves mais ne t’emmènera nulle part.


Les photos :
http://picasaweb.google.com/chtigrincheux/LeJuraParLeBiaisDuGr5#


PS: pfffffff qu'elle patience pour tout lire

Ne prenez pas la vie au sérieux de toute façon vous n'en sortirez pas vivant

Ne prenez pas la vie au sérieux de toute façon vous n'en sortirez pas vivant

Message édité par : chtigrincheux / 24-09-2010 14:32



Message édité par : chtigrincheux / 24-09-2010 14:47



Message édité par : chtigrincheux / 24-09-2010 14:46


  Profil  www    
zebra
12299      
 propulseur
 Coureuse

zebra
  Posté : 24-09-2010 14:40


ça se passe de commentaire!
je sais pas faire...

  Profil  
Valthyluje
4741     
 gniaqueur
 Coureuse

Valthyluje
  Posté : 24-09-2010 17:16

Oui bravo et encore bravo Est ce que ce périple t' a permis d'en savoir un peu plus sur toi-même ? Très beau récit, vraiment !

Courir c'est vivre 2 fois
5 km - 26'49 - 09.10.2011
10 km - 1:00:37 - 10.10.2010

  Profil  
pgaz
9068     
 Beer

pgaz
  Posté : 24-09-2010 18:30

Bravo pour ce périple. De bien belles photos également.
Et un CR de toute beauté. Au plaisir de te rencontrer en 2011 aux 24h des Yvelines.

  Profil  www  
chtigrincheux
74   
 trotteur
 Coureur

chtigrincheux
  Posté : 24-09-2010 18:36

Citation : Valthyluje 

Est ce que ce périple t' a permis d'en savoir un peu plus sur toi-même ? !


En effet dans un tel contexte on s'apprend,on s'apprivoise ,on s'organise.L'une de mes réflexion est la suivante: Ne se préoccuper que de ceux qui se préoccupe pour nous.... C'est tellement vrai

@pgaz ok pas de blême pour chez jl et Nadine ou peu être avant.


Ne prenez pas la vie au sérieux de toute façon vous n'en sortirez pas vivant

Message édité par : soleia / 24-09-2010 21:00


  Profil  www    
Axioum
3685     
 gniaqueur
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Axioum
  Posté : 24-09-2010 20:38

Jolie ballade, bravo


  Profil    
soleia
47539       
 Ã©claireur
 Coureuse

soleia
  Posté : 24-09-2010 21:00

J'ai aimé ton style d'écriture et les descriptions. Même si tu as choisi de taire les divers sentiments qui ont du t'animer pendant la course, on les devine aisément !

Quel effort tout de même
Et quelle introspection tu as du faire !!!

Les photos sont belles !
Il me semble que madie est de là-bas (les Rousses)

Merci pour ton récit

---------------
Un héros, c'est celui qui fait ce qu'il peut. Les autres ne le font pas.
(Romain Rolland)

  Profil  
madie
4946     
 gniaqueur
 Coureuse

madie
  Posté : 24-09-2010 21:43

Je suis un poil plus au sud :)

Je file regarder les photos.

Qui va doucement, va sûrement, surtout quand on n'a pas le choix!

  Profil  
eric92
12504      
 propulseur
 Coureur

eric92
  Posté : 24-09-2010 22:21

Et bien quelle belle aventure, quelles belles photos.
Merci à toi de nous faire partager ce récit.
C'est quoi ton prochain truc de dingue ?
Eric

  Profil  www  
chtigrincheux
74   
 trotteur
 Coureur

chtigrincheux
  Posté : 25-09-2010 06:55

Citation : eric92 
C'est quoi ton prochain truc de dingue ?
Eric  



Un début de piste ici :
http://chtigrincheux.over-blog.com/article-elaboration-de-mon-prochain-delire-via-le-gr5-57621238.html


Ne prenez pas la vie au sérieux de toute façon vous n'en sortirez pas vivant

  Profil  www    
stefasn
8114     
 gniaqueur
 Coureur

stefasn
  Posté : 03-10-2010 20:48

Comme tout bon ch ti qui se respecte ton reportage photo finit par une bonne pression
en tout cas un très grand coup de chapeau

  Profil  
MARC78
12352      
 propulseur
 Coureur

MARC78
  Posté : 03-10-2010 21:03

Je n'avais pas vu ... je me suis délecté de ce récit et de ces magnifiques photos !!!

2 mots : Chapeau bas !!!!!!! 1 de plus : Respect !!!

Grand bravo !!!



10km: 44'23"(2011) - Semi-marathon: 1h40'38"(2011) - Marathon: 3h27'07"(2008) - 6H: 63,936km - 12H: 107,136km - 24H: 189,216km(en 2008 pour les 3) - 100km: 10h33'05"(2009)

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francinedefi
15344      
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 Coureuse

francinedefi
  Posté : 03-10-2010 21:06

Quelle aventure chtigrincheux un truc de fou
Bravo pour ton récit super à lire
Bravo pour les photos magnifiques
Bonne récup à bientôt



Un marathon en 3h45"30 Sénart 2012
10 km en 44'10 - 15 km en 1h11 - 21 km en 1h41"06 en 2012 - 24heures 151,38 kms
Le trail du Morbihan 177km en 33H15- 2012 - l'éco-trail de Paris 80 km en 9h36 en 2012
http://francine1963.skyro

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