Situé à 25 km de Draguignan, le village de Roquebrune sur Argens est un village millénaire connu pour son rocher



(source : http://www.villes-en-france.fr/villes/photos/ville-roquebrune-sur-argens-83520.html
Auteur: txllxt - Panoramio)

J'ai la chance de le voir tous les jours car l'autoroute que j'emprunte pour aller travailler passe au pied du Rocher.

La commune organise cette année sa 7e randonnée nocturne des lucioles sur 20 km, 16 km et 6 km.



Particularité de cette année, un trail est organisé pour la première fois qui reprend le parcours de la randonnée sur 20 km.


Source : http://www.traildeslucioles.fr/parcours.html

J'avais décidé d'y participer avec lolorunning83 et Monique ma copine de club. Et finalement ni l'un (blessé) ni l'autre ne pourront être de la fête

Ce sera par contre l'occasion de faire enfin la connaissance de titpus

Et en parallèle, Petitrenardbleu, zebra et Pinpin réussissent à s'inscrire à la dernière minute en récupérant des dossards de randonnée sur laquelle titpus et ses copines se sont inscrites par erreur.

Le départ du trail est fixé à 21 h et les départs des randonnées sont échelonnées en trois vagues entre 21 h et 22 h.

De rigueur pour tous : la frontale et un portable pour pouvoir joindre les organisateurs si l'on se perd. Hum
Un sifflet et une couverture de survie sont fortement recommandés.

Après avoir récupéré Petitrenardbleu chez elle, nous voici au retrait des dossards avec une heure d'avance. C'est suffisant pour récupérer les dossards et les cadeaux : débardeur en coton bio, luciole lumineuse et petite lampe de poche



Des villageois ont revêtu des tenues traditionnelles





et feront une animation sur le parcours.

Avec Petitrenardbleu, on réalise qu'on n'a pas mangé et... bonheur du jour, nous dévorons un sandwich merguez.... ahhh ça change des traditionnelles pâtes d'avant course et après plusieurs mois de sagesse alimentaire, ces merguez ont une saveur particulière !!!

Après un rapide briefing des organisateurs et des conseils de prudence, le départ est donné.... avec 13 mn d'avance

Le parcours démarre par un escalier (et on marche déjà... décidément, ça me rappelle les collines niçoises il y a quelques semaines ), puis on fait une boucle dans le village avant de rejoindre les pistes et sentiers.

Il fait encore jour mais très vite, la pénombre s'installe et puis la nuit est là qui nous oblige à allumer les frontales.

Miraculeusement, le Rocher a été épargné par les pluies abondantes tombées dans la semaine et heureusement. Car à plusieurs occasions nous avons du franchir des ruisseaux qui auraient sans doute été plus larges donc moins praticables s'il avait plu.

Ce qui n'a pas empêché la présence, en plusieurs endroits du parcours, de panneaux "Danger" pour signaler des affaissements de terrains ou trous sur le côté.

Ma dernière expérience nocturne date de si longtemps que c'est comme si c'était une première pour moi.

Mon seul objectif sera donc d'arriver entière et normalement avant nos 3 randonneurs qui ont prévu 3 heures pour leur parcours.

Très vite, je me retrouve seule, ayant laissé titpus avec l'une de ses copines. Le parcours est assez sauvage mais silencieux, seulement troublé par des trilles de rossignols et des coassements de grenouilles. Il fait bon, je suis heureuse de courir là

On alterne chemins de terre, puis chemins très caillouteux, ça grimpe, je trottine puis marche, puis c'est plat, et je recours. Mais globalement, cette première partie de 6 km environ va nous faire grimper, grimper... pour arriver au premier ravitaillement, près d'un lac, sur lequel des projecteurs dessinent des arabesques de lumières Un jus d'orange, deux bouts de banane et ça repart.

Cette fois, c'est une descente qui n'en finit plus sur une piste de terre très large. J'en profite pour reprendre un peu de vitesse car la montée a été assez lente (5 km en 41').

Cette deuxième partie de descente aura duré environ 4 km. Je me dis que s'il faut remonter tout ça, ça va être dur dur

Depuis un petit moment, nous cheminons à cinq coureurs, en nous dépassant alternativement selon les endroits. Du coup, je suis un peu moins seule et les différentes lumières des frontales permettent de mieux éclairer le terrain.

Après un petit passage plat et un croisement avec les randonneurs, nous abordons maintenant ce qui va constituer la 3e partie de ce trail, avec une montée de quelques kilomètres. Je me retrouve en tête du petit groupe. Un signaleur a pointé nos numéros de dossards et nous rappelle bien de ne pas quitter la piste. Cette fois, ça grimpe franchement, et me revoici à marcher rapidement, quand l'un de mes suiveurs me rattrape et essaie de me remotiver pour repartir... Me voyant un peu à la peine, il décide de m'attendre et du coup, je me remets à trottiner. Ca grimpe, ça grimpe, ça n'en finit plus... et puis après un peu de plat, nous arrivons à une fourche avec 3 chemins et là.... grosse hésitation. Nous faisons halte, sommes rattrapés par deux coureuses en duo et un autre coureur et après consultation de la carte et tentative d'issue par l'un des chemins qui s'avère bouché, nous décidons d'aller tout droit. Mais il faut bientôt se rendre à l'évidence : plus de marquage au sol, plus de rubalise, nous sommes perdus

C'est là où le portable s'avère utile. Le plus débrouillard d'entre nous appelle les organisateurs qui nous indiquent de faire demi-tour
Du coup, nous décidons tacitement de rester tous les 5 ensemble
Et nous voici à redescendre, redescendre, redescendre... oh la la, apparemment, on a fait un gros détour...
Et... on finit par retrouver la piste, manifestement on a au moins 3 km en plus à nos GPS

On me charrie un peu car c'était moi qui étais en tête du petit groupe au moment où j'ai raté l'embranchement et c'est donc moi la responsable du détour.

Nous ne serons pas les seuls à nous être trompés puisque nous avons évité à tout un groupe de randonneurs de faire la même erreur de parcours.

Finalement, nous rejoignons le ravitaillement. Là on nous dit que le serre-files est devant nous Maintenant, c'est assuré : nous sommes bien les derniers de la course

Après nous être restaurés et attendus, nous repartons tous ensemble, cette fois nous allons redoubler de vigilance et rester groupés

Il y a maintenant plusieurs randonneurs sur le parcours et... tiens, nous avons rattrapé le serre-files, tout étonné de nous voir et puis deux coureuses qui nous laissent passer. Je les remercie et quelle n'est pas ma surprise d'entendre : "Anne-Marie ? Ben je ne m'attendais pas à te voir là" C'est titpus On se retrouvera à l'arrivée

C'est la 4e partie de la course, en descente mais c'est la partie la plus technique... d'autant que la fatigue s'installe... je manque chuter 2 fois et me rattrape in extremis, mais nous sommes toujours en petit groupe et nous nous attendons régulièrement dans la descente.

Mon GPS affiche maintenant 22 km, là j'avoue que j'ai un petit moment de découragement quand je vois une nouvelle montée devant moi

Mais l'effet groupe agit à fond : les deux coureuses refusent de passer devant moi et je me remotive finalement assez vite. Enfin, du bruit nous parvient ainsi que des lumières et le bon vieux bitume. Nous n'avons plus qu'à nous laisser descendre. Notre petit groupe s'est réduit à 4, mais 4 nous resterons jusqu'au bout, y compris pour franchir la ligne

J'ai particulièrement remercié notre chef de groupe qui nous a vraiment attendus alors qu'il aurait pu finir bien loin devant nous !

Finalement, à l'arrivée je retrouve eve et d'autres copains coureurs... tous sont arrivés depuis fort longtemps... Il s'avèrera qu'au lieu de 20,5 km annoncés, nous en avons faits 24 en 3 h 20



Titpus ne tarde guère à arriver, nous profitons du ravitaillement : jus de fruits, pain d'épices, charcuterie, café.. hélas trop tard pour la soupe de poisson, snif... fallait pas se perdre

Une petite photo avec Titpus qui a encore 1 h 30 de route et s'excuse après de zebra, pinpin et Petitrenardbleu de ne pouvoir les attendre.



De mon côté, j'ai encore attendu un petit moment avant que nos trois randonneurs n'arrivent et si je me suis un peu refroidie, le punch et le cake à la banane de pinpin n'ont pas tardé à me réchauffer !!!! Hé hé, ça valait le coup finalement d'attendre

Ce matin, pas de courbatures dans les jambes. Mais... une douleur en haut du bras gauche, ressentie dès hier en fin de parcours. Douleur plus forte qu'une courbature... il semblerait que ce soit une tendinite, ma première... Bon, fallait bien en avoir une un jour

Mais pour Petitrenardbleu, le mystère reste entier... c'est à se demander si j'ai couru sur les pieds ou sur les mains

Message édité par : soleia / 01-05-2011 17:32